Agnès Martin-Lugand - Entre mes mains le bonheur se faufile.

Entre mes mains le bonheur se profile / Agnès Martin-Lugand. Michel Lafon, 2014. 332 pages

Oui j’avais entendu parler du précédent roman d’Agnès Martin-Lugand, mais ce n’est pas cela qui a retenu mon attention quand j’ai lu la 4ème de ce roman. En fait, c’est la passion de l’héroïne pour la couture qui m’a attirée.

J’étais curieuse de savoir comment l’auteur allait pouvoir transcrire cette passion, cette vision de la couture au travers d’un roman, quel rôle la couture allait réellement jouer à la fois dans l’écriture et le scénario.

De prime abord, je fus enchantée, bien que le contexte du couple m’apparaisse quelque peu cousu de fil blanc et évident. Je voyais les cornes dès les premières lignes du roman. Néanmoins, Marthe a su susciter chez moi la curiosité nécessaire. Le contexte de l’Atelier, des autres élèves me semblaient pouvoir donner un élan différent. Ajoutons à cela une fluidité dans l’écriture qui me permettait aisément de tourner les pages.

Qu’allait-il advenir de cette jeune femme, Iris, en quête d’identité, écrasée par ses parents, par son mari ? Allait-elle enfin prendre son élan ? Rapidement, je me suis dit que la boucle allait être bouclée avec la main mise de Marthe qui, très rapidement, montre son côté étouffant : cherche-t-elle réellement à la protéger ou à la mettre toujours plus sous sa coupe,  totalement : physiquement et psychologiquement ?

C’est bien là un point qui relance l’intérêt car c’est avant tout une histoire banale que nous montre l’auteur. Mais, ainsi que je le disais, son style permet de ne pas vraiment s’ennuyer. C’est un roman agréable qui permet de rappeler que tout un chacun présente des faiblesses, mais n’est pas un livre inoubliable.

Un bon moment de lecture, même si la couture ne se limite certainement pas à Courrèges, Chanel et Yves Saint Laurent.