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chutes dde Reichenbach, dalaï-lama, disparition présumée, Inde, mandala, Sherlock Holmes, Tibet
Le mandala de Sherlock Holmes : les aventures du grand détective au Tibet / Jamyang Norbu. Traduit de l’anglais (Inde) par Marielle Morin. Editions Philippe Picquier, 2001. 299 pages
Le Mandala de Sherlock Holmes ressuscite pour nous le grand détective et lève le voile sur un pan de sa vie auquel Conan Doyle, laissant sur leur faim tous les passionnés, n’a consacré que quelques lignes laconiques : l’intervalle séparant sa disparition présumée dans les chutes de Reichenbach de sa réapparition dans L’Aventure de la maison vide. Jamyang Norbu, holmésien distingué d’origine tibétaine, comble ce manque. Il a en effet découvert le journal du compagnon de voyage de Sherlock Holmes, confirmant la thèse selon laquelle ce dernier a effectivement voyagé en Inde et au Tibet où il a vécu moult péripéties, est venu en aide au dalaï-lama, et a trouvé un nouveau Watson en Hurree Chunder Mookerjee, espion et savant bengali, personnage créé à l’origine par Kipling et auteur présumé de ce récit. Entraînant le lecteur dans un tourbillon de rebondissements et d’épreuves, le récit jongle avec brio entre références littéraires, histoire coloniale dans l’atmosphère de l’Inde du Raj et Tibet mystique, mélangeant fiction et réalité jusqu’à un dénouement évidemment inattendu.
Et oui un petit Sherlock Holmes même s’il n’est pas écrit par Conan Doyle est toujours diablement tentant. Et quand il vous propose de vous emmener dans des sentiers de traverses, dans la période silencieuse, j’ai toujours un peu de mal à résister. Bien entendu les expériences passées m’ont parfois laissé un peu sur ma faim ou réellement surprise.
Pour cet opus, si j’ai trouvé les idées intéressantes et assez bien menées, à part la chute réellement tirée par les cheveux (mais après tout Sherlock est bien revenu d’entre les morts deux ans après cette terrible chute), c’est davantage le style qui ne m’a pas convaincu. Je l’ai trouvé lourd, parfois pompeux et pour tout dire, il ne me donnait pas réellement envie de retourner à ma lecture. En donnant de multiples détails concernant la vie, les équipements utilisés etc, etc, cette sensation de pesanteur s’est accentuée.
Si les actes manqués concernant les tentatives d’homicides à l’encontre de Sherlock ont de prime abord donné un petit entrain à l’ouvrage, l’histoire du mandala et l’aide au Dalaï-lama tarde à arriver. D’un autre côté, cet aspect de l’histoire est intéressant puisqu’il rappelle que les tentatives de prise de pouvoir du Tibet par les chinois ne datent pas de la période communiste.
A découvrir si le coeur vous en dit. Certains billets sont plus positifs que les miens : ici,