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Archives de Tag: rêves

Le jour où Anita envoya tout balader / Katarina Bivald

05 lundi Déc 2016

Posted by uncoindeblog in Traduit du suédois

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famille, Katarina Bivald, projets, rêves

Katarina Bivald - Le jour où Anita envoya tout balader.

Le jour où Anita envoya tout balader / Katarina Bivald. Traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy. Denoël, 2016. 459 pages

L’été de ses dix-huit ans, Anita Grankvist s’était fixé trois objectifs : apprendre à conduire une moto, acheter une maison et devenir complètement indépendante. Presque vingt ans plus tard, Anita n’a toujours pas réalisé ses rêves. Elle mène une petite vie tranquille, seule avec sa fille Emma, et travaille au supermarché local. Le départ d’Emma pour l’université va bouleverser ce quotidien un peu fade.
Anita va devoir gérer quelque chose qui lui a cruellement manqué ces deux dernières décennies : du temps libre. Qu’à cela ne tienne, Anita commence à prendre des leçons de moto, se lance dans un projet impossible, apprend à connaître sa mère légèrement sénile, et tombe follement amoureuse. Finalement, n’est-ce pas merveilleux de réaliser ses rêves d’adolescence à l’approche de la quarantaine ?

Je n’avais pas totalement adhéré à « La bibliothèque des coeurs cabossés« , mais comme d’habitude j’ai été faible et je me suis laissée tenter.

Très honnêtement, vous pouvez vous dispenser de cette lecture qui ne démarre jamais réellement. Le ton est gentillet, plein de bons sentiments en dépit de personnages sensés jouer les « méchants » de l’histoire : quelques hystériques, un journaliste mesquin, une ex jalouse et, voilà ….

Le synopsis n’était pas déplaisant : la remise en cause de sa place en tant que femme lorsque l’enfant s’en va. Un rapide regard en arrière sur les rêves du passé et le désir de se dépasser, de bousculer son quotidien. Mais à l’image de cette ville de Skogahammar, ce roman s’endort sur lui-même et, malgré quelques cours de moto, un projet de Journée de la ville, une romance et quelques bonnes copines sensées nous dérider, l’ambiance ne s’est pas réellement enflammée. Si elle a rencontré des difficultés dans sa situation de mère-célibataire, Anita a su prendre les choses à bras-le-corps et, de la même manière – nonobstant ses hésitations, ses erreurs ou quelques errances face à la maladie de sa mère – il semble évident qu’elle va réussir via quelques pirouettes à atteindre ses rêves. Là où j’ai eu le plus de problème c’est que je me suis ennuyée au cours de ma lecture, sautant parfois un paragraphe avant que je ne m’en rende compte. Comme la Journée de la ville, ce roman joue les belles endormies : quelques éléments sont présents, on vient y faire un tour mais aucune envie d’y revenir.

Joëlle a davantage adhéré à ce roman,

La vallée des poupées / Jacqueline Susann

24 samedi Sep 2016

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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célébrité, femmes, Jacqueline Susann, liberté, rêves

Jacqueline Susann - La vallée des poupées.Lecture commune avec Titine

America

La vallée des poupées / Jacqueline Susann. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Michèle Lévy-Bram. 10/18, 2016. 479 pages

1945. Anne Welles quitte sa famille et son fiancé de Nouvelle-Angleterre pour s’installer à New York, la tête pleine de rêves. Devenue secrétaire d’un avocat spécialisé dans le théâtre, elle fait la connaissance de l’ambitieuse Neely et de la sublime Jennifer, toutes deux prêtes à tout pour faire carrière dans le monde du spectacle. Des coulisses de Broadway aux plateaux d’Hollywood, de la vie nocturne new-yorkaise aux cures de désintox, très vite, elles réalisent le prix à payer pour une victoire aussi précaire qu’éphémère…

A la lecture de cette 4ème de couverture, comme moi vous vous dites que les poupées en question sont ces jeunes filles, mais il s’agit en fait de pilules : tranquillisants, excitants et somnifères qui vont devenir les « alliées » de ces jeunes femmes. Effectivement le sujet de cet ouvrage, suivre l’ascension d’ingénues,  ne semble guère novateur pour bon nombre d’entre nous. Films, séries, romans et aujourd’hui magazines peoples relaient avec régularité les hauts et les bas de ces figures montantes, déjà dépassées par de « nouveaux talents », par l’âge et avant tout, par la nouveauté.

La réussite de cet opus vient qu’il est sorti dans les années 60 où les travers du show business n’étaient pas encore monnaie courante pour le commun des lecteurs, et que Jacqueline Susann parle, pour l’époque, avec une certaine crudité (que du banal pour nous) de tous les sujets. Ainsi les relations familiales, mères-filles, sont-elles peu encourageantes. Anne ne pense qu’à fuir une mère bien pensante et étouffante comme la ville d’où elle vient. Ici la vie est toute tracée et la place de la femme est évidente : se marier, faire des enfants, se taire et bien se conduire. La mère de Jennifer est pour sa part juste intéressée ; elle souhaite un très riche mariage pour sa fille afin de pouvoir être entretenue. En attendant, elle n’a de cesse de pleurer le moindre sou à sa fille. Via ces portraits on peut lire la vie qui s’offre dans ces années : la notion d’indépendance reste chimérique, la liberté de la femme est possible si elle accepte de faire rêver son entourage par un beau mariage et des enfants. Ses frasques doivent rester discrètes si possibles, étouffer par leurs producteurs ou volontairement mises en scène pour la plus grande joie des journaux ou des pages spécialisées dans le spectacle. L’âge, les kilos superflus, les peines de coeur ou autre ne doivent pas entraver cette vie superficielle qu’elles ont voulu et qu’entretiennent leur entourage. Plus ou moins protégées, elles affrontent la vie avec leurs faiblesses, leur caractère et leur sensibilité. A coup de petites pilules, Jennifer, Neely et Anne dans une moindre mesure se frottent à cet univers auquel elles pensaient pouvoir se mesurer grâce à leur beauté, talents. Mais la vie s’empare d’elle et les fait tournoyer comme des poupées.

Sur une 20aine d’années, chapitre après chapitre, ce sont leurs espoirs, réussites et concessions avec la vie et le succès qui nous est narré. Rapidement, on souhaite connaître la suite de ces jeunes vies et la boucle se referme lorsque Neely se retrouve dans la position d’Helen Lawson exigeant de ses producteurs à ce que la petite nouvelle ne lui fasse pas de l’ombre.

Rhapsodie française / Antoine Laurain

18 lundi Avr 2016

Posted by uncoindeblog in #Un peu de lecture

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2016, années 80, Antoine Laurain, élections présidentielles, communication, musique, rêves, Temps

Antoine Laurain - Rhapsodie française.Rhapsodie française / Antoine Laurain. Flammarion, 2016. 276 pages.

Un entrepreneur du Net soudainement populaire au point que les Français voudraient en faire leur prochain président, un artiste contemporain dont la dernière oeuvre – un cerveau géant de vingt-cinq mètres de haut – vient d’être installée dans les jardins des Tuileries, le leader mégalomane d’un groupuscule d’extrême droite, une starlette de films X venue du fin fond de la Russie, un antiquaire décédé dans des circonstances bien particulières, un médecin généraliste en quête d’une cassette contenant les chansons du groupe de pop dont il faisait partie dans les années 80.
Leur point commun ? Une lettre qui aurait pu donner un tout autre cours à leur vie, et qui vient d’arriver à son destinataire avec… trente-trois ans de retard. Dans ce conte moderne, Antoine Laurain entrecroise avec malice les destins de personnages hauts en couleurs et compose un étonnant portrait de la France d’aujourd’hui.

Même si j’avais entendu de bons échos du « Chapeau de Mitterrand », j’avais délaissé Antoine Laurain ces derniers temps. Avant de me pencher vers les deux opus précédents, voici son dernier roman. J’y ai retrouvé sa plume légère et sensible. J’entends facile chez certains, mais non, je ne suis pas d’accord. Et à la lecture d’auteurs contemporains, j’avoue préférer son style à bon nombre d’auteurs actuels.

Antoine Laurain parle d’une époque qui ne m’est pas inconnue, d’artistes de ma génération, situe son action aujourd’hui et je trouve donc aisé de m’y retrouver, de comprendre certaines lignes ou sujets abordés. Si je n’ai pas la 50aine de ses personnages, il est certain que j’ai vu les changements dont il parle : l’évolution musicale, technologique et, comme ses protagonistes, mes amis et moi avions des rêves et il amusant de voir aujourd’hui ce que nous sommes devenus. Bref le temps qui passe, les oublis, les retrouvailles pour une occasion ou une autre et un jour, on se replonge sur son passé.

Pour Alain, docteur, c’est un courrier qui trouble son quotidien ; une lettre égarée par La Poste comme il en arrive parfois et qui va le pousser à retrouver ses anciens comparses des Hologrammes. Il ne s’agit pas vraiment d’une quête réelle car, à l’exception de Bérengère il sait ce que chacun est devenu, via des bribes éparses ou des rencontres. Bien entendu, il lui manque des éléments, mais cette lettre va lui servir de fil conducteur comme Antoine Laurain va l’utiliser pour relier les uns aux autres. Si certains lecteurs ont avoué se perdre dans les chapitres passant des uns aux autres, j’ai trouvé l’ensemble logique et clair. Car non, il n’est jamais simple d’aborder son passé ou des gens dont la vie ne fait plus partie de la vôtre.

J’ai apprécié que l’auteur se penche sur la conjoncture économique et politique. Le risque est peut être que ce roman ne soit pas forcément compris dans un futur proche, du moins toutes les allusions politiques, mais cela donne une couleur réelle à l’ensemble et lui permet des clins d’oeils parfois assez drôles. La mention des communicants dont pas un de nos politiciens, chefs d’entreprise, artiste ne sait se passer à l’heure actuelle, fait partie des passages qui m’ont fait sourire. Je ne résiste pas :

page 153 – « Ce qu’il y avait d’agréable et de motivant avec Domitile, c’est que tout était toujours « formidable » « merveilleux « exactement ça ». Ces communicants avaient dû être élevés dans des pouponnières spéciales – des transfusions d’optimisme et de confiance en soi avaient dû passer dans leurs veines via des goutte-à-goutte dès leur arrivée sur terre. En fait, leur métier ne consistait peut-être qu’à tenter de transmettre ce fabuleux fluide à leurs clients. (…) »

J’avoue que j’entends cela à chaque nouveau projet, rencontre avec des responsables / dirigeants de la société pour laquelle je travaille  (en anglais, mais le rendu est le même) d’où mon grand sourire.

Vous l’aurez compris je ne peux que vous inviter à lire ce roman.

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