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Le jour où Anita envoya tout balader / Katarina Bivald. Traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy. Denoël, 2016. 459 pages
L’été de ses dix-huit ans, Anita Grankvist s’était fixé trois objectifs : apprendre à conduire une moto, acheter une maison et devenir complètement indépendante. Presque vingt ans plus tard, Anita n’a toujours pas réalisé ses rêves. Elle mène une petite vie tranquille, seule avec sa fille Emma, et travaille au supermarché local. Le départ d’Emma pour l’université va bouleverser ce quotidien un peu fade.
Anita va devoir gérer quelque chose qui lui a cruellement manqué ces deux dernières décennies : du temps libre. Qu’à cela ne tienne, Anita commence à prendre des leçons de moto, se lance dans un projet impossible, apprend à connaître sa mère légèrement sénile, et tombe follement amoureuse. Finalement, n’est-ce pas merveilleux de réaliser ses rêves d’adolescence à l’approche de la quarantaine ?
Je n’avais pas totalement adhéré à « La bibliothèque des coeurs cabossés« , mais comme d’habitude j’ai été faible et je me suis laissée tenter.
Très honnêtement, vous pouvez vous dispenser de cette lecture qui ne démarre jamais réellement. Le ton est gentillet, plein de bons sentiments en dépit de personnages sensés jouer les « méchants » de l’histoire : quelques hystériques, un journaliste mesquin, une ex jalouse et, voilà ….
Le synopsis n’était pas déplaisant : la remise en cause de sa place en tant que femme lorsque l’enfant s’en va. Un rapide regard en arrière sur les rêves du passé et le désir de se dépasser, de bousculer son quotidien. Mais à l’image de cette ville de Skogahammar, ce roman s’endort sur lui-même et, malgré quelques cours de moto, un projet de Journée de la ville, une romance et quelques bonnes copines sensées nous dérider, l’ambiance ne s’est pas réellement enflammée. Si elle a rencontré des difficultés dans sa situation de mère-célibataire, Anita a su prendre les choses à bras-le-corps et, de la même manière – nonobstant ses hésitations, ses erreurs ou quelques errances face à la maladie de sa mère – il semble évident qu’elle va réussir via quelques pirouettes à atteindre ses rêves. Là où j’ai eu le plus de problème c’est que je me suis ennuyée au cours de ma lecture, sautant parfois un paragraphe avant que je ne m’en rende compte. Comme la Journée de la ville, ce roman joue les belles endormies : quelques éléments sont présents, on vient y faire un tour mais aucune envie d’y revenir.
Joëlle a davantage adhéré à ce roman,