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Ben Lerner, errance, Espagne, Festival America, Madrid, reconnaissance
Au départ d’Atocha / Ben Lerner. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Jakuta Alikavazovic. Editions de l’Olivier, 2014. 206 pages.
Adam Gordon est un jeune poète américain en résidence d’écriture à Madrid. Mais il écrit peu : il fume, déambule, lit, drague Isabel, courtise Teresa… et s’invente une vie. Dans ses récits tissés de mensonges, sa mère est malade et son père fasciste. Spectateur fasciné de sa fausse existence, Adam navigue au sein d’un univers fait de littérature, d’art et d’intrigues amoureuses.
Mais quand un attentat frappe la gare d’Atocha, la réalité vient troubler sa fiction. Au départ d’Atocha est un premier roman impertinent, dans lequel les expatriés sont renvoyés au vide de leur condition, loin des corridas chères à Hemingway. Il s’inscrit cependant dans une autre filiation, où l’ironie se conjugue au lyrisme de l’errance : celle de Musil, Rilke ou Svevo. Avec ce livre inclassable, Ben Lerner esquisse un saisissant portrait de l’artiste en jeune homme.
La 4ème ne m’inspirait guère, mais je souhaitais lire cet auteur dans le cadre du Festival America. Emprunté à la bibliothèque ce roman était présenté comme un coup de coeur, donc j’ai fini par me laisser tenter. Et,…..
Dès les premières pages, je me suis dit que cette lecture allait être difficile et j’ai regardé le nombre de pages avant de me dire qu’il n’était pas bien long et que je devrais pouvoir y trouver quelque chose. Mais quoi ?
Pour moi ce roman symbolise les errances nombrilistes d’un jeune homme gâté, consommateur d’antidépresseurs, d’alcool et de fumettes de tous styles. Qui s’interroge (et encore, je suis gentille) sur lui-même, se cherchant une place (au soleil de préférence). Il ressemble par bien des travers à beaucoup d’entre nous qui au moment du passage à l’âge de partir travailler, tente de retarder l’échéance, se cherchant des excuses, des échappatoires de tout côté. Mais lorsqu’on lit ces 206 pages, on a juste envie de s’endormir. L’attentat d’Atocha me semblait décrit comme un révélateur ; il s’avère que cet événement et les manifestations qui ont suivi permettent juste à l’auteur d’inclure son personnage dans le réalisme, mais cela ne change en rien son comportement. Le style m’a totalement ennuyé. J’avais parfois l’impression de longs borborygmes ou de phrases se cherchant elles-mêmes un sens.
Bref je ne suis jamais entrée dans cet ouvrage. Je viens de lire la 4ème du nouvel opus de Ben Lerner qui m’inspire davantage mais, le personnage principal reste le même d’où quelques réticences à replonger.