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Au départ d’Atocha / Ben Lerner

27 samedi Août 2016

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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Ben Lerner, errance, Espagne, Festival America, Madrid, reconnaissance

Ben Lerner - Au départ d'Atocha.Festival America - logo

Au départ d’Atocha / Ben Lerner. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Jakuta Alikavazovic. Editions de l’Olivier, 2014. 206 pages.

Adam Gordon est un jeune poète américain en résidence d’écriture à Madrid. Mais il écrit peu : il fume, déambule, lit, drague Isabel, courtise Teresa… et s’invente une vie. Dans ses récits tissés de mensonges, sa mère est malade et son père fasciste. Spectateur fasciné de sa fausse existence, Adam navigue au sein d’un univers fait de littérature, d’art et d’intrigues amoureuses.
Mais quand un attentat frappe la gare d’Atocha, la réalité vient troubler sa fiction. Au départ d’Atocha est un premier roman impertinent, dans lequel les expatriés sont renvoyés au vide de leur condition, loin des corridas chères à Hemingway. Il s’inscrit cependant dans une autre filiation, où l’ironie se conjugue au lyrisme de l’errance : celle de Musil, Rilke ou Svevo. Avec ce livre inclassable, Ben Lerner esquisse un saisissant portrait de l’artiste en jeune homme.

La 4ème ne m’inspirait guère, mais je souhaitais lire cet auteur dans le cadre du Festival America. Emprunté à la bibliothèque ce roman était présenté comme un coup de coeur, donc j’ai fini par me laisser tenter. Et,…..

Dès les premières pages, je me suis dit que cette lecture allait être difficile et j’ai regardé le nombre de pages avant de me dire qu’il n’était pas bien long et que je devrais pouvoir y trouver quelque chose. Mais quoi ?

Pour moi ce roman symbolise les errances nombrilistes d’un jeune homme gâté, consommateur d’antidépresseurs, d’alcool et de fumettes de tous styles. Qui s’interroge (et encore, je suis gentille) sur lui-même, se cherchant une place (au soleil de préférence). Il ressemble par bien des travers à beaucoup d’entre nous qui au moment du passage à l’âge de partir travailler, tente de retarder l’échéance, se cherchant des excuses, des échappatoires de tout côté. Mais lorsqu’on lit ces 206 pages, on a juste envie de s’endormir. L’attentat d’Atocha me semblait décrit comme un révélateur ; il s’avère que cet événement et les manifestations qui ont suivi permettent juste à l’auteur d’inclure son personnage dans le réalisme, mais cela ne change en rien son comportement. Le style m’a totalement ennuyé. J’avais parfois l’impression de longs borborygmes ou de phrases se cherchant elles-mêmes un sens.

Bref je ne suis jamais entrée dans cet ouvrage. Je viens de lire la 4ème du nouvel opus de Ben Lerner qui m’inspire davantage mais, le personnage principal reste le même d’où quelques réticences à replonger.

Drood / Dan Simmons

06 dimanche Mar 2016

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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auteur, célébrité, Charles Dickens, Dan Simmons, Drood, opium, paranoia, reconnaissance, Wilkie Collins

Dan Simmons - Drood. https://plaisirsacultiver.files.wordpress.com/2015/08/logo-by-eliza1.jpg

Drood / Dan Simmons. Traduit de l’anglais par Odile Demange. Robert Laffont, 2011. 866 pages

9 juin 1865. Charles Dickens, alors âgé de 53 ans et au faîte de son art et de sa gloire, regagne Londres en secret en compagnie de sa maîtresse à bord du train de marée. Soudain, à Staplehurst, l’Express déraille. Tous les wagons de première classe s’écrasent en contrebas du pont, à l’exception de celui de Dickens. Indemne, « l’écrivain le plus célèbre du monde », comme on le surnomme, tente de se porter au secours des survivants.
Au fond du ravin, sa route croise celle d’un personnage à l’allure spectrale qui va désormais l’obséder : Drood. De retour à Londres, Dickens confie le secret de son étrange rencontre à son ami Wilkie Collins, écrivain lui aussi, à qui il reviendra de relater les dernières années de la vie de celui qu’il appelle, avec autant d’admiration que d’ironie, l’Inimitable. A la poursuite de Dickens, qui a cessé d’écrire pour hanter les bas-fonds – cryptes, cimetières et catacombes – de Londres, Collins cherche à comprendre quels rapports unissent désormais l’Inimitable et l’inquiétant Drood.
Mais peut-on vraiment porter foi au récit halluciné de Collins, opiomane en proie à la paranoïa ? Inspiré par Le Mystère d’Edwin Drood, le roman mythique que Dickens laissa inachevé à sa mort en 1870 – cinq ans jour pour jour après son accident de train -, Drood nous entraîne dans le Londres interlope de Jack l’Eventreur et des sciences occultes. Huit cents pages de frisson et d’envoûtement garantis.

Oui je sais, ce n’est pas un perdreau de l’année que je vous propose mais même s’il m’avait fait de l’oeil à sa sortie, je n’avais pas pris le temps de le lire, ce qui est chose faite. La bête peut sembler raisonnable avec ses 866 pages mais le presque papier bible dans sa version d’origine est une tuerie pour le lecteur qui doit prendre garde à bien tourner la page (cela fait fort longtemps que cette mésaventure ne m’était pas arrivée d’où ces lignes). Bien que côtoyant des accros de Dickens, Collins et consorts, je suis loin d’avoir leur connaissance des ouvrages comme de la biographie de ces auteurs donc c’est avec un regard presque neutre que je me suis lancée dans cette lecture.

Simmons s’appuie sur des faits réels et, bien entendu, joue des tableaux fantastiques, des faits divers, son imagination (féconde) etc… En prêtant au narrateur la voie de Wilkie Collins, il nous immisce dans la vie privée de cet auteur autant que dans celle de Dickens. Ce qui m’a réellement gêné dans cet « écrit », reste les répétitions quant à certains faits, aux interpellations de Collins vis à vis de son lecteur du futur, à ses constatations. Bien entendu, tout auteur connu de son temps souhaite passer à la postérité, mais ce jeu (facile) fut pour moi rébarbatif et n’apporte pas grand-chose à l’ouvrage, à mon sens. Ce choix dans le narrateur permet également à  Dan Simmons d’aborder avec aisance la consommation d’opium à outrance de Collins et nous entraîne dans des recoins obscurs du cerveau de ces auteurs / personnages principaux de son roman. Jamais le lecteur n’est tout à fait certain de lire la réalité (ceci étant une oeuvre de fiction, nous sommes de toute manière bien loin de la biographie formelle), de savoir où commence la réalité du conteur, sa paranoïa ou ses rêveries cauchemardesques ?

Dan Simmons joue de nous, de ses personnages qui si réels soient-ils appartiennent à un passé qu’il nous retranscrit de manière magistrale, tantôt à  la manière d’un Dickens, nous entraînant sur la piste de certains de ses ouvrages, tantôt nous plongeant dans les visions de ce Londres de la fin du XIXème siècle, ces quartiers perdus faisant pendant à une bourgeoisie prête à s’y encanailler quelques minutes avant de remonter bien vite dans leur maison et profitant des paradis artificiels ou d’une vie ou l’argent, la reconnaissance permet tout.

La légitimité, la célébrité, voilà à quoi aspire Wilkie Collins qui se retrouve sans cesse étouffé par Charles Dickens. Et c’est également sur cette souffrance que joue Dan Simmons. Lequel sera le plus imaginatif dans ces romans ou dans sa vie réelle ? La manipulation de l’un, de l’autre, une vraie joute des esprits semblent se jouer devant nous. Mais le gagnant reste l’auteur qui mêle tout cela, intéressant son lecteur, distillant vérité et mensonge dans ses écrits comme dans la bouche de ces hommes du passé.

Non l’histoire ne m’a pas totalement passionnée, mais c’est un roman intriguant.

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