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Archives de Tag: quotidien

Hillbilly élégie / James David Vance

14 mercredi Mar 2018

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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documentaire, Etats-Unis, J.D. Vance, quotidien, vie réelle et faits divers

James-David Vance - Hillbilly élégie.

Hillbilly élégie / J.D. Vance. Traduit de l’anglais (américain) par Vincent Raynaud/ Globe, 2017. 288 pages.

Dans ce récit à la fois personnel et politique, J.D. Vance raconte son enfance chaotique dans les Appalaches, cette immense région des Etats-Unis qui a vu l’industrie du charbon et de la métallurgie péricliter. Il décrit avec humanité et bienveillance la rude vie de ces « petits Blancs » du Midwest que l’on dit xénophobes et qui ont voté pour Donald Trump. Roman autobiographique, roman d’un transfuge, Hillbilly Elégie nous fait entendre la voix d’une classe désillusionnée et pose des questions essentielles.
Comment peut-on ne pas manger à sa faim dans le pays le plus riche du monde ? Comment l’Amérique démocrate, ouvrière et digne est-elle devenue républicaine, pauvre et pleine de rancune ?

Honte à moi de ne pas vous avoir parlé plus tôt de cet ouvrage que j’ai trouvé passionnant. Semi autobiographique tout en s’appuyant sur des données sociologiques afin d’appuyer son propos, son histoire. Si J.D. Vance donne une large place à ses grands-parents, pivot de son éducation mais également bouée de ses errances comme de celles de ses proches, il ne cache rien de leurs propres travers et de ce monde à part. A travers ce qu’il raconte, et en dépit de  cet univers très américain, j’ai retrouvé des éléments peu positifs de la France, de nos campagnes ou de la pensée de villes moins importantes, d’une certaine volonté chez les jeunes (ou moins jeunes) qui préfèrent ne pas se lever / ou l’absence de ponctualité, qui se trouvent des excuses, qui trouvent le travail trop dur / sale / pas assez ceci ou cela. En écrivant cela, en le pensant j’ai l’impression d’être un vieux schnock vous disant « c’était mieux avant », mais je ne fais que constater avec le monde du travail que certains semblent vivre dans le monde des feuilletons ou des publicités ou attendent simplement d’être assistés par leur famille ou l’état. Et cela n’est pas qu’une question d’âge si j’en crois mon expérience. J.D. Vance nous le prouve lui-aussi. Comme moi ils parlent de ses expériences (même s’il affiche une 30aine d’années).

En nous narrant sa famille, c’est presque une tranche d’histoire qu’il nous donne à lire. Certains stéréotypes sont bien là, mais d’autres faits sont réellement prenants et explicites. Bref je n’ai pas été totalement dépaysée en lisant ce presque roman / documentaire mais ainsi que je le mentionnais, j’ai réellement eu la sensation de lire des faits, des statistiques concernant la France. Comment puis-je établir des parallèles entre un pays européen si différent de ce territoire si vaste et si distinct par sa culture ? Sans doute, la politique répond-elle le mieux à cela lorsque l’on voit l’élection de Trump ou que le parti d’extrême droite a atteint le second tour de la présidentielle et des scores plus hauts que des parties traditionnels en France.

Des solutions sont proposées par l’auteur, mais reste à savoir ce que nous souhaitons faire réellement de nos pays. Je ne peux que vous inviter à découvrir « Hillbily Elegy » si ce n’est pas encore fait, et comme mentionné vous aurez parfois la sensation de vivre du quotidien.

D’autres avis : l’article élogieux de Brice Couturier, ou celui de Lucie Robequain dans les Echos qui m’avait fait m’intéresser à ce roman avant sa traduction.

Famille nombreuse / Chadia Chaibi Loueslati

17 lundi Juil 2017

Posted by uncoindeblog in #Un peu de lecture, Pour les grands et les petits

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Chadia Chaibi Loueslati, Famille nombreuse, France, quotidien, roman graphique, Tunisie

Chadia Chaïbi Loueslati - Famille nombreuse.Famille nombreuse / Chadia Chaibi Loueslati. Marabout, 2017 (Marabulles). 192 pages

Chadia Chaibi Loueslati signe ici son premier roman graphique. Elle raconte l’histoire de sa famille et de ses parents, le Daron et Omi, qui ayant quitté la Tunisie, sont venus s’installer en France dans les années 1960. C’est une saga familiale, la découverte d’un pays et de toutes ses bizarreries culturelles et administratives au travers de l’épopée d’une famille immigrée. La ténacité et le courage, l’humour et la chaleur de cette famille nombreuse, le talent de l’auteure font de ce livre une œuvre originale et passionnante.

Tout. J’ai tout aimé dans ce beau roman graphique et autobiographique de Chadia Chaibi Loueslati. Moi qui n’était pas une fervente du noir et blanc (même si je l’appréhende beaucoup moins aujourd’hui), j’ai totalement adhéré à son trait, à ce choix de couleurs agrémentés de jaune flashy qui met en exergue des détails ou simplement souligne les planches.

Histoire d’une famille d’origine tunisienne dont le père est initialement venu pour un travail (balayeur pour la RATP), qui fait la navette pour retrouver sa famille pendant ses congés et voit sa famille s’agrandir ; Omi (la maman) gérant au quotidien tout. Année 72 : le regroupement familial permet à la famille de se retrouver en France dans un taudis. La vie idéale, meilleure, n’est pas tout à fait là, mais les espoirs demeurent et, opiniâtre et économe la famille souhaite acheter un appartement. Les déconvenues continuent. Mais c’est sans compter sans la force d’Omi qui saura récupérer son bien et va continuer avec force à trouver le bien idéal pour accueillir la famille qui croit toujours.

Du rire aux presque larmes, l’auteur nous raconte le quotidien de cette famille et rend un vibrant hommage à ses parents, courageux et travailleur. Une famille ballottée entre les traditions et la vision française. Le regard des voisins, de l’administration sur cette famille trop(?) nombreuse. Débrouillarde, volontaire Omi fait tourner tout son petit monde du mieux qu’elle peut, parfois un peu militaire mais comment faire avec un salaire, un 5 pièces  et des enfants toujours plus nombreux. Chacun des membres de la famille sont présentés avec affection, défauts et qualités ne sont pas oubliés, au grand déplaisir des frères et soeurs qui veulent s’immiscer dans la narration de leur soeur. Tout cela rend cette BD toujours plus vivante et drôle.

Hâte de découvrir la suite.

L’excellent billet de Stéphie.

Les stagiaires / Samantha Bailly

30 dimanche Oct 2016

Posted by uncoindeblog in #Un peu de lecture

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amour, boulot, Paris, province, quotidien, Samantha Bailly, stagiaire, vie en entreprise

Samantha Bailly - Les stagiaires.

Les stagiaires / Samantha Bailly. Milady, 2014. 350 pages

Leur seul point commun : ils rêvent de travailler chez Pyxis, entreprise spécialisée dans l’édition de mangas et de jeux vidéo, pilier dans le secteur de l’industrie créative. Une réalité s’impose rapidement : beaucoup de candidats, peu d’élus. Désormais, le stage est devenu une étape obligatoire pour ces jeunes qui sont à la croisée des chemins dans leurs vies professionnelles et affectives. Provinciale tout juste débarquée, Ophélie a laissé derrière elle petit ami et logement, et doit faire face aux difficultés de la vie parisienne.
Etudiant en école de commerce, Arthur est tiraillé entre les grands projets qu’on a pour lui et son envie de mettre la finance entre parenthèses. A leurs côtés, Alix, passionnée de mangas, ne jure que par ses sagas favorites, et Hugues, graphiste, teste ses limites dans les soirées électro… Dans une atmosphère conviviale, travail et vie privée s’entremêlent. Pourtant, une question demeure en fond sonore : qui restera ?

Scoop : la vie d’un stagiaire est un enfer !¨Pardon pour cette note d’ironie. Car si Samantha Bailey décrit parfaitement les comportements parfois abusifs de certains responsables, collaborateurs envers une main d’oeuvre exploitable à merci et pour peu cher, je voudrais rappeler que la vie en CDD ou en CDI n’est pas forcément rose. Oui je comprends bien le but (de l’ouvrage également) et le dilemme de ces jeunes arrivant sur le marché du travail, souhaitant finaliser leurs études via un stage intéressant et propre à montrer leur efficacité et à démontrer ensuite à un futur employeur qu’ils ont de l’expérience. Oui il est difficile de vivre à Paris avec une rémunération dérisoire, ne représentant même pas le prix d’un loyer. Tout cela je l’ai vécu et je le vois au quotidien dans mon travail (même si les stagiaires y sont mieux payés). Anecdote récente : dire à un stagiaire de rentrer chez lui en taxi, sans lui donner le moindre fifrelin, sans se soucier qu’il n’y ait plus personne à l’accueil pour lui commander un taxi (nous avons des partenariats) et ne pas s’inquiéter de la manière dont il va pouvoir se faire rembourser ensuite (ajoutons une petite charge administrative de travail à cette personne).

Juste pour rappeler que s’il ne s’agit que d’une histoire inspirée d’expériences, le quotidien pour un employé est parfois assez similaire, la considération est du même ordre d’idée. Des exemples j’en ai à foison et bien que j’ai occupé des postes à différents niveaux de fonction, la gestion reste assez similaire si vous ne faîtes pas partie de la grande équipe dirigeante.

Alors oui ce roman a le mérite d’exister, de ne pas totalement se prendre au sérieux, de montrer les mondes très différents des stagiaires en s’appuyant davantage sur le quotidien de la petite provinciale, non aidée par ses parents et ce jeune homme issu d’un milieu aisé, qui peut faire tous les stages  du monde et venir et rentrer en taxi tous les jours s’il le souhaite. J’ai particulièrement aimé les passages dans l’open space qui me parlent déjà et vont encore plus me parler : notre direction souhaitant pour une meilleure synergie entre les équipes administratives nous réunir dans un grand espace conviviale. A nous les casques, les conversations via messageries et portables… (tout est dans ce livre, notamment pp. 149-150 et l’Epilogue).

Que peuvent dire ces stagiaires à leurs employeurs : rien. Rare sont les stagiaires ou les employés d’une manière générale, qui osent réfuter, refuser des tâches, des horaires de dingue ou des pauses déjeuners annulées. En effet, tous les jours les media vous rappellent le nombre de chômeurs qui attendent votre poste. Fort heureusement ce livre n’est pas aussi plombant que mes propos (oui je vous rassure j’aime mon boulot et m’y rend avec plaisir en dépit de), et reste une lecture facile et contemporaine. Ce n’est pas un coup de coeur mais il pourra sans aucun doute vous parler du monde du travail comme des professionnels qui nous entourent.

Derf Backderf : Mon ami Dahmer, Trashed

02 samedi Juil 2016

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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Dahmer, Derf Beckderf, Festival America, ordures ménagères, poubelles, quotidien, Serial Killer, société de consommation

Soyons honnêtes, jamais je n’avais pensé ouvrir un volume de Derf Backderf. J’aime le roman graphique mais ses couvertures et titres n’avaient jamais suscités mon intérêt. J’ai pris ces 2 ouvrages par curiosité parce que Backderf est un des invités du Festival America (pour une fois que j’essaie de m’y prendre tôt et de découvrir/ redécouvrir les auteurs présents). Et je dois avouer que j’ai été très agréablement surprise.

Si « Mon ami Dahmer » me laissait dubitative par son sujet, une certaine crainte de voyeurisme et d’un thème trop trash pour moi, je n’ai finalement eu aucun soucis avec ma lecture. Il est certain que, contrairement aux américains, le sujet me parle moins car j’ignorais tout de ce Serial Killer. En s’intéressant aux années d’enfance de cet homme, Derf Backderf sans vouloir juger ou justifier les actes de Dahmer raconte en partie l’ignorance des adultes vis à vis de cet enfant / adolescent perdu qui se cherche désespérément une vie sociale, un point d’accroche en dehors d’une vie familiale explosive et dans laquelle il semble juste un élément faisant partie du paysage. Un jeune homme qui cherche à attirer l’attention en faisant rire, déstabilisant par ses actes et son élocution. Mais tout cela reste superficiel et ne suffira pas à l’intégrer totalement dans le groupe d’amis de l’auteur. Je lisais hier sur une affichette cherchant à vendre : ‘Chaque assassin est probablement le vieil ami de quelqu’un’ ; c’est bien le cas pour Derf Backerf, même si cette notion d’amitié est restée une parenthèse, elle lui a permis de mettre en lumière via ses souvenirs et ceux de son entourage de l’époque, une autre vision de cet homme.

Son dernier ouvrage « Trashed » m’a davantage parlé. A la fois superficielle et grave, mais point de mort d’hommes par acte de violence ici donc même si tout est loin d’être rose dans cette année directement inspirée de sa jeunesse et de son métier de poubellier. Et oui le métier d’éboueur n’est pas celui qui fait rêver que l’on vive à Paris ou dans une ville des Etats-Unis. Et comme le disent si justement ces pages, une fois le sac poubelle mis dehors, nous oublions rapidement ce qu’il devient et qui s’en occupe.

Qu’il pleuve, vente, neige ou autre, nous suivons l’équipe de Derf confrontée à un chef quasi tyrannique avec eux et qui répond positivement à toutes les sollicitations des administrés afin de garder sa place, son pouvoir. Une petite mafia locale règne sur la ville et ce service n’est pas exempt des tiraillements et intérêts divers des services de la ville.

Je dois avouer que sur un sujet peu sexy, l’auteur a réussi à me faire rire, à m’attacher aux personnages. En même temps il nous donne un rapide historique des ordures ménagères, de l’évolution du ramassage des ordures et de la gestion de ses immondices : ménagères, crottes de chien, produits polluants, vieille voiture découpé afin de ne pas faire appel à un service plus approprié, branches d’arbres ou pelouses. Les services de la ville sont innombrables mais quasi tout fini au même endroit dans cette région des Etats-Unis : dans une décharge à ciel ouvert où tout est compacté, « rangé » et où une fine couche de terre cache la misère. Alors oui nous sommes aux US et l’Europe fait un peu mieux, comme nous le rappelle l’auteur. Néanmoins, notre système de consommation à outrance n’a fait que croître les sacs dont nous croyons nous débarrasser. Nous croyons nous donner bonne conscience en triant un peu, mais le problème reste inexorable dans l’immédiat.

Problème de société, mainmise de quelques personnes sur un commerce juteux et vision sociale. C’est de tout cela dont parle Derf Backderf évoquant en parallèle la crise économique qui jette des familles à la rue et dont la vie se retrouve sur le trottoir une fois les banques les ayant expropriées. Oui la vision est parfois crue, mais avec tant de situations si cocasses et délirantes que la pilule, même un peu amère, passe sans problème avec une formidable envie de relecture et une autre vision vers ces hommes qui font un travail bien ingrat, loin de sentir les parfums dont nous abreuvent les annonceurs.

Mon ami Dahmer / Derf Backderf. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Fanny Soubiran. Cà et là, 2013. 222 pages

Trashed . Derf Backderf. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Philippe Touboul. Cà et là, 2015. 237 pages

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