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Archives de Tag: peinture

La valse des arbres et du ciel / Jean-Michel Guenassia

11 mardi Oct 2016

Posted by uncoindeblog in #Un peu de lecture

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amour, Auvers sur Oise, Docteur Gachet, femme, indépendance, Jean-Michel Guenassia, peinture, Vincent Van Gogh

Jean-Michel Guenassia - La valse des arbres et du ciel.

La valse des arbres et du ciel / Jean-Michel Guenassia. Albin Michel, 2016. 298 pages

Auvers-sur-Oise, été 1890. Marguerite Gachet est une jeune fille qui étouffe dans le carcan imposé aux femmes de cette fin de siècle. Elle sera le dernier amour de Van Gogh. Leur rencontre va bouleverser définitivement leurs vies. Jean-Michel Guenassia nous révèle une version stupéfiante de ces derniers jours. Et si le docteur Gachet n’avait pas été l’ami fidèle des impressionnistes mais plutôt un opportuniste cupide et vaniteux ? Et si sa fille avait été une personne trop passionnée et trop amoureuse ? Et si Van Gogh ne s’était pas suicidé ? Et si une partie de ses toiles exposées à Orsay étaient des faux ?… Autant de questions passionnantes que Jean-Michel Guenassia aborde au regard des plus récentes découvertes sur la vie de l’artiste.
Il trouve des réponses insoupçonnées, qu’il nous transmet avec la puissance romanesque et la vérité documentaire qu’on lui connaît depuis Le Club des incorrigibles optimistes.

Un détail de « La nuit étoilée » et déjà je suis conquise par la couverture. Reste à voir si le contenu sera à la hauteur. Mièvre ? Pas l’ombre d’un instant car, si Jean-Michel Guenassia écrit sur une liaison entre Van Gogh et Marguerite Gachet, la personnalité de cette jeune femme est affirmée et ne laisse aucune place à cette idée. Non content de nous parler de sa vision du peintre, de nous dévoiler des pages où on croit pouvoir toucher la toile grâce à ses mots comme au travers du regard de Marguerite, il nous dresse un portrait d’une féministe avant l’heure. Une jeune femme qui, trop tôt, fut laissée à sa propre solitude, au carcan moral de son siècle, à l’absence de mots, d’échanges verbaux comme affectifs de la part de son père. Une femme éduquée, réfléchie qui rêve de mener une vie indépendante, d’être une artiste mais qui se cherche dans son art. A défaut d’obtenir les droits et l’argent pour suivre des cours de peinture, elle imite, cherche à comprendre les artistes et copie les oeuvres que son père entrepose.

Sa rencontre avec Van Gogh est un éblouissement artistique, devant ses toiles, son indépendance et sa volonté farouche de peindre. Elle est saisie de voir ce peintre littéralement bondir sur sa toile, manipuler avec force ses brosses et ses couleurs, retranscrire des paysages qui lui semblaient commun, en tout autre chose que, jamais son regard n’avait su accrocher. Folle de ces oeuvres elle n’a de cesse d’apprendre de lui, de son travail comme de l’homme. Pour elle la différence d’âge de classe, … n’ont pas de raison d’être. Elle voit. Contrairement à son père qu’elle décrit, collectionneur, avare de tout, opportuniste.

A travers la force de ces relations avec les hommes, c’est une femme presque libre que nous suivons dans ce roman. Là où l’auteur le joue avec maestria c’est en imaginant cette rencontre avec l’artiste, en nous donnant des visions totalement différentes de celles que nous avons tous de ce bon Docteur Gachet, de la folie de Van Gogh, de la relation de ces deux hommes. Jean-Michel Guenassia, en se glissant entre les toiles, redessine entièrement ces quelques mois à Auvers-sur-Oise ainsi que des personnes désormais connues, mais le sont-elles vraiment ? Jamais ce roman ne manque de souffle et j’ai suivi avec passion leurs relations.

Les indociles / Murielle Magellan

11 jeudi Fév 2016

Posted by uncoindeblog in #Un peu de lecture

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amour, conquête, galerie, Magellan, Paris, peinture, Sud

Les indociles / Murielle Magellan. Julliard, 2015. 230 pages

Olympe est une galeriste aussi ambitieuse que talentueuse dont l’existence se partage entre Paris et New York. Sa vie sentimentale consiste à séduire indifféremment hommes et femmes, pour se lasser aussi vite, sans se soucier des ravages qu’elle provoque. Lorsqu’elle rencontre Paul, un scientifique pointu, père et mari fidèle, au coeur pur, elle tente dans un premier temps de ne pas chercher à inscrire cette nouvelle proie à son tableau de chasse.
Elle l’incite plutôt généreusement à acheter une toile d’un artiste inconnu pour lequel elle s’est prise de passion. Ce peintre ignoré, vieil homme nommé Solal, vit tel un ours à Perpignan, dans le quartier gitan, rétif à la moindre compromission et forcément allergique au jeu des mondanités parisiennes. Convaincue qu’il s’agit d’un génie, Olympe se lance comme défi, aidée par sa jeune stagiaire Khalia, de le faire connaître de tous.

Je ne sais pas comment mais, une nouvelle fois, Murielle Magellan a su créer la surprise et le goût de tourner les pages, inlassablement. Je pense que ces chapitres courts sont pour beaucoup dans cette avidité de poursuivre ma lecture (le fait qu’elle soit scénariste doit aider à la forme) ; en tant que lectrice, j’ai eu l’impression que le suivant allait m’apporter les réponses, quelque chose de neuf. Pourtant, un don Juan au féminin, très franchement, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, mais cette facette de la personnalité d’Olympe traduit beaucoup plus que son désir de l’amour physique. Cette femme m’a semblé éprise de tout. Lorsqu’elle se jette dans sa quête amoureuse ou artistique (peinture, musique), elle le fait à corps perdu. Ce ne sont pas ses amours qui m’ont bercé dans ce roman mais bien sa quête de l’art, son oeil à la fois neuf et exercé. Son emprise sur les choses et sur les êtres qui l’entourent. Oui, elle a été éduquée, oui elle a appris à manipuler les corps comme les esprits, mais cette force fait d’elle une personnalité unique.

Alors non je ne pense pas qu’elle serait mon amie – elle n’en a pas – ; elle est entourée, admirée. Quand, de mon côté, je la regarde avec surprise, le monde entier semble conquis par son esprit et ses choix. Et puis, il y a Paul qui lui ne semble pas prêt à tout jeter à ses pieds. Pour cela, pour leurs échanges intellectuelles et la sincérité de leurs propos, elle en fait un compagnon idéal, une muse dans sa quête d’obtenir une exposition de Solal, ce peintre âgé qu’elle vient de découvrir. Tous les fils sont là, ténus mais présents.

Murielle Magellan sait à merveille nous toucher par ses personnages, ses situations, les oeuvres qu’elle nous donne à voir tout en nous laissant tout imaginer. J’ai cherché la chute, alors que déjà elle me distillait des éléments de réponse et puis, les ultimes pieds de nez, la foudre qui tombe d’où on ne l’attendait pas. Mais, Olympe est toujours là, toujours décidée, laissant elle-aussi un petit quelque chose d’elle dans cet univers.

 

Merci à Adeline et aux Editions Julliard – Comme à chaque fois, mes propos auraient été les mêmes , SP ou pas.-

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