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Archives de Tag: nouvelles

Dojoji et autres nouvelles / Yukio Mishima

02 mardi Mai 2017

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis), Traduit du japonais

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Japon, nouvelles, Yukio Mishima

Yukio Mishima - .Dojoji et autres nouvelles / Yukio Mishima. Traduit de l’anglais par Dominique Aury (du japonais en anglais par Donald Keene,et Geoffrey W. Sargent). Folio, 2002.127 pages

De l’univers des geishas aux rites sacrificiels des samouraïs, de la cérémonie du thé à la boutique d’un antiquaire, Mishima explore toutes les facettes d’un Japon mythique, entre légende et tradition. D’une nouvelle à l’autre, les situations tendrement ironiques côtoient les drames les plus tragiques : que ce soit la jolie danseuse qui remet du rouge à lèvres après avoir renoncé à se défigurer avec de l’acide en souvenir de son amant, Masako, désespérée, qui voit son rêve le plus cher lui échapper, ou l’épouse qui se saisit du poignard avec lequel son mari vient de se transpercer la gorge… Quelques textes étonnants pour découvrir toute la diversité et l’originalité du grand écrivain japonais.

Oui je reprends mon bâton de pèlerin pour parler de nouvelles. Avantages et inconvénients de la forme pour la millième fois même si je comprends les détracteurs. Il est vrai que la forme courte permet à peine de s’immiscer dans une histoire, mais le talent de certains auteurs est tel qu’ils réussissent à créer une réelle unité, sans déception de la part du lecteur, une fois la 30aine de pages achevées. Et c’est bien le cas dans ces 4 histoires. J’ai choisi cette forme pour découvrir Yukio Mishima (pseudonyme de Kimitake Hiraoka) dont j’ignorais tout, alors que sa bibliographie présente une grande diversité, et je n’ai absolument pas été déçue.

J’ignore si cela est un trait commun à l’oeuvre mais au travers de ses 4 nouvelles on retrouve dans 3 des figures mythiques du Japon et notamment la geisha (présente dans 2 des oeuvres ici) mais également la force des traditions dans Patriotisme qui n’est pas sans m’avoir rappelé la fresque Shogun (livre et adaptation télévisuelle de mon adolescence) où on pouvait voir le suicide rituel japonais (seppuku) où La force des humbles d’Hiroshi Hirata.

J’ai aimé la justesse des termes, la précision des détails en dépit des courtes pages qui nous entraînent dans un univers traditionnel et parfois à la limite du fantastique pour les deux premières oeuvres ; en effet, tout semble pouvoir s’expliquer et pourtant les hasards dans Les sept ponts semblent assez incroyables. Yukio Mishima fait basculer toutes les situations d’un extrême à l’autre dans chacune de ses histoires. Ainsi la jeune danseuse prête à se défigurer, d’un simple coup de « baguette magique » décide de reprendre coup à la vie et un trait de rouge à lèvres lui suffit à se relancer dans l’existence. Des amitiés inébranlables ou des quasi inimitiés peuvent se trouver changer par un une petite perle.

Alors il est bien difficile de vous donner des arguments sur des nouvelles sans trop en dire, tout en souhaitant que vous puissiez ouvrir ce type de recueil. Alors je ne peux que vous écrire, pastichant une émission : Laissez-vous tenter 🙂

La ménagerie de papier / Ken Liu

16 mercredi Sep 2015

Posted by uncoindeblog in Petites maisons d'édition, Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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Chine, Etats-Unis, Ken Liu, nouvelles, Prix Hugo, Prix Nebula, Prix World Fantasy

amarica

La ménagerie de papier / Ken Liu. Traduit et harmonisé par Pierre-Paul Durastanti. Coédition le Bélial’ & Quarante-Deux, 2015. 424 pages.

« Elle plaque la feuille sur la table, face vierge exposée, et la plie. Intrigué, j’arrête de pleurer pour l’observer. Ma mère retourne le papier et le plie de nouveau, avant de le border, de le plisser, de le rouler et de le tordre jusqu’à ce qu’il disparaisse entre ses mains en coupe. Puis elle porte ce petit paquet à sa bouche et y souffle comme dans un ballon.“Kan, dit-elle. Laohu.” Elle pose les mains sur la table, puis elle les écarte.Un tigre se dresse là, gros comme deux poings réunis. Son pelage arbore le motif du papier, sucres d’orge rouges et sapins de Noël sur fond blanc. J’effleure ce qu’a créé Maman. Sa queue bat et il se jette, joueur, sur mon doigt… »

Oui cette 4ème de couverture est magnifique et est réellement représentative du style de la nouvelle dont les lignes sont extraites. Et, attention, ne faites pas comme moi qui suis tombée sous le charme de ce texte sans prêter attention à la suite… et ai été fort surprise de découvrir qu’il s’agissait d’un recueil de nouvelles. Comme souvent dans ce type de recueil il y a des textes qui vous touchent plus que d’autres. La ménagerie de papier fut sans doute les pages que j’ai considéré comme les plus belles ; on y retrouve des thèmes qui semblent chers au coeur de Ken Liu  : la famille et les difficultés de communication, le déracinement, un soupçon de fantasy … L’émotion est dans chaque mot, chaque acte du côté de la mère, de l’enfant ou de ses animaux de papier. Ce n’est pas pour rien si cette nouvelle donne son titre à l’ouvrage car je n’ai pas été la seule à y être sensible si j’en crois les nombreux prix qu’elle a reçus.

En tout 19 textes composent cette édition. Certains affichent un futurisme en vous projetant dans l’espace ou dans des mondes extra-terrestre, ou une écriture originale (il faut le lire sans penser, juste se laisser bercer par le texte pour essayer de l’assimiler). Enfin d’autres semblent répondre à nos inquiétudes relatives à la part prédominante que prennent certains outils informatiques tels Facebook ou Google. Ici il s’appelle Centillion, le big brother de votre quotidien qui vous dit quoi faire, quoi dire. Que devient votre spontanéité, votre libre arbitre lorsqu’un outil vous souffle les réponses au cours d’un premier rendez-vous tout en ayant sélectionné la personne qui a le plus de chance de vous correspondre ?

Ainsi que je le disais je ne suis pas une inconditionnelle de tous ces écrits, mais le choix des textes réunis, la composition : l’ouvrage commence dans un monde extra- terrestre et, vers la fin, différents textes semblent se répondre concernant le futur de l’humanité ; entre eux des textes plus « réels » tels ceux évoqués ci-dessus ou qui nous parlent davantage, car presque liés à notre quotidien.  Bref, pour ceux qui s’intéressent a minima à des textes ou des thématiques SF, vous devrez y trouver votre bonheur.

Je vous renvoie vers Un papillon dans la lune qui en parle très bien et dont les coups de coeur ou incompréhensions correspondent à mon ressenti.

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