• À propos

uncoindeblog

uncoindeblog

Archives de Tag: nature

Un été prodigue / Barbara Kingsolver

15 lundi Jan 2018

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

≈ 2 Commentaires

Étiquettes

coyote, femme, indépendance, nature, vie au plein air

Barbara Kingsolver et Barbara Kingsolver - Un Été prodigue.Un été prodigue / Barbara Kingsolver. Roman traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Guillemette Belleteste. Rivages Poche, 2014. 559 pages.

Dans le décor sauvage et grandiose des Appalaches, Un été prodigue tisse trois histoires de femmes. Celle de Deanna, employée par l’office des forêts, dont la solitude va être bouleversée par l’arrivée d’un jeune chasseur. Celle de Lusa, une intellectuelle qui, devenue veuve, décide de rester dans la vallée et de gagner le coeur d’une famille hostile.
Celle de Nannie, enfin, dont les opinions en matière de religion ou de pesticides suscitent des querelles de voisinage. Dans ce roman foisonnant et généreux, Barbara Kingsolver traite du thème qui lui est le plus cher – le respect de la nature – avec un charme et une grâce qui suscitent l’enthousiasme.

Alors que j’allais rédiger ce billet je suis allée lire celui de Karine et même si mon ressenti général n’est pas le même concernant les personnages j’ai eu également la même impression concernant Deanna. J’allais vous dire en guise d’introduction que j’avais eu bien du mal à entrer dans ce bouquin car le roman s’ouvre en sa compagnie et franchement,  sa personnalité, sa volonté de s’isoler ainsi ne m’intéressait guère. Quant à certains passages rédigés par Barbara Kingsolver, qui se retrouvent souvent dans la bouche de Deanna et bien, ils me lassaient parfois. J’attendais avec beaucoup plus d’impatience les chapitres consacrés à Lusa ou aux querelles de Nannie et Garnett.

Bref en dépit de ces défauts, j’ai poursuivi ma lecture avec enthousiasme, afin de découvrir la vie de ces femmes. Bien entendu 3 d’entre elles sont mises en avant, mais c’est toute une communauté féminine qui tournoient autour d’elles et particulièrement de Lusa. Deanna, Lusa et Nannie sont 3 femmes à différents âges de la vie, qui se trouvent confronté à la solitude volontairement ou pas. Indépendantes et cultivées elles font des choix de vie et nous allons découvrir au fil des pages non seulement une ode à la nature de par leurs professions respectives mais également les vies passées de ces femmes. Les liens entre elles sont beaucoup plus fins que les apparences le laissent supposer.

Lusa est particulièrement attachante par son origine multiethnique, la musicalité des langues et les odeurs des repas de fêtes qu’elle narre. Elle n’est pas seulement attachée à la nature, au plaisir de la découverte des insectes (dont elle est spécialiste), mais également à tout ce qui l’entoure. C’est cet ensemble qui fait d’elle un personnage prenant et attachant. Ajoutons à cela son histoire personnelle passé et présente. Cette femme prend les choses à bras le corps, n’ayant plus d’autres choix d’une certaine manière. Elle redécouvre la campagne, elle, la fille de la ville et comprend pertinemment que chaque saison sera une lutte permanente pour vivre. Alors bien entendu certains n’y verront que de l’idéalisme, mais la lecture faite de personnage si « vivant » rende les livres plus attachants.

Pour en revenir à l’avis de Karine et sur le fait que l’auteur en fait peut-être un peu trop, le sujet de thèse de Deanna sont les coyotes et j’ai découvert que les femelles sont fort indépendantes à l’image des 3 portraits de cet ouvrage. Volonté ou non de la part de l’auteur d’appuyer encore un peu plus sur ses deux thèmes, je ne sais.

Les avis de Clochette et Karine

Le grand marin / Catherine Poulain

06 vendredi Oct 2017

Posted by uncoindeblog in #Un peu de lecture

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

Alaska, alcool, amour, apprentissage, Catherine Poulain, femme, mort, nature, pêche en pleine mer

Catherine Poulain - Le grand marin.Le grand marin / Catherine Poulain. Editions de l’Olivier, 2016. 368 pages

Une femme rêvait de partir. De prendre le large. Après un long voyage, elle arrive à Kodiak (Alaska). Tout de suite, elle sait : à bord d’un de ces bateaux qui s’en vont pêcher la morue noire, le crabe et le flétan, il y a une place pour elle. Dormir à même le sol, supporter l’humidité permanente et le sel qui ronge la peau, la fatigue, la peur, les blessures… C’est la découverte d’une existence âpre et rude, un apprentissage effrayant qui se doit de passer par le sang.
Et puis, il y a les hommes. À terre, elle partage leur vie, en camarade. Traîne dans les bars. En attendant de rembarquer. C’est alors qu’elle rencontre le Grand Marin.

Un tantinet déçue par ce roman qui a reçu moult prix (même si ce n’est pas cela qui a attiré mon attention). Je lui ai parfois trouvé une force magnifique, à l’image de cette frêle héroïne qui s’embarque sans rien connaître à la pêche, dans l’inconnu, sans la carrure et les muscles, dans les descriptions de cette quête de fortune en haute mer. Confrontés aux éléments, hommes et femme se retrouvent quasi égaux et le style narratif de Catherine Poulain est simplement époustouflant.

D’autres passages, chapitres m’ont laissé sur ma faim. En particulier la quête amoureuse (ce n’en est pas vraiment une, mais puisque le terme s’est glissé sous mes doigts, je le laisse), que j’ai trouvé moins gratifiante pour le lecteur. Est-ce le retour à la terre, ce manque de confrontations aux éléments marins, une certaine apathie à l’image de ces marins qui replongent dans l’alcool et autres dès leur retour sur terre et qu’ils ne perçoivent plus l’utilité ou le besoin de combattre la nature ? Je ne sais pas. Mais il est certain que si cet ouvrage reste à découvrir si vous ne l’avez pas encore fait, pour la narration sans égale de cette éducation en accélérée et des conditions de vie sur ces bateaux : l’avant, pendant, après la pêche, je préfère nuancer mon propos.

Catherine Poulain parle fort à propos de la liberté, de la nature et de la violence des hommes. Sans fard, elle exprime la souffrance, les blessures et la mort que côtoient à chaque instant ces personnages entiers, forts en gueule et sensibles. Des pages superbes sont à retenir.

Nous étions le sel de la mer / Roxanne Bouchard

22 dimanche Nov 2015

Posted by uncoindeblog in Auteurs québecois

≈ 4 Commentaires

Étiquettes

enquête, Gaspésie, nature, pêcheurs, Roxane Bouchard, vie quotidienne

logo québec2

Nous étions le sel de la mer / Roxanne Bouchard. vlb éditeur, 2014. 350 pages

Ce matin-là, Vital Bujold a repêché le corps d’une femme qui, jadis, avait viré le coeur des hommes à l’envers. En Gaspésie, la vérité se fait rare, surtout sur les quais de pêche. Les interrogatoires dérivent en placotages, les indices se dispersent sur la grève, les faits s’estompent dans la vague, et le sergent Moralès, enquêteur dans cette affaire, aurait bien besoin d’un double scotch.

Tant de choses à dire sur ce roman qui contient la vie, les questions de l’existence et des sentiments, une approche sensible de la nature comme des êtres humains et plus particulièrement d’un petit coin de Gaspésie, où la vie semble bien paisible entre les quelques touristes, les pêcheurs du coin et quelques figures locales.

A lire cette longue phrase, vous vous dites « ouille », cela semble complexe. Pas du tout car l’ensemble est lumineux, et mon introduction n’avait qu’un seul objectif : vous interpellez, vous poussez à lire cet ouvrage, si vous ne l’avez pas encore fait. Je vous invite à suivre Catherine qui débarque et observe. Qui est-elle, que veut-elle ? Elle qui observe, voudrait poser des questions, se tait… Simple touriste aux yeux des premiers locaux rencontrés, mais nous, nous savons qu’elle n’est pas là par hasard. Elle a rendez-vous. Avec qui ? Quand ? Le lecteur en sait à peine plus que ces personnes qu’elle rencontre pour la première fois et avec qui elle sympathise : des pêcheurs notamment.

Et puis tout se précipite, le corps d’une femme est retrouvée noyée, un enquêteur à peine arrivée dans le coin est bombardé sur l’enquête, évidente aux yeux de tous ou presque. Car tout le monde sait que cette noyade est bien étrange, comment Marie aurait-elle pu se noyer, elle qui vit depuis toujours sur l’eau, qui voyage seul depuis des années, ne revenant au port que pour mieux repartir. Ce décès est pour Catherine l’occasion de soulever des coins jalousement gardés secrets de toutes ces figures hautes en couleur. Elle n’est pas seule dans cette quête car le sergent Moralès va prendre conscience que l’on se joue de lui, que le fait qu’il soit étranger à cette ville est contre lui. Pas à pas, mais pas à la même vitesse, ni avec les mêmes éléments, les deux protagonistes vont apprendre la vie et le passé de Marie et des personnages rencontrés tout au long de cette histoire. Roxanne Bouchard profite pour nous raconter la vie de ces pêcheurs, les difficultés de l’existence de cette terre qui ne connaît que la mer, où la vie s’est presque arrêtée pour bon nombre dans le passé, où la vie, une lueur d’espoir, la nature et surtout la perspective de la sortie en mer de nuit ou de jour permet à bon nombre de se sentir encore vivant. Cette mer qui est leur sang et qui semble se transmettre dans les gênes.

Difficile de trouver tous les mots pour le ressenti lié à ce roman à la fois moderne et poétique. A découvrir (je sais, je me répète un peu), mais je mens pas cf les liens ci-dessous :

Karine:), Richard,  3 avis sur Fil rouge, du Papou, de Yueyin

Rivière Mékistan / Lucie Lachapelle

14 samedi Nov 2015

Posted by uncoindeblog in Auteurs québecois

≈ 6 Commentaires

Étiquettes

alcool, Amérindiens, Blancs, errance, Lucie Lachapelle, Mékistan, nature, relations

Québec en Novembre avec Karine et Yueyin

Rivière Mékistan / Lucie Lachapelle. XYZ, 2011. 159 pages.

Alice rapporte les cendres de son père amérindien à Mékistan, là où il est né et a grandi, à douze heures de train de Montréal. Elle y fait la connaissance de la vieille Lucy, une cousine de sa grand-mère qui vit dans une cabane et qui s’occupe de ses petits-enfants lorsque leur mère Jeannette, sa fille, se saoule à l’hôtel du village en compagnie d’un Ihimistikshiou, un Blanc. Partie pour vingt-quatre heures, Alice reste une semaine auprès de Lucy et découvre un monde où coexistent difficilement traditions amérindiennes et mode de vie des Blancs, où la forêt a été mutilé par les coupes à blanc, où les jeunes risquent fort de devenir délinquants et alcooliques, quand ils ne se suicident pas, mais un monde, aussi, peuplé de gens forts attachants.

Une autre pépite offerte par mon amie Abeille qui cherche toujours des ouvrages susceptibles de me plaire. Elle y réussit merveilleusement avec ce roman qui répond à mon intérêt pour les amérindiens. Vous me direz que c’est très à la mode, mais c’est un monde qui me fascine depuis l’enfance. Alors non, vous n’apprendrez rien de bien nouveau dans ce roman sur la culture, sur leur existence actuelle, mais l’intérêt réside davantage dans l’expérience / l’inexpérience d’Alice, fille d’une blanche et d’un père amérindien. Un père qu’elle ne connait pas, dont les souvenirs ne sont pas impérissables, particulièrement leur dernière rencontre, mais en acceptant de le raccompagner chez lui c’est une partie de son père qu’elle va apprendre à comprendre, tout en réfléchissant sur elle-même.

Alice est jeune, citadine et ne s’est jamais posé des questions sur ses origines amérindiennes, se contentant d’écouter sa mère lui racontant qu’elle est partie, ne supportant plus l’alcoolisme de son mari. Ce qui est totalement vrai. Mais derrière cet alcoolisme se dissimule bon nombre de non-dits (souffrances passées et présentes) qui lui seront narrés par la vieille Lucy. En acceptant son invitation, plus ou moins par la force des choses, Alice va rencontrer la famille de son père, quelques traits de sa culture. Alors non, ne rêvez pas, cette expérience ne va pas la transformer, ni lui apprendre à être ce qu’elle n’est pas, mais il s’agit juste d’un court roman d’apprentissage, d’une ouverture sur la vie, les autres et la nature. Une nature belle à couper le souffle, saccagée par la main de l’homme et dont les blessures racontent le passé de deux civilisations et des cicatrices qui ne peuvent se refermer à l’image de cette histoire non construite avec son père.

C’est un roman court, non culpabilisant, simplement juste et réfléchi sur le cours des événements et les choix ou obligations des uns et des autres. Lucie Lachapelle montre sans tergiverser des aspects négatifs de la nation amérindienne, mais également des moments de communion rares et heureux entre des hommes comme avec la nature. logo québec2

Articles récents

  • Le chasseur de lapins / Lars Kepler 21 juin 2018
  • Un clafoutis aux tomates cerises / Véronique de Bure 18 juin 2018
  • Trilogie des ombres. Tomes 1 et 2 / Arnaldur Indridason 16 juin 2018
  • La fille sauvage / Jim Fergus 13 juin 2018
  • La vie est un millefeuille à la vanille / Lars Vasa Johansson 11 juin 2018

Commentaires récents

WordsAndPeace dans Si tu passes la rivière / Gene…
Karine:) dans La petite patrie / Claude Jasm…
Mal de mère –… dans Mal de mère / Rodéric Val…
La chèvre grise dans Trilogie des ombres. Tomes 1 e…
Ankya dans Le pensionnat des innocentes /…

Catégories

Archives

Propulsé par WordPress.com.

Confidentialité & Cookies : Ce site utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir davantage, y compris comment contrôler les cookies, voir : Politique relative aux cookies
  • Suivre Abonné
    • uncoindeblog
    • Rejoignez 28 autres abonnés
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • uncoindeblog
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre
 

Chargement des commentaires…