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Depuis le temps de vos pères / Dan Waddell. Traduit de l’angalis par Jean-René Dastugue. Actes Sud, 2013 (Babel Noir).
Tout juste remis d’une enquête qui a manqué lui coûter la vie, l’inspecteur Grant Foster réintègre la Criminelle de Londres lorsque Katie Drake, actrice de théâtre sur le déclin, est retrouvée morte dans le jardin de sa propriété londonienne. Sa fille de quatorze ans, Naomi, est introuvable. Mais difficile de progresser quand la victime semble avoir coupé tout lien avec son passé. Une seule piste : un cheveu retrouvé sur le corps.
Lorsque les résultats des analyses ADN révèlent qu’il appartient à un parent de Katie Drake, Foster décide de faire appel au généalogiste Nigel Barnes pour tenter de retracer l’histoire familiale de la défunte. Barnes parvient à retrouver certains parents éloignés en remontant jusqu’en 1891, mais il semble impossible de pousser plus loin les recherches. Pourtant, il faut briser rapidement la malédiction qui frappe cette lignée.
Des vies sont en jeu. L’Eglise des Mormons est manifestement liée à l’affaire et entend protéger ses secrets de famille. A Salt Lake City, les enquêteurs plongent au coeur des archives colossales de la communauté pour découvrir une congrégation aux pratiques redoutables et comprendre pourquoi le dogme “Jusqu’à ce que la mort nous sépare” n’existe pas pour ses disciples. Ils ne font qu’obéir aux commandements. Aussi sanglants soient-ils.
J’étais certaine de vous avoir parlé ici de ‘Code 1879″ qui m’avait scotché, mais il semble, une nouvelle fois, que mon retard de billets soit aussi vertigineux que les piles de livres qui m’attendent. J’avais compris que cet opus était beaucoup moins bon que le premier mais je me suis laissée néanmoins tentée. – Je viens également de lire qu’il existait des détracteurs quant au dernier volume paru. –
S’il n’y a plus la même surprise, dû en grande partie à la nouveauté : personnages, méthodologie de l’enquête comme de la thématique, je me suis néanmoins laissée prendre par ma lecture. Je ne me souviens pas si dans le premier opus, l’auteur nous donnait des clés parallèles en nous narrant des faits anciens mais c’est le cas ici. S’ils ne nous éclairent pas totalement quant au dénouement de l’affaire qui intéresse Foster, cela donne aux lecteurs quelques pistes de réflexions. Sans avoir lu la 4ème de couverture, l’évidence des mormons et de leur archives comme de personnes ayant voulu disparaître en changeant de pays et/ ou de noms m’ont rapidement traversé l’esprit.
L’atout majeur de cette saga, comme souvent, est l’attachement du lecteur envers les protagonistes de l’histoire. Foster est à la fois la pierre angulaire, mais également celui dont les faiblesses sont parmi les plus intéressantes. Nigel Barnes en présente d’autres dont une certaine forme d’inadaptation à notre siècle mais il reste intéressant par ses choix de vie et sa passion/ profession. Une passion qu’il met au service des enquêtes de Forster (et qui lui ont permis de lui sauver la vie dans le 1er volume) et mettent en lumière la généalogie, les enquêtes papiers mais aussi l’ADN etc.
Comme d’habitude, vous pouvez lire des avis négatifs ou un peu moins positifs, mais le seul moyen de savoir et de lire et de vous faire votre propre avis. Vive la lecture !