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Archives de Tag: liberté

Les vies privées de Pippa Lee / Rebecca Miller

22 lundi Jan 2018

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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femme, indépendance, liberté, place de la femme, Rebecca Miller

Rebecca Miller - Les vies privées de Pippa Lee.

Les vies privées de Pippa Lee / Rebecca Miller. Traduit de l’anglais (Etats-Unis par Cécile Deniard). Seuil, 2009. 290 pages

A cinquante ans, Pippa Lee apparaît à tous ceux qui la connaissent comme « une des dames les plus charmantes, les plus gentilles, les plus adorables, les plus simples et les plus rassurantes qu’ils aient jamais vues ». Épouse parfaite, mère dévouée, hôtesse accomplie et sereine, elle semble avoir tout pour être heureuse. Mais lorsqu’elle et Herb, son mari octogénaire, quittent New York pour s’installer dans une luxueuse banlieue pour retraités, cette belle façade se fissure. Sa sensualité mise en sommeil se réveille et remonte à la surface un passé mystérieux et trouble, fait de rébellion, de passions et de déchirements – un passé dont elle a laissé loin derrière elle les excès et les dangers pour le confort du mariage mais qui la rattrape inexorablement… Les Vies privées de Pippa Lee,  » roman à énigme psychologique « , explore avec finesse le labyrinthe intime d’une femme en quête de sa véritable identité, écartelée entre son désir de sécurité affective et son aspiration à la liberté. Dans la veine des Corrections de Jonathan Franzen, ce roman dénonce avec drôlerie et lucidité les maladies de l’Amérique, son instrumentalisation de la femme, son culte du succès, du bonheur, et les hypocrisies que tout cela recouvre.

Je me souviens avoir vu l’adaptation de ce roman (par son auteur) à sa sortie et ne pas en avoir conservé un souvenir démentiel. Le livre entre les mains je ne savais pas pourquoi ce titre me disait quelque chose mais en le reprenant pour enfin le lire, la lecture de la 4ème de couverture m’a fait me souvenir de cette séance et je suis partie avec un a priori, craignant de m’ennuyer. Et bien, pas du tout.

Même si toutes les clés ne sont pas plus dans ces pages que dans sa version filmée, je dois avouer que cela m’a permis de me pencher sur les relations mères-filles, sur la place de la femme dans la société (oui les choses évoluent mais,… la place de la mère reste ce qu’il est, celui de la femme également…). Que faire quand vous n’avez pas une passion, n’êtes pas une artiste et que vous continuez à chercher votre place ? Pour Pippa Lee, après pas mal de ce que certains verront comme des errances, de fuites, d’une simple quête du bonheur, sa place de femme de, mère et ménagère accomplie semble être SON idéal, ou peut-être simplement l’image qu’elle souhaite donner à tous alors qu’on la découvre avide de nonchalance ou d’observation de la nature (réelle ou humaine). Mais Pippa estime qu’elle doit poursuivre sa route en vaillant petit soldat, même si le choix de vie de son mari Herb : une cité de personnages âgés la laisse « sans voix ».

A son corps défendant Pippa cherche à se rebeller tout en essayant de poursuivre l’existence avec Herb et de comprendre ses erreurs et sa non relation avec sa fille. Si son mari semble au bout du chemin c’est pourtant elle qui mène une introspection sur elle-même et nous narre son passé, ses propres relations familiales et ses prises de psychotropes avant sa rencontre avec Herb.

On découvre une Pippa bourgeoise et sage avant de découvrir une enfance soumise à une mère dépressive et dépendante, avant qu’elle ne décide de prendre la vie à bras le corps, plongeant elle aussi dans différents trips des petites pilules. La douce et passive Pippa va vous surprendre par ses dernières décisions.

J’aime particulièrement cette dernière phrase dans la bouche de sa fille qui traduit bien la situation de nombreuses femmes :« Elle nous a consacré la moitié de sa vie. (…) Tu ne penses pas qu’elle mérite des vacances »

Le baron perché / Italo Calvino

15 lundi Mai 2017

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'italien

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indépendance, Italo Calvino, liberté, siècle des lumières

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Le baron perché / Italo Calvino. Traduit de l’Italien par Juliette Bertrand. Points, 1980. 283 pages

Pour bien voir la terre, il faut la regarder d’un peu loin. En 1767, suite à une dispute avec ses parents au sujet d’un plat d’escargots, le jeune Côme Laverse du Rondeau monte dans l’yeuse du jardin. Il ne descendra plus des arbres jusqu’à sa mort, s’y éveillant au savoir et à l’amour, à la solitude comme à la fraternité. Conte philosophique en hommage au siècle des Lumières, autoportrait d’un excentrique épris de liberté, Le baron perché enchante par son humour généreux, ses constantes inventions, son humanisme intemporel.

Je ne vais pas me faire des amis avec ce billet, car bon nombre de fois j’ai entendu parler de ce livre comme une oeuvre indispensable. Même si j’ai apprécié cette lecture, elle ne restera pas inoubliable pour moi. Le tour de force à mes yeux est d’avoir su écrire un roman de style philosophique à la manière de ceux du siècle concerné. L’intrigue est charmante, étonnante même, mais je ne suis pas pour autant restée ébahie au fil des pages.

Oui tout est formidablement bien construit, cette vision en hauteur de l’existence qui permet de donner un autre point de vue aussi bien à l’existence qu’au quotidien (les cultures, les besoins de tout un chacun), ce chant d’amour à la nature et cette incroyable débrouillardise / adaptation à un univers a priori peu propice à un être humain. Tout cela dénote d’un important sens de l’observation, d’une imagination fertile, dans un style agréable à lire et aux rebondissements présents, néanmoins cette liberté insensé- choix de vivre où on veut et de lire tout ce que l’on souhaite- n’a pas trouvé en moi l’écho que j’espérais en en entendant parler. Bref une micro déception.

Un avis bien opposé au mien, celui de Titine.

Portrait de l’artiste en hors-la-loi / Fiona Capp

23 jeudi Mar 2017

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Australie)

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Australie, Fiona Capp, liberté, migrant, tableau

Fiona Capp - Portrait de l'artiste en hors-la-loi.Portrait de l’artiste en hors-la-loi / Fiona Capp. Roman traduit de l’anglais (Australie) par Isabelle Roy. Actes Sud, 2009. 363 pages

1871. Jemma Musk, jeune femme dont les parents sont décédés, s’installe comme préceptrice à Wombat Hill, petite ville de l’arrière-pays australien où les chercheurs d’or ont fait place à la bourgeoisie. Douée pour le dessin et la peinture, ayant eu le meilleur des maîtres, elle est cependant l’Artiste, mal vue par la bonne société et harcelée par le chef de la police locale, O’Brien, homme violent dont elle a repoussé les avances. Mariée à un émigrant italien, devenue mère, Emma n’en garde pas moins ses rêves de liberté, de beauté, et c’est en toute innocence qu’en compagnie d’un géologue établi dans la région, rêveur lui aussi à sa manière, elle arpente le bush. Et si les rocailles peuvent former les puissants arrière-plans de portraits, un sol percé de galeries de mines reste une hase instable, fragile, dangereuse. Fiona Capp signe ici un très beau récit, où l’image est fine, les sentiments doucement amenés, la couleur locale parfaite, les personnages attachants. C’est de l’impressionnisme dans l’écriture, un tableau peint devant nos yeux, cadre dans lequel évolue la femme, l’artiste sensible, celle qui perçoit plus qu’elle ne détermine.

Le roman est intéressant par la liberté d’esprit et l’indépendance de l’héroïne : Jemma. Son père lui a laissé les portes grandes ouvertes pour s’ouvrir à sa passion : la peinture mais, a également échangé avec elle, lui abandonnant un libre arbitre correspondant mal à l’époque. N’étant pas riche à millions et cette histoire commençant après son décès, j’ai du mal à imaginer l’existence qu’il envisageait pour sa fille. Mais sans cela l’histoire ne serait pas la même et l’auteur n’aurait pu l’affranchir de sa spontanéité et de ses talents artistiques.

Car ce roman est également une ode à la peinture, aux bouleversements dans la composition. Jemma découvre dans les quotidiens « Le Salon des refusés » et les impressionnistes. Elle s’en inspire pour ses oeuvres et ne fait qu’engendrer un peu plus l’incompréhension ; rien dans cette jeune femme ne correspond aux attentes sociales. Cette histoire parle également de cette communauté suisse-italienne, de la ruée vers l’or, de ces villes qui se créent et, un peu, des fabuleux paysages australiens. Portrait de femme, d’une nation en création, d’un quotidien. Tous les éléments sont habilement mélangés pour en faire un beau roman d’une femme en quête de ses sentiments et de son intégration.

Pas forcément un livre inoubliable mais un bon moment de lecture.

La vallée des poupées / Jacqueline Susann

24 samedi Sep 2016

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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célébrité, femmes, Jacqueline Susann, liberté, rêves

Jacqueline Susann - La vallée des poupées.Lecture commune avec Titine

America

La vallée des poupées / Jacqueline Susann. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Michèle Lévy-Bram. 10/18, 2016. 479 pages

1945. Anne Welles quitte sa famille et son fiancé de Nouvelle-Angleterre pour s’installer à New York, la tête pleine de rêves. Devenue secrétaire d’un avocat spécialisé dans le théâtre, elle fait la connaissance de l’ambitieuse Neely et de la sublime Jennifer, toutes deux prêtes à tout pour faire carrière dans le monde du spectacle. Des coulisses de Broadway aux plateaux d’Hollywood, de la vie nocturne new-yorkaise aux cures de désintox, très vite, elles réalisent le prix à payer pour une victoire aussi précaire qu’éphémère…

A la lecture de cette 4ème de couverture, comme moi vous vous dites que les poupées en question sont ces jeunes filles, mais il s’agit en fait de pilules : tranquillisants, excitants et somnifères qui vont devenir les « alliées » de ces jeunes femmes. Effectivement le sujet de cet ouvrage, suivre l’ascension d’ingénues,  ne semble guère novateur pour bon nombre d’entre nous. Films, séries, romans et aujourd’hui magazines peoples relaient avec régularité les hauts et les bas de ces figures montantes, déjà dépassées par de « nouveaux talents », par l’âge et avant tout, par la nouveauté.

La réussite de cet opus vient qu’il est sorti dans les années 60 où les travers du show business n’étaient pas encore monnaie courante pour le commun des lecteurs, et que Jacqueline Susann parle, pour l’époque, avec une certaine crudité (que du banal pour nous) de tous les sujets. Ainsi les relations familiales, mères-filles, sont-elles peu encourageantes. Anne ne pense qu’à fuir une mère bien pensante et étouffante comme la ville d’où elle vient. Ici la vie est toute tracée et la place de la femme est évidente : se marier, faire des enfants, se taire et bien se conduire. La mère de Jennifer est pour sa part juste intéressée ; elle souhaite un très riche mariage pour sa fille afin de pouvoir être entretenue. En attendant, elle n’a de cesse de pleurer le moindre sou à sa fille. Via ces portraits on peut lire la vie qui s’offre dans ces années : la notion d’indépendance reste chimérique, la liberté de la femme est possible si elle accepte de faire rêver son entourage par un beau mariage et des enfants. Ses frasques doivent rester discrètes si possibles, étouffer par leurs producteurs ou volontairement mises en scène pour la plus grande joie des journaux ou des pages spécialisées dans le spectacle. L’âge, les kilos superflus, les peines de coeur ou autre ne doivent pas entraver cette vie superficielle qu’elles ont voulu et qu’entretiennent leur entourage. Plus ou moins protégées, elles affrontent la vie avec leurs faiblesses, leur caractère et leur sensibilité. A coup de petites pilules, Jennifer, Neely et Anne dans une moindre mesure se frottent à cet univers auquel elles pensaient pouvoir se mesurer grâce à leur beauté, talents. Mais la vie s’empare d’elle et les fait tournoyer comme des poupées.

Sur une 20aine d’années, chapitre après chapitre, ce sont leurs espoirs, réussites et concessions avec la vie et le succès qui nous est narré. Rapidement, on souhaite connaître la suite de ces jeunes vies et la boucle se referme lorsque Neely se retrouve dans la position d’Helen Lawson exigeant de ses producteurs à ce que la petite nouvelle ne lui fasse pas de l’ombre.

Madison Square Park / Abha Dawesar

04 lundi Juil 2016

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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Abha Dawesar, Festival America, filiation, héritage, Inde, liberté, passé

Abha Dawesar - Madison Square Park.Festival America 2016

Madison Square Park / Abha Dawesar. Roman traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Laurence Videloup. Editions Héloïse d’Ormesson, 2016. 335 pages.

Enfant, Uma a quitté son Inde natale pour les États-Unis. À trente ans, elle habite New York avec Thomas. Pour protéger leur relation, elle cloisonne sa vie en gardant à distance le poids d’un passé qu’il ne faudrait surtout pas remuer. Mais le jour où elle apprend qu’elle est enceinte, ce fragile équilibre bascule.
Madison Square Park est une tragi-comédie sur fond de quête identitaire. Abha Dawesar y explore le devenir-femme par le dépassement de lourds héritages qui s’inscrivent jusque dans les gènes. Elle offre à ses personnages une liberté toujours vacillante – entre repli sur soi et ouverture à l’autre –, où seul triomphe l’acharnement à vivre et à aimer.

C’est un très beau roman que nous offre Abha Dawesar que je ne connaissais absolument pas, alors qu’elle n’en est pas à son coup d’essai. A la lecture de la 4ème de couverture, je me suis demandée ce que j’allais y découvrir, si une certaine vision de l’arrachement d’Uma à son pays natal serait au coeur de l’ouvrage, si j’allais y trouver un certain parallélisme avec les actualités quotidiennes : émigration, adaptation?

Autant vous le dire tout de suite, ces clichés n’ont aucunement cours dans ces pages. Le poids du passé d’Uma est avant tout lié à la relation de couple de ses parents bien loin de la perfection et dont elle fut, dès la prime enfance, le témoin silencieux. Ils exercent sur elle une emprise inimaginable aux yeux de tous : famille, proche… Ses père et mère jouent avec elle comme ils jouent tous les deux, de manière malsaine, usant de ses sentiments, de son amour filial. Tout cela nous allons le découvrir, pas à pas, par le biais de sortes de flash back qui peu à peu vont nous éclairer sur les raisons de l’arrivée de cette famille, sur les relations de ce couple et du jeu dangereux qu’ils vont vivre à leur fille, pris entre tous les feux : respect et désir d’émancipation en quelque sorte.

Jeune femme brillante, elle a su, aider de quelques personnes parvenir à un poste à responsabilité, à s’émanciper dans sa relation amoureuse mais la domination de ses parents reste patente. Si ses hésitations, sa non rébellion peut sembler étrange (mais tellement réaliste), elle m’a fait penser à ces enfants martyrs (non ce n’est pas un spoiler), aux victimes du syndrome de Stockholm. Mais, les pages ne se résument pas qu’à cela, elles racontent beaucoup plus : la quête du bonheur sans doute, et, comme je le mentionnais, ces belles rencontres qui vous permettent de repartir, de donner souffle à votre existence à certains moments.

Et lorsque vous perdez une partie de votre passé, de votre souffrance intime, rien ne dit que vous pourrez rebondir plus aisément car la vie réserve bien des surprises et des silences, même de la part de ceux qui jusqu’alors vous apportez aide et compréhension. Le plus difficile chemin reste alors à parcourir : recommencer, redonner sa confiance en tout point ou en partie. Mieux se connaître afin d’avancer.

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