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Le manuscrit perdu de Jane Austen / Syrie James. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Luc Rigoureau. Hachette, 2014 (Black Moon). 400 pages
« Samantha McDonough mène la vie sans surprise d’une bibliothécaire sans histoire. Un jour, elle fait une surprenante découverte. Un livre, déniché dans une petite librairie, qui va changer sa vie. Car entre ses pages se cache une lettre vieille de deux cents ans. Une lettre signée par l’une des plus grandes romancières anglaises : Jane Austen. Voilà Samantha lancée sur la piste d’un manuscrit perdu, dans une course contre le temps, qui va la guider tout droit entre les murs d’un manoir magnifique, et entre les bras de son séduisant propriétaire ».
Joli tour de force que d’écrire un roman dans un roman. Et pas n’importe lequel, puisqu’il s’agit d’un « écrit » de/(à la manière de) Jane Austen. Autour, en guise de fil conducteur, Samantha, une amoureuse de l’écrivain, qui préparait des travaux universitaires consacrés à Austen et qui se retrouve à travailler dans une bibliothèque de fonds anciens. Une petite visite en Angleterre et pif-paf-pof, lavoilà en possession d’un brouillon d’une lettre de Jane et sur la trace d’un ouvrage disparu.
Je prends des raccourcis, mais il est vrai que l’auteur n’y va pas par quatre chemins pour parvenir à ses fins. Cela n’en reste pas néanmoins charmant, cela permet de présenter des éléments de la romancière avant de nous lancer en compagnie de Samantha et d’un jeune lord anglais dans la quête de ce brouillon.
« Le livre de » Jane Austen est plaisant à lire, le tout est finement amené et renvoie le lecteur à son sujet. Syrie James maîtrise le tout à merveille, sait rebondir sur ses éléments, reprendre les us de l’époque. Sans doute, mon esprit finira-t-il un jour pas s’embrouiller et je ne saurais plus si ce roman est bien de Jane Austen.
Comme l’introduction un peu forcée, la chute est évidente et visible dès les premiers instants de lecture. Cela n’en reste pas moins un très agréable moment de lecture.