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Archives de Tag: Islande

Trilogie des ombres. Tomes 1 et 2 / Arnaldur Indridason

16 samedi Juin 2018

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2nde Guerre Mondiale, Arnaldur Indridason, enquête, Islande, nazis, occupation

Arnaldur Indridason - Trilogie des ombres Tome 1 : Dans l'ombre.Trilogie des ombres. Tome 1 : Dans l’ombre. Tome 2 : La femme de l’ombre / Arnaldur Indridason. Traduit de l’islandais par Eric Boury. Métailié, 2017 (Bibliothèque Nordique). 330 +330 pages.

Un voyageur de commerce est retrouvé dans un petit appartement de Reykjavik, tué d’une balle de Colt et le front marqué d’un « ss’ en lettres de sang. La police soupçonne rapidement les soldats étrangers qui grouillent dans la ville en cet été 1941. Deux flics novices vont mener l’enquête. Flovent, l’unique enquêteur de la police criminelle d’Islande, qui a fait un stage à Scotland Yard, et Thorson, l’Islandais de l’Ouest, né au Canada, et désigné comme enquêteur militaire par les Britanniques et les Américains pour ses compétences linguistiques.
Indridason décrit les bouleversements de cette île de pêcheurs et d’agriculteurs qui évolue rapidement vers la modernité avec l’afflux des soldats. Les femmes s’émancipent, rêvent de la ville, on soupçonne que, malgré la dissolution de leur parti, les nazis n’ont pas renoncé à trouver des traces de leurs mythes et de la pureté aryenne dans l’île. Par ailleurs on attend en secret la visite d’un grand homme.

J’ai eu la chance d’enchaîner ces deux volumes à une semaine d’intervalle donc j’avais les protagonistes bien en tête. Du fait de la période couverte je n’ai pas cherché à comparer cette trilogie avec les enquêtes précédentes d’Indridason. Il est certain qu’il est toujours plus difficile de découvrir de nouveaux personnages mais le contexte et les personnages sont bien amenés. L’ensemble nous permet de nous plonger dans l’histoire de la 2nde Guerre Mondiale, de la montée du nazisme et de l’occupation militaire qu’a vécue l’Islande. Même si la présence des forces anglaises puis américaines est là dans un but pacifiste, les différences culturelles et autres sont forcément patentes. On sait également que la présence militaire entraîne souvent d’autres faits et travers. L’auteur ne le tait pas, comme il raconte aussi la main mise et le pouvoir de certains militaires.

Au milieu de l’histoire en marche deux jeunes gens apprentis policiers, l’un pour l’Islande, l’autre représentant les forces militaires. Ils doivent et vont apprendre à travailler ensemble. Leurs méthodes sont distinctes, leur inexpérience similaire.

A travers aux, leurs enquêtes, l’auteur nous montre l’existence de cette île, les changements économiques, l’indépendance grandissante des femmes, l’abandon de la terre et l’attrait de la ville. Mais aussi la place du nazisme, l’espionnage dans ce premier volume. Une idée que l’on retrouvera dans le second avec des conséquences inattendues sur l’existence de certains, mais aussi le marché noir qui s’installe. Parallèlement Arnaldur Indridason parle de l’homosexualité, de l’émancipation, de la cruauté des hommes. Les ombres sont partout, une part en chacun de nous et de l’histoire. J’ai trouvé le second volume plus réussi mais sans doute est ce le fait que je connaissais déjà les deux personnages principaux. L’auteur pouvait nous lancer directement dans les histoires qu’il avait ciselées. L’ensemble est toujours écrit avec beaucoup de précisions, et je n’ai jamais trouvé le temps long. J’ai simplement hâte de lire le dernier opus, m’interrogeant sur ce qu’il nous réserve.

Hypothermie / Arnaldur Indridason

03 lundi Juil 2017

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Arnaldur Indridason, cold case, enquête, Erlendur, fantôme, histoire, Islande

Arnaldur Indridason - Hypothermie.Hypothermie / Arnaldur Indridason. Traduit de l’Islandais par Eric Boury. Métaillié, 2010. 296 pages.

C’est l’automne. Maria, une femme d’une cinquantaine d’années, est retrouvée pendue dans son chalet d’été sur les bords du lac du Thingvellir par Karen, sa meilleure amie. Après autopsie, la police conclut à un suicide. Quelques jours plus tard, Erlendur reçoit la visite de Karen qui lui affirme que ce n’était pas le genre de Maria de se suicider. Elle lui remet une cassette contenant l’enregistrement d’une séance chez un médium que Maria est allée consulter afin d’entrer en contact avec sa mère décédée deux ans plus tôt, qui lui avait promis de lui envoyer un signe de l’au-delà.
Aussi dubitatif que réticent, Erlendur lui promet d’écouter l’enregistrement tout en lui répétant que ni l’enquête ni l’autopsie n’ont décelé le moindre élément suspect. L’audition de la cassette le convainc cependant de reprendre l’investigation à l’insu de tous. Il découvre que l’époux de Maria a eu un passé agité, qu’il a une liaison avec l’une de ses anciennes amours, qu’il est endetté et que Maria possédait une vraie fortune.

Un banal suicide, voilà pour les apparences. Mais c’est sans compter sur une relative période d’accalmie au commissariat, la curiosité et un sens aigüe de ressentir que quelque chose ne va pas. Voici donc Erlendur en marge d’une enquête qui officiellement n’en est pas une (cf le suicide clairement établi) qui, sur les interrogations de la meilleure amie de la jeune femme prend les choses en mains. Etrange, pas de cold case me direz-vous ? Et pourtant tous les éléments des enquêtes – car c’est bien sur 3 enquêtes que se lancent notre inspecteur et, toutes sont glaciales, même celle de cette jeune suicidée. En effet, son père est décédé « par accident » dans un lac gelé, sous ses yeux voici  un certain nombre d’années et tout semble le rappeler à elle et à sa mère partie récemment de maladie.

Quant aux cold cases, ils sont au nombre de deux et font partis d’enquêtes non résolues durant les premiers temps d’investigations d’Erlendur. Le seul parent survivant du jeune homme vient lui faire ses adieux et notre enquêteur, fidèle à sa mémoire et à celle de sa mère notamment, souhaiterait lui dire qu’il l’a retrouvé, d’une manière ou d’une autre. Une nouvelle fois, le passé et les souvenirs d’Erlendur sont au rendez-vous, ses sentiments de culpabilité, ses non-dits à son ex-femme comme à ses enfants. Maladroitement, il essaie de changer ses relations, notamment avec ses enfants, mais il reste malhabile et peu disert sur ses souffrances et sa jeunesse.

Comment faire son deuil en l’absence de corps, d’explications plausibles lorsqu’un être cher disparaît ? C’est cette thématique récurrente depuis que l’on connait l’histoire du frère de notre commissaire qui revient une nouvelle fois dans cette histoire qui fait également la part belle aux histoires de fantômes dont les islandais semblent friands, même si tous n’ont pas la même approche les concernant. Maniant tout cela avec une habilité certaine, Arnaldur Indridason trousse un roman assez court, glacial mais toujours d’une très grande habilité.

Le livre du roi / Arnaldur Indridason

06 dimanche Déc 2015

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Arnaldur Indridason, Islande, livre, mythe, nazi, Saga

Le livre du roi / Arnaldur Indridason. Traduit de l’islandais par Patrick Guelpa. Métaillié, 2013 (Bibliothèque nordique). 355 pages

En 1955, un jeune étudiant en histoire arrive pour faire ses études à Copenhague, là il va se lier d’amitié avec un étrange professeur, peu soigné et buvant sec, spécialiste des Sagas islandaises, ce patrimoine culturel inestimable qu’ont protégé les Islandais au long des siècles comme symbole de leur nation. Il découvre le secret du professeur, l’une de ces Sagas, Le Livre du roi, dont les récits ont été à l’origine des mythes germaniques mis en scène par Wagner dans la Tétralogie, a été volée par les nazis pendant la guerre.
Ensemble le professeur et son disciple réticent qui ne rêve que de tranquillité vont traverser l’Europe à la recherche de l’inestimable manuscrit. Un trésor pour lequel certains sont prêts à voler et à tuer. Un trésor aussi sur lequel on peut veiller et qu’on peut aimer sans en connaître la valeur. Une histoire inhabituelle sur ce qu’on peut sacrifier et ce qu’on doit sacrifier pour un objet aussi symbolique qu’un livre.

En premier lieu si vous connaissez l’auteur, il vous faut laisser de côté tout a priori car oui, forcément le fait de ne pas retrouver votre inspecteur habituel va forcément vous perturber, même si vous savez qu’il ne se trouve pas dans cette histoire. Néanmoins le savoir faire d’Arnaldur Indridason est toujours là, l’art de mêler le passé et, en quelque sorte, le présent : l’histoire se déroulant en 1955 mais se reportant forcément à la Seconde Guerre Mondiale, tout étant lié.

La faiblesse du roman est, selon moi, d’être assez long à démarrer en tant qu’enquête / quête. Dans sa première partie l’auteur vous présente les personnages et notamment son jeune héros Valdemar, le quotidien des étudiants en cette année 1955, mais surtout il nous parle des écrits islandais, de ces trésors qui font et sont le trésor de l’Islande. Alors oui, c’est intéressant mais de prime abord difficile à assimiler pour une personne dont la connaissance de ses écrits est proche du zéro et qui s’embrouille dans les noms islandais. Bref il faut s’accrocher pour ne pas abandonner. Une fois que vous aurez passé ce cap, attendez-vous à voyager en Europe en quête de Livre du Roi disparu, à découvrir la vie d’un professeur spécialiste de ces quêtes et, qui en tentant de jouer avec les nazis, va perdre une partie de son âme, suis-je tentée de dire. Les rebondissements s’enchaînent, même si certains et surtout leurs chutes paraissent bien plus évidents que dans les enquêtes d’Erlendur (oui j’y reviens, pardon. On ne se refait pas et, c’est bien grâce à ce personnage que nous avons découvert cet auteur).

Indridason nous entraîne dans une quête historique et parfois amoureuse dans sa manière de parler des livres, de la passion de ses protagonistes pour ces Saga islandaises. En parallèle, la 2nde Guerre Mondiale et le nazisme, la souffrance des peuples envahis mais également de la population des vaincus. L’obscurantisme et l’appât du gain et du pouvoir. Tout est là pour en faire un beau roman, nonobstant mon ignorance de l’histoire et des écrits islandais.

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