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Archives de Tag: héritage

Le tableau / Laurence Venturi

07 lundi Nov 2016

Posted by uncoindeblog in #Un peu de lecture

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héritage, Laurence Venturi, Modigliani, secrets de famille, tableau

Laurence Venturi - Le tableau.

Le tableau / Laurence Venturi. Albin Michel, 2016. 342 pages

Et si, vous aussi, vous découvriez un Modigliani chez vous ? Et si, vous aussi, vous découvriez un Modigliani chez vous ? Impensable ? Délirant ? Et pourtant, c’est l’histoire authentique que Laurence Venturi nous raconte, de l’enquête quasi policière pour faire authentifier le tableau aux bouleversements familiaux, conjugaux, psychologiques qu’entraîne pareille aventure où tous les secrets de famille volent en éclat.
Un vrai roman.

Après Van Gogh il y a quelques semaines, me revoici en compagnie d’un peintre au destin tragique : Modigliani. Là s’arrêtera la comparaison, car il ne s’agit pas du même auteur et absolument pas du même traitement dans la forme.

Laurence Venturi a choisi de nous parler de cet artiste à travers une sorte d’enquête et en l’insérant dans une histoire familiale qui, progressivement va prendre une place de plus en plus importante, menaçant le quotidien de Laura, son héroïne, et son couple. S’il ne m’a pas autant enchanté que celui de Jean-Michel Guenassia, il ne m’a pas pour autant laisser indifférente. Comme je l’ai déjà signalé pour d’autres romans, je trouve que le système des chapitres courts permet à ce style d’écriture de donner un élan et d’éviter de lasser le lecteur. Cela est parfaitement adapté ici car le personnage se lance sur différentes pistes au milieu de son quotidien ; la logique est donc respectée.

Quelques bémols liés sans doute au fait qu’il s’agisse d’un premier roman.

Je suis toujours surprise de découvrir que certains noms soient totalement tombés dans l’oubli. Ainsi Laura semble découvrir Max Jacob. (Même si j’ai des lacunes dans bon nombre de domaines, ce fait m’a semblé totalement bizarre, mais peut-être est-ce que ce sont mes connaissances qui le sont). Cette femme semble vivre dans un certain confort, son mari est un puits de connaissance et pourtant…

Les digressions cauchemardesques, les limites visions qu’elle a de ce tableau me sont apparues un peu hors sujet, même si elles permettent de tirer davantage la couverture sur le couple, elles n’en restent néanmoins en dehors du propos, si l’on réfléchit à la tournure prise par les événements. Si ce tableau reste toujours sa marotte, son enquête a dévié vers un autre sujet : le grand-père de son mari, contemporain de Modigliani.

En dépit de ces travers, je ne peux que vous encourager à découvrir cet ouvrage qui, comme je l’ai déjà mentionné, se lit facilement. Ce ne sera pas LE roman de l’année à mes yeux mais j’en conserve un agréable souvenir même si la chute m’a laissée un peu sur ma faim.

Madison Square Park / Abha Dawesar

04 lundi Juil 2016

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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Abha Dawesar, Festival America, filiation, héritage, Inde, liberté, passé

Abha Dawesar - Madison Square Park.Festival America 2016

Madison Square Park / Abha Dawesar. Roman traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Laurence Videloup. Editions Héloïse d’Ormesson, 2016. 335 pages.

Enfant, Uma a quitté son Inde natale pour les États-Unis. À trente ans, elle habite New York avec Thomas. Pour protéger leur relation, elle cloisonne sa vie en gardant à distance le poids d’un passé qu’il ne faudrait surtout pas remuer. Mais le jour où elle apprend qu’elle est enceinte, ce fragile équilibre bascule.
Madison Square Park est une tragi-comédie sur fond de quête identitaire. Abha Dawesar y explore le devenir-femme par le dépassement de lourds héritages qui s’inscrivent jusque dans les gènes. Elle offre à ses personnages une liberté toujours vacillante – entre repli sur soi et ouverture à l’autre –, où seul triomphe l’acharnement à vivre et à aimer.

C’est un très beau roman que nous offre Abha Dawesar que je ne connaissais absolument pas, alors qu’elle n’en est pas à son coup d’essai. A la lecture de la 4ème de couverture, je me suis demandée ce que j’allais y découvrir, si une certaine vision de l’arrachement d’Uma à son pays natal serait au coeur de l’ouvrage, si j’allais y trouver un certain parallélisme avec les actualités quotidiennes : émigration, adaptation?

Autant vous le dire tout de suite, ces clichés n’ont aucunement cours dans ces pages. Le poids du passé d’Uma est avant tout lié à la relation de couple de ses parents bien loin de la perfection et dont elle fut, dès la prime enfance, le témoin silencieux. Ils exercent sur elle une emprise inimaginable aux yeux de tous : famille, proche… Ses père et mère jouent avec elle comme ils jouent tous les deux, de manière malsaine, usant de ses sentiments, de son amour filial. Tout cela nous allons le découvrir, pas à pas, par le biais de sortes de flash back qui peu à peu vont nous éclairer sur les raisons de l’arrivée de cette famille, sur les relations de ce couple et du jeu dangereux qu’ils vont vivre à leur fille, pris entre tous les feux : respect et désir d’émancipation en quelque sorte.

Jeune femme brillante, elle a su, aider de quelques personnes parvenir à un poste à responsabilité, à s’émanciper dans sa relation amoureuse mais la domination de ses parents reste patente. Si ses hésitations, sa non rébellion peut sembler étrange (mais tellement réaliste), elle m’a fait penser à ces enfants martyrs (non ce n’est pas un spoiler), aux victimes du syndrome de Stockholm. Mais, les pages ne se résument pas qu’à cela, elles racontent beaucoup plus : la quête du bonheur sans doute, et, comme je le mentionnais, ces belles rencontres qui vous permettent de repartir, de donner souffle à votre existence à certains moments.

Et lorsque vous perdez une partie de votre passé, de votre souffrance intime, rien ne dit que vous pourrez rebondir plus aisément car la vie réserve bien des surprises et des silences, même de la part de ceux qui jusqu’alors vous apportez aide et compréhension. Le plus difficile chemin reste alors à parcourir : recommencer, redonner sa confiance en tout point ou en partie. Mieux se connaître afin d’avancer.

Miss MacKenzie / Anthony Trollope

02 dimanche Août 2015

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais

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angleterre victorienne, femme, héritage, Trollope

               

Miss MacKenzie / Anthony Trollope. Traduit de l’anglais par Laurent Bury. Le Livre de Poche, 2010. 510 pages

Dans l’Angleterre victorienne, Margaret Mackenzie, vieille fille de 35 ans, reçoit subitement un héritage et les prétendants ne tardent pas à se presser. Elle hésite entre son cousin John Ball, veuf et père de famille nombreuse, Samuel Rubb, l’associé filou de son frère, et le révérend Maguire. La situation se complique lorsque l’héritage est remis en cause… Le style est à l’image de son héroïne : tout en retenue et en mesure, sans fards, avec un art de la litote qui sert au mieux la satire sociale. Le livre est farci d’humour et le dîner de Mrs Tom Mackenzie ou le Bazar des orphelins de soldats nègres en sont des morceaux choisis.

 

Tout, j’ai réellement tout aimé dans ce roman.

Oui le contexte peut sembler vieillot à certains, mais j’ai apprécié ce côté suranné. Rien n’est mielleux dans cette histoire de vieille fille héritière qui c’est jusque-là dévouée à son père puis à son frère qui en a fait son héritière. Et, contrairement à l’image des femmes de cette époque et par rapport à son histoire personnelle, Miss MacKenzie décide de faire les choses comme elle l’entend. Rien de bien revendicatif pour nos yeux : le simple fait de ne pas se glisser sous l’aile de son frère aîné ou de ne pas se marier au premier venu, mais d’opter pour vivre dans une nouvelle ville, en prenant la tutelle d’une de ses nièces nous montrent une certaine indépendance d’esprit. Bien entendu nos prétentions de libération de la femme sont bien vite verrouillées lorsqu’on l’a voit intégrer un cercle un peu extrême au niveau de la religion, et l’impact que cela a sur sa vie sociale là-bas : elle ne peut fréquenter que ce cercle et pas un autre. Néanmoins, en dépit des conventions, on la voit encore se débattre entre son éducation et son désir d’aller au-delà. Une volonté de voir autre chose, de côtoyer qui bon lui semble. Et les questions s’enchaînent dans sa tête. Mais une autre question va très vite se poser.

Car oui, c’est une vieille fille, mais Miss MacKenzie n’a pas pour autant renoncer au mariage (qui reste l’aboutissement suprême de la vie d’une femme à cette époque) ; elle n’est pas vilaine et son héritage fait d’elle un parti enviable. Très vite, des hommes de différentes conditions s’empressent autour d’elle. Peu expérimenté en ce domaine, Miss MacKenzie se cherche comme elle essaie de comprendre l’empressement de ses hommes : partagent-ils son idéal, les demandes sont-elles uniquement liées à sa fortune personnelle, quelle sera son devenir de femme mariée ? Trollope montre tous les tourments de cette femme « moderne », qui reste attachée à sa famille, cherche à ouvrir son coeur tout en souhaitant poursuivre la vie qu’elle a durement gagné au prix de sa mise à l’écart. Il montre les travers des hommes, s’en moque avec habilité. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils n’ont guère le beau rôle dans cette histoire. Quant aux femmes, leur sort est à peine plus enviable. De belles caricatures de la gente féminine se dégagent là-aussi.

En alternant les portraits, les rebondissements liés à l’héritage comme à la cour de ses différents specimen, Anthony Trollope a ravi ma lecture.

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