Paul. 1.Paul à la campagne. 3. Paul en appartement. 4. Paul dans le métro.5. Paul à la pêche. 7. Paul au parc / Michel Rabagliati. La Pastèque : 1999-2011. 47+ 110+91+199+155 pages
Je n’avais pas été très productive dans le rendu de mes lectures ces dernières semaines, mais tout s’explique par un (toujours) fabuleux voyage au Québec qui m’a permis de retrouver des amis, des anciennes et toujours actuelles blogueuses. Chargé de souvenirs, de photos, de cadeaux & romans, j’ai repris la route de mon domicile. Et, l’envie de lire (depuis le temps) la série Paul de Michel Rabagliati s’est glissé dans mon esprit. Quelques volumes manquent à l’appel mais cela je ne devrais pas tarder à compléter mon éducation.
Oui tous les lecteurs qui encensent cette BD ont raison. Elle peut, niveau graphisme, paraître simple, mais loin de moins cette idée et en observant bien, vous verrez tous les détails, la vision de l’auteur, la minutie du trait. Un bonheur que l’on retrouve dans tous ses albums, même lorsqu’ils reprennent des parutions issues de revues ou autre.
Pour ceux qui l’ignorent encore, Paul n’est pas tout à fait notre auteur, mais Michel Rabagliati s’inspire de sa vie, de ses expériences pour nous faire traverser l’univers de Paul. Un Paul tantôt adulte, tantôt enfant. On découvre à travers ses yeux l’évolution de la société, des faits politiques ou du quotidien : l’installation des boat people, l’arrivée de la télévision, la domination des ordinateurs (course effrénée de Paul pour acheter la dernière nouveauté Apple) et la suppression des anciens imprimeurs, la construction du parc Olympique (1976), quelques bâtiments sur l’Ile Notre Dame issus de l’Exposition Universelle de 1967, le scoutisme dans les années 70 mais aussi les actes du FLQ. La petite histoire : le quotidien de notre héros, ses relations avec ses amis, ses premiers amours, boulot, installation et vie de couple côtoie donc la vie au Québec : les faits historiques comme les changements économiques, politiques que Paul vit sans en prendre conscience mais dont son auteur se fait l’écho.
Et j’ai même découvert le tête de P.E. Trudeau grâce à cette BD, dont le fils (Justin Trudeau) est l’actuel Premier ministre – petite discussion avec Abeille, d’où ce clin d’oeil – [seule petite page en anglais].
Cette série peut être lue dans n’importe quel ordre car Michel Rabagliati alterne, ne présentant pas les événements de manière chronologique ; il privilégie parfois un « thème » (la pêche) qui est pour lui l’occasion de raviver des souvenirs de l’enfance de Paul, de raconter l’histoire d’une des sœurs de sa femme, tout en évoquant les problèmes rencontrés par le couple afin de mener un projet de grossesse à terme.
Souvent émouvant, drôle et pourtant si attaché au quotidien, les histoires de Paul forment un tout. Comme je le disais précédemment l’auteur n’omet rien : pas même sa formation où ses goûts pour le graphisme qui très tôt se dessinent : cf planche ci-dessous.
Enfin, en la lisant, vous aurez l’impression d’être là-bas, au Québec, bien entouré. Car oui, tous ses personnages vous allez les entendre et ne pas pouvoir vous empêcher de sourire. Non je ne me moque pas de mes amis, mais j’aime les écouter et essayer d’assimiler leurs expressions. Lire ces mots me renvoient immanquablement vers eux… Merci Karine:), Jules, Abeille, Kikine, leurs familles et leurs amis.
Et pour finir, une « Toune d’Automne » que j’aime particulièrement – sous Deezer, n°3–
Souvenir photo de mon 1er voyage au Québec – Chutes de Montmorency