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Archives de Tag: enquête

Trilogie des ombres. Tomes 1 et 2 / Arnaldur Indridason

16 samedi Juin 2018

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2nde Guerre Mondiale, Arnaldur Indridason, enquête, Islande, nazis, occupation

Arnaldur Indridason - Trilogie des ombres Tome 1 : Dans l'ombre.Trilogie des ombres. Tome 1 : Dans l’ombre. Tome 2 : La femme de l’ombre / Arnaldur Indridason. Traduit de l’islandais par Eric Boury. Métailié, 2017 (Bibliothèque Nordique). 330 +330 pages.

Un voyageur de commerce est retrouvé dans un petit appartement de Reykjavik, tué d’une balle de Colt et le front marqué d’un « ss’ en lettres de sang. La police soupçonne rapidement les soldats étrangers qui grouillent dans la ville en cet été 1941. Deux flics novices vont mener l’enquête. Flovent, l’unique enquêteur de la police criminelle d’Islande, qui a fait un stage à Scotland Yard, et Thorson, l’Islandais de l’Ouest, né au Canada, et désigné comme enquêteur militaire par les Britanniques et les Américains pour ses compétences linguistiques.
Indridason décrit les bouleversements de cette île de pêcheurs et d’agriculteurs qui évolue rapidement vers la modernité avec l’afflux des soldats. Les femmes s’émancipent, rêvent de la ville, on soupçonne que, malgré la dissolution de leur parti, les nazis n’ont pas renoncé à trouver des traces de leurs mythes et de la pureté aryenne dans l’île. Par ailleurs on attend en secret la visite d’un grand homme.

J’ai eu la chance d’enchaîner ces deux volumes à une semaine d’intervalle donc j’avais les protagonistes bien en tête. Du fait de la période couverte je n’ai pas cherché à comparer cette trilogie avec les enquêtes précédentes d’Indridason. Il est certain qu’il est toujours plus difficile de découvrir de nouveaux personnages mais le contexte et les personnages sont bien amenés. L’ensemble nous permet de nous plonger dans l’histoire de la 2nde Guerre Mondiale, de la montée du nazisme et de l’occupation militaire qu’a vécue l’Islande. Même si la présence des forces anglaises puis américaines est là dans un but pacifiste, les différences culturelles et autres sont forcément patentes. On sait également que la présence militaire entraîne souvent d’autres faits et travers. L’auteur ne le tait pas, comme il raconte aussi la main mise et le pouvoir de certains militaires.

Au milieu de l’histoire en marche deux jeunes gens apprentis policiers, l’un pour l’Islande, l’autre représentant les forces militaires. Ils doivent et vont apprendre à travailler ensemble. Leurs méthodes sont distinctes, leur inexpérience similaire.

A travers aux, leurs enquêtes, l’auteur nous montre l’existence de cette île, les changements économiques, l’indépendance grandissante des femmes, l’abandon de la terre et l’attrait de la ville. Mais aussi la place du nazisme, l’espionnage dans ce premier volume. Une idée que l’on retrouvera dans le second avec des conséquences inattendues sur l’existence de certains, mais aussi le marché noir qui s’installe. Parallèlement Arnaldur Indridason parle de l’homosexualité, de l’émancipation, de la cruauté des hommes. Les ombres sont partout, une part en chacun de nous et de l’histoire. J’ai trouvé le second volume plus réussi mais sans doute est ce le fait que je connaissais déjà les deux personnages principaux. L’auteur pouvait nous lancer directement dans les histoires qu’il avait ciselées. L’ensemble est toujours écrit avec beaucoup de précisions, et je n’ai jamais trouvé le temps long. J’ai simplement hâte de lire le dernier opus, m’interrogeant sur ce qu’il nous réserve.

Depuis le temps de vos pères / Dan Waddell

10 samedi Mar 2018

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Dan Waddel, enquête, généalogie, meurtre, mormons

Dan Waddell - Depuis le temps de vos pères.Depuis le temps de vos pères / Dan Waddell. Traduit de l’angalis par Jean-René Dastugue. Actes Sud, 2013 (Babel Noir).

Tout juste remis d’une enquête qui a manqué lui coûter la vie, l’inspecteur Grant Foster réintègre la Criminelle de Londres lorsque Katie Drake, actrice de théâtre sur le déclin, est retrouvée morte dans le jardin de sa propriété londonienne. Sa fille de quatorze ans, Naomi, est introuvable. Mais difficile de progresser quand la victime semble avoir coupé tout lien avec son passé. Une seule piste : un cheveu retrouvé sur le corps.
Lorsque les résultats des analyses ADN révèlent qu’il appartient à un parent de Katie Drake, Foster décide de faire appel au généalogiste Nigel Barnes pour tenter de retracer l’histoire familiale de la défunte. Barnes parvient à retrouver certains parents éloignés en remontant jusqu’en 1891, mais il semble impossible de pousser plus loin les recherches. Pourtant, il faut briser rapidement la malédiction qui frappe cette lignée.
Des vies sont en jeu. L’Eglise des Mormons est manifestement liée à l’affaire et entend protéger ses secrets de famille. A Salt Lake City, les enquêteurs plongent au coeur des archives colossales de la communauté pour découvrir une congrégation aux pratiques redoutables et comprendre pourquoi le dogme “Jusqu’à ce que la mort nous sépare” n’existe pas pour ses disciples. Ils ne font qu’obéir aux commandements. Aussi sanglants soient-ils.

J’étais certaine de vous avoir parlé ici de ‘Code 1879″ qui m’avait scotché, mais il semble, une nouvelle fois, que mon retard de billets soit aussi vertigineux que les piles de livres qui m’attendent. J’avais compris que cet opus était beaucoup moins bon que le premier mais je me suis laissée néanmoins tentée. – Je viens également de lire qu’il existait des détracteurs quant au dernier volume paru. –

S’il n’y a plus la même surprise, dû en grande partie à la nouveauté : personnages, méthodologie de l’enquête comme de la thématique, je me suis néanmoins laissée prendre par ma lecture. Je ne me souviens pas si dans le premier opus, l’auteur nous donnait des clés parallèles en nous narrant des faits anciens mais c’est le cas ici. S’ils ne nous éclairent pas totalement quant au dénouement de l’affaire qui intéresse Foster, cela donne aux lecteurs quelques pistes de réflexions. Sans avoir lu la 4ème de couverture, l’évidence des mormons et de leur archives comme de personnes ayant voulu disparaître en changeant de pays et/ ou de noms m’ont rapidement traversé l’esprit.

L’atout majeur de cette saga, comme souvent, est l’attachement du lecteur envers les protagonistes de l’histoire. Foster est à la fois la pierre angulaire, mais également celui dont les faiblesses sont parmi les plus intéressantes. Nigel Barnes en présente d’autres dont une certaine forme d’inadaptation à notre siècle mais il reste intéressant par ses choix de vie et sa passion/ profession. Une passion qu’il met au service des enquêtes de Forster (et qui lui ont permis de lui sauver la vie dans le 1er volume) et mettent en lumière la généalogie, les enquêtes papiers mais aussi l’ADN etc.

Comme d’habitude, vous pouvez lire des avis négatifs ou un peu moins positifs, mais le seul moyen de savoir et de lire et de vous faire votre propre avis. Vive la lecture !

Il ne faut pas parler dans l’ascenseur / Martin Michaud

04 samedi Nov 2017

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enquête, Martin Michaud, meurtres, Montreal, Victor Lessard

Martin Michaud - Il ne faut pas parler dans l'ascenseur.https://i0.wp.com/moncoinlecture.com/wp-content/uploads/2017/10/Qu%C3%A9bec-en-novembre-2017.jpg

Il ne faut pas parler dans l’ascenseur. 1. Une enquête de Victor Lessard / Martin Michaud. Kennes, 2015. 399 pages.

Une jeune femme s’éveille après vingt-quatre heures passées dans le coma et se lance à la recherche d’un homme qui semble ne pas exister. Un meurtrier sans merci décide que chacun doit payer pour ses fautes et applique sa propre justice. Des meurtres commis à une journée d’inter­valle dans des circonstances identiques tourmentent le responsable de l’enquête, le sergent-détective Victor Lessard, de la police de la Ville de Montréal.

J’ai découvert cette série dont j’ignorais tout grâce à une collègue. Comme quoi, il est toujours utile de discuter et jamais trop tard pour remédier à ces lacunes. Une nouvelle fois, j’étais passé totalement à côté de cette série et, comme vous me connaissez bien à présent, je suis quasi prête à dévorer tous les volumes dont les éditions Kennes se sont fait le chantre.

Diablement efficace, les enquêtes qui s’emmêlent (difficile de vous résumer les actions sans trop vous en dire et sans copier les propos de la 4ème de couverture) se laissent lire avec plaisir et nous immergent dans Montréal. Je suis heureuse d’avoir participé au mois québécois ces dernières années et d’avoir été intriguée par certains quartiers. D’où de nouvelles promenades au cours de mon dernier séjour. Quoi de plus agréable de pouvoir suivre, un peu (n’exagérons rien) les pas des personnages de ce roman grâce à ses déambulations.

Et le livre, me direz-vous ? Un plaisir de lecture avec quelques expressions québécoises que je suis certes loin de maîtriser mais qui se marient aisément dans ce roman et nous plongent dans cette ville et chez nos amis québécois. Martin Michaud a su créer un quasi anti héros, humain, dont les faiblesses ne le rendent pas toujours des plus sympathiques, mais nous démontrent que les démons intérieurs peuvent se retrouver même chez ceux qui sont censés faire respecter les lois.

L’auteur tire habilement sur les fils de ces histoires et si le lecteur imagine sans peine qu’ils sont liés la question demeure de savoir comment et les pourquoi s’accumulent. A petits pas, ils nous donnent quelques éléments de réponse, nous lancent sur de quasi fausses pistes par l’expérience de Simone, suite à son accident.

Fragilité et détermination pourraient être les maîtres mots de ces hommes et femmes qu’il met en scène. Une fragilité propre à tous ces êtres humains et bon nombre ne s’en sortiront pas. Vous n’êtes pas chez George R.R. Martin, mais ne vous attachez pas trop aux personnages, ne commencer pas à tirer des plans sur la comète, car vous risquez de voir votre monde imaginaire se disloquer sous vos yeux. Bienvenue dans le quotidien de Victor Lessard. Je vous sers un verre ?

 

Hypothermie / Arnaldur Indridason

03 lundi Juil 2017

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Arnaldur Indridason, cold case, enquête, Erlendur, fantôme, histoire, Islande

Arnaldur Indridason - Hypothermie.Hypothermie / Arnaldur Indridason. Traduit de l’Islandais par Eric Boury. Métaillié, 2010. 296 pages.

C’est l’automne. Maria, une femme d’une cinquantaine d’années, est retrouvée pendue dans son chalet d’été sur les bords du lac du Thingvellir par Karen, sa meilleure amie. Après autopsie, la police conclut à un suicide. Quelques jours plus tard, Erlendur reçoit la visite de Karen qui lui affirme que ce n’était pas le genre de Maria de se suicider. Elle lui remet une cassette contenant l’enregistrement d’une séance chez un médium que Maria est allée consulter afin d’entrer en contact avec sa mère décédée deux ans plus tôt, qui lui avait promis de lui envoyer un signe de l’au-delà.
Aussi dubitatif que réticent, Erlendur lui promet d’écouter l’enregistrement tout en lui répétant que ni l’enquête ni l’autopsie n’ont décelé le moindre élément suspect. L’audition de la cassette le convainc cependant de reprendre l’investigation à l’insu de tous. Il découvre que l’époux de Maria a eu un passé agité, qu’il a une liaison avec l’une de ses anciennes amours, qu’il est endetté et que Maria possédait une vraie fortune.

Un banal suicide, voilà pour les apparences. Mais c’est sans compter sur une relative période d’accalmie au commissariat, la curiosité et un sens aigüe de ressentir que quelque chose ne va pas. Voici donc Erlendur en marge d’une enquête qui officiellement n’en est pas une (cf le suicide clairement établi) qui, sur les interrogations de la meilleure amie de la jeune femme prend les choses en mains. Etrange, pas de cold case me direz-vous ? Et pourtant tous les éléments des enquêtes – car c’est bien sur 3 enquêtes que se lancent notre inspecteur et, toutes sont glaciales, même celle de cette jeune suicidée. En effet, son père est décédé « par accident » dans un lac gelé, sous ses yeux voici  un certain nombre d’années et tout semble le rappeler à elle et à sa mère partie récemment de maladie.

Quant aux cold cases, ils sont au nombre de deux et font partis d’enquêtes non résolues durant les premiers temps d’investigations d’Erlendur. Le seul parent survivant du jeune homme vient lui faire ses adieux et notre enquêteur, fidèle à sa mémoire et à celle de sa mère notamment, souhaiterait lui dire qu’il l’a retrouvé, d’une manière ou d’une autre. Une nouvelle fois, le passé et les souvenirs d’Erlendur sont au rendez-vous, ses sentiments de culpabilité, ses non-dits à son ex-femme comme à ses enfants. Maladroitement, il essaie de changer ses relations, notamment avec ses enfants, mais il reste malhabile et peu disert sur ses souffrances et sa jeunesse.

Comment faire son deuil en l’absence de corps, d’explications plausibles lorsqu’un être cher disparaît ? C’est cette thématique récurrente depuis que l’on connait l’histoire du frère de notre commissaire qui revient une nouvelle fois dans cette histoire qui fait également la part belle aux histoires de fantômes dont les islandais semblent friands, même si tous n’ont pas la même approche les concernant. Maniant tout cela avec une habilité certaine, Arnaldur Indridason trousse un roman assez court, glacial mais toujours d’une très grande habilité.

Avant la tourmente / Anne Perry

09 samedi Juil 2016

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1ère Guerre Mondiale, Anne Perry, enquête, meurtre, Reavley, Services secrets

Avant la tourmente / Anne Perry. Traduit de l’anglais par Jean-Noël Chatain. 10/18, 2007(Grands Détectives). 457 pages.

Juin 1914, Cambridge. Pour Joseph Reavley, professeur à St John, cet été idyllique est anéanti par la mort de ses parents dans un accident de voiture. En lui annonçant l’horrible nouvelle, son frère Matthew, agent des services secrets britanniques, lui révèle que leur père lui apportait justement un mystérieux document… Les deux frères se mettent alors en quête de ce fameux dossier concernant un sinistre complot, et rejoignent leurs soeurs Hannah et Judith dans la demeure familiale.

Sans doute ce roman n’a pas eu le même retentissement pour les lecteurs  qui l’ont lu à sa sortie. Mais presque 10 ans plus tard, je n’ai pu m’empêcher de penser à Downton Abbey (avec une famille beaucoup moins aisée) ou aux Peaky Blinders (les références à l’espionnage et au mouvement irlandais). Cela est somme toute assez logique puisque la 1ère série commençait un peu en amont de la 1ère Guerre Mondiale, la seconde après.

Il s’agit d’une nouvelle saga pour Anne Perry qui a prévu 5 volumes (tous parus) et nous entraîne dans l’histoire d’une famille qui subit les changements d’une époque et va endurer les bouleversements de la Guerre 14-18. Mais ce 1er volume n’en est pas encore là, car il pose avant tout les personnages et les événements qui vont mener les pays à se faire la guerre. Habilement Anne Perry nous glisse dans les faits historiques via le décès des parents Reavley qui pourrait bien être le fruit d’un assassinat. Avec un fils, agent des services secrets britanniques, nous pourrions nous attendre rapidement à être dans le vif du sujet, mais l’auteur a opté pour une autre approche : celle de l’aîné de la famille qui voit sa vie chamboulée par ces disparitions et par celui d’un élève dont il croyait être proche et qui la veille de sa mort, revendiquait être contre la Guerre. Nébuleux me direz-vous, cherchant les tenants et aboutissements de tout cela ?

Certes, je l’avoue, l’ouvrage présente des longueurs qui pour un premier opus peuvent s’expliquer. Après nous avoir dresser le portrait des 4 frères et soeurs ainsi que leurs traits de caractère les plus marquants, le lecteur est en droit d’en attendre davantage. Ce n’est pas dans ce volume que vous allez trouver votre bonheur. Ici il s’agit d’une sorte de mise en abîme, d’enquêtes pour trouver le / les meurtriers des époux Reavley et du jeune Allard ; pour ce dernier l’inspecteur n’est pas sans nous rappeler l’inspecteur Columbo – Trait d’humour de l’auteur ? Je ne sais, car n’oublions pas le contexte de cet été 1914.

Non je n’ai pas été totalement transporté par ce volume, mais Anne Perry joue habilement avec l’histoire et avec les lieux. Certaines descriptions peuvent paraître aux yeux de certains, trop longues, mais d’autres pourraient être comblés en revivant à la fois une époque et en se glissant dans l’existence d’une bourgeoisie, et des lieux. Pas parfait, mais je suis prête à poursuivre, surtout que le personnage de la jeune soeur propose des traits d’indépendance susceptibles de créer des situations cocasses ou fort mal venues pour une jeune femme de cette époque.

Trefoil n’a pas aimé et argumente (me faisant sourire au passage).

Le club des policiers yiddish / Michael Chabon

21 mardi Juin 2016

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Alaska, Communauté juive, enquête, Michael Chabon, policier, Prix Hugo 2008

Hop-Hop je commence ma série de romans américains car en Septembre, c’est la             8ème édition du Festival America

Le club des policiers yiddish / Michael Chabon. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Isabelle D. Philippe. Robert Laffont, 2009 (Pavillons). 473 pages.

Le district de Sitka, en Alaska, est le nouvel Israël. Y vivent deux millions de Juifs parlant le yiddish. L’inspecteur Meyer Landsman, de la brigade des homicides, est chargé de faire régner la paix dans cette communauté désobéissante et encline aux mystères. Ainsi, dans un hôtel minable, Landsman découvre un junkie assassiné qui s’avère être le fils du plus puissant rabbin de Sitka, le chef des verbovers, des Juifs ultra-orthodoxes. Des ordres venant de l’étranger exigent la clôture de l’enquête mais Landsman s’obstine : ce mort lui plaît et il refuse de laisser son assassinat impuni… Le rabbin aurait-il commandité le meurtre de son fils ? Dans quel but ? Et quels liens entretient la communauté verbover avec d’étranges commandos parlant hébreu ?

Ce roman avait, me semblait-il, tout pour me plaire : roman uchronique mêlée à une enquête policière en milieu hostile (l’Alaska) dans une communauté juive dont je suis loin de maîtrisée la culture et la langue mais l’intérêt était là. Les critiques élogieuses, de multiples prix et, une lecture quasi commune avec une collègue à qui on avait conseillé ce roman.

Et bien, l’une comme l’autre nous sommes totalement passées à côté de ce pseudo polar. L’enquête en elle-même n’est là que pour nous baigner dans un environnement communautaire, proche de l’implosion. Elle nous entraîne deci delà, sur le territoire, nous plongeant dans cette ville fantomatique, dans cet idéal revisité, sur les traces de l’histoire, nous distillant des bribes d’informations mais qui se perdent dans les biographies de Landsman, de son cousin et de cette colonie qui s’est étendue progressivement, veillant jalousement à défendre sa culture et à reconstruire son passé perdu. Au fur et à mesure, j’avais la sensation d’égarer le fil conducteur, ne comprenant pas bien où Michael Chabon avait la tentation de m’emmener et puis, tout à coup la clarté a semblé apparaître. Mais la chute est repartie dans les travers déjà soulignés.

Le personnage principal lui-même, aurait dû être attachant tout comme les secondaires, mais le style de l’auteur m’a complètement détaché de lui comme de l’histoire elle-même. Par exemple, je me suis vue relire 3 fois une simple phrase afin de comprendre de qui il parlait car, sans tambours ni trompette et surtout, sans virgules ou parenthèses, il fait parler un personnage tout en citant un sentiment/un comportement pour un autre.

Vous l’aurez compris je ne suis pas réellement entrée dans ce roman, car chaque nouvel élan de lecture se voyait balayé. J’en suis désolée car de nombreuses thématiques présentes dans ce roman m’intéressaient, mais non… il n’est pas pour moi.

Un cri si lointain / Ake Edwardson

11 samedi Juin 2016

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Ake Edwardson, enquête, Erik Winter, Suède

Un Cri Si Lointain

Un cri si lointain / Ake Edwardson. Traduit du suédois par Anna Gibson 10/18, 2004 (Grands Détectives). 520 pages.

La canicule produit de drôles d’effets à Göteborg en cette fin d’été. Tensions exacerbées, violences, affrontements quotidiens dans les rues, la ville est en ébullition. Quant au commissaire Erik Winter, il se laisse pousser les cheveux, fait du vélo et se baigne chaque jour dans la mer, en se demandant combien de temps encore il pourra résister aux pressions d’Angela, qui menacent durement sa vocation de dandy célibataire. Puis, une nuit, le corps d’une inconnue est découvert près d’un lac des environs. La seule piste dont Winter dispose est livrée lors de l’autopsie : cette femme a donné naissance à un enfant.

Soyons juste, je n’avais plus les idées très claires concernant cette lecture que j’ai faite durant mon séjour québécois. Une lecture hachée, avec un léger décalage horaire. J’ai donc repris la dernière page pour me faire une idée de la chute et de mon sentiment général.

Ce n’est pas le meilleur polar que j’ai eu l’occasion de lire, mais le contenu est solide et intrigant. Je me souviens avoir eu parfois très envie de poursuivre cette lecture alors que la fatigue me gagnait ; d’autres passages m’ont semblé plus lents, avec une lecture moins soutenue. Mais revenons à cette enquête.

On suit une équipe de policiers suédois et plus particulièrement le commissaire Erik Winter au tournant de sa vie personnelle dans sa relation avec son amie. Mais là n’est pas le seul problème de Winter dont les parents sont des évadés fiscaux. Les membres de son groupe pourrait être des caricatures mais ne sont que des êtres humains et des reflets de notre société : il y a l’élément féminin, black de surcroit qui se retrouve victime d’une agression raciste (?) qui nous plonge dans notre quotidien et dans la vision que nous avons de l’étranger ou plus exactement considéré comme tel en raison de sa couleur de peau. Son binôme aime jouer les rabats joies, monsieur petites phrases discriminantes, mais l’état de sa collègue le plonge dans un profond marasme. Voici donc quelques-uns des protagonistes afin de vous dresser le tableau. Mais rassurez-vous l’histoire ne tourne pas autour de leurs problèmes existentiels, même si cela influence sans aucun doute leurs comportements et leurs manières de penser.

Car le cadavre qui vient d’être retrouvé les plonge dans bon nombre d’interrogations, tout comme le lecteur avec qui Ake Edwardson joue, distillant des éléments du passé ( ! spoiler ! mais quand se situent réellement les événements qu’il nous narre ?), mais sans être beaucoup plus explicite pour nous. Tout le travail du commissaire et des membres des forces de l’ordre de Göteborg va être de laisser de côté problèmes personnels, canicule et autres effets qui s’emmêlent afin de trouver un début de réponse. Dans cette affaire, il faut à la fois compter sur les autres, mais également sur des intuitions personnelles comme sur la chance.

Une enquête dont les ramifications s’enchevêtrent et qui nous présente une Suède moins idéale que l’image d’Epinal que nous avons d’elle, car nous finirons par découvrir avec Winter que des ramifications terroristes sont liées à cette histoire.

Nous étions le sel de la mer / Roxanne Bouchard

22 dimanche Nov 2015

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enquête, Gaspésie, nature, pêcheurs, Roxane Bouchard, vie quotidienne

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Nous étions le sel de la mer / Roxanne Bouchard. vlb éditeur, 2014. 350 pages

Ce matin-là, Vital Bujold a repêché le corps d’une femme qui, jadis, avait viré le coeur des hommes à l’envers. En Gaspésie, la vérité se fait rare, surtout sur les quais de pêche. Les interrogatoires dérivent en placotages, les indices se dispersent sur la grève, les faits s’estompent dans la vague, et le sergent Moralès, enquêteur dans cette affaire, aurait bien besoin d’un double scotch.

Tant de choses à dire sur ce roman qui contient la vie, les questions de l’existence et des sentiments, une approche sensible de la nature comme des êtres humains et plus particulièrement d’un petit coin de Gaspésie, où la vie semble bien paisible entre les quelques touristes, les pêcheurs du coin et quelques figures locales.

A lire cette longue phrase, vous vous dites « ouille », cela semble complexe. Pas du tout car l’ensemble est lumineux, et mon introduction n’avait qu’un seul objectif : vous interpellez, vous poussez à lire cet ouvrage, si vous ne l’avez pas encore fait. Je vous invite à suivre Catherine qui débarque et observe. Qui est-elle, que veut-elle ? Elle qui observe, voudrait poser des questions, se tait… Simple touriste aux yeux des premiers locaux rencontrés, mais nous, nous savons qu’elle n’est pas là par hasard. Elle a rendez-vous. Avec qui ? Quand ? Le lecteur en sait à peine plus que ces personnes qu’elle rencontre pour la première fois et avec qui elle sympathise : des pêcheurs notamment.

Et puis tout se précipite, le corps d’une femme est retrouvée noyée, un enquêteur à peine arrivée dans le coin est bombardé sur l’enquête, évidente aux yeux de tous ou presque. Car tout le monde sait que cette noyade est bien étrange, comment Marie aurait-elle pu se noyer, elle qui vit depuis toujours sur l’eau, qui voyage seul depuis des années, ne revenant au port que pour mieux repartir. Ce décès est pour Catherine l’occasion de soulever des coins jalousement gardés secrets de toutes ces figures hautes en couleur. Elle n’est pas seule dans cette quête car le sergent Moralès va prendre conscience que l’on se joue de lui, que le fait qu’il soit étranger à cette ville est contre lui. Pas à pas, mais pas à la même vitesse, ni avec les mêmes éléments, les deux protagonistes vont apprendre la vie et le passé de Marie et des personnages rencontrés tout au long de cette histoire. Roxanne Bouchard profite pour nous raconter la vie de ces pêcheurs, les difficultés de l’existence de cette terre qui ne connaît que la mer, où la vie s’est presque arrêtée pour bon nombre dans le passé, où la vie, une lueur d’espoir, la nature et surtout la perspective de la sortie en mer de nuit ou de jour permet à bon nombre de se sentir encore vivant. Cette mer qui est leur sang et qui semble se transmettre dans les gênes.

Difficile de trouver tous les mots pour le ressenti lié à ce roman à la fois moderne et poétique. A découvrir (je sais, je me répète un peu), mais je mens pas cf les liens ci-dessous :

Karine:), Richard,  3 avis sur Fil rouge, du Papou, de Yueyin

SOS Lusitania / Ordas, Cothias & Manini

23 vendredi Oct 2015

Posted by uncoindeblog in Non classé, Pour les grands et les petits

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1ère Guerre Mondiale, agent double, Cothias, enquête, Lusitania, Manini, Ordas

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SOS Lusitania : 1. La croisière des orgueilleux. 2.18 minutes pour survivre. 3. La mémoire des noyés / Patrice Ordas & Patrick Cothias, scénario, Jack Manini, dessins et couleurs. Bamboo Edition, 2013-2015 (Grand Angle). 56 + 48 + 48 pages

2160 passagers embarquèrent à bord du RMS Lusitania le 1er mai 1915.7 jours plus tard, seuls 703 demeuraient en vie… Parmi les survivants, un agent double français, bien placé pour connaître les tenants et aboutissants de ce torpillage, et Alfred Vanderbilt, l’héritier de l’une des plus importantes fortunes des États-Unis, mènent l’enquête…

En 3 volumes, Ordas et Cothias revisitent l’histoire. Pas n’importe laquelle puisque la destruction de ce navire va entraîner l’opinion publique américaine à se positionner favorablement pour venir en aide aux Alliés lors de la 1ère Guerre Mondiale. Mais nous n’en sommes pas encore là, à l’aube du départ du Lusitania de New York vers l’Angleterre et, auteurs et dessinateur nous présentent protagonistes et quelques faits dans les pages qui précèdent ce voyage. Afficher l'image d'origine

 

 

 

 

D’abord le commandant de bord, un mystérieux contact, un couple, un jeune matelot, et puis Alfred Vanderbilt, l’héritier à qui bientôt il ne restera plus que sa chemise. En quelques pages, l’ambiance est déjà quasi là au niveau des personnages, des doutes autour de ce voyage et de la marchandise transportée. New York c’est l’occasion pour Manini de nous présenter quelques belles pages avant de nous transporter sur le port au moment du lancement. Le huis clos peut commencer mais les espions s’en donnent à coeur joie, brisant la solitude du navire par voie de pigeon ou d’informations données en amont. Même si tous ces éléments, les choix pris par les auteurs ne sont pas forcément exacts, cette tragédie n’ayant toujours pas été totalement résolue, les options prises s’enchaînent admirablement. Jusqu’au bout du second volume, on espère que les choses vont s’arrêter là alors que nous nous attachons toujours plus aux membres de ce voyage. Mais la vérité reste celle écrite en 1915,  et les survivants menés par Vanderbilt n’auront de cesse de comprendre ce qui s’est passé et de découvrir les traitres, qui ne semblent pas toujours ceux que l’on croit. Les agents doubles sont légions et les agents dormants bien plus nombreux que ce que l’on peut imaginer. La fin de la guerre arrive, mais les rescapés ne peuvent s’en satisfaire. Ils iront jusqu’au bout pour comprendre et traduire en justice ceux qui ont sacrifié des civils pour leur seul soif de pouvoir. Afficher l'image d'origine

Réaliste, parfois cru par les scènes de naufrage ou de vengeance dans le dernier volume, le tout est mené de main de maître par ce trio. A découvrir pour se rappeler. Afficher l'image d'origine

Le testament des abeilles / Natacha Calestreme

19 lundi Oct 2015

Posted by uncoindeblog in #Un peu de lecture

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Abeilles, enquête, meurtre, Natacha Calestreme, secte

Le testament des abeilles / Natacha Calestreme. Albin Michel, 2011. 343 pages

Brusquement pris de démence, un homme sans histoire massacre sa famille avant de se suicider ; les habitants d’un petit immeuble du XIIIe sont décimés par un mal inexplicable… En quelques jours, une véritable hécatombe s’est abattue sur Paris et 26 adultes et 15 enfants ont trouvé la mort. Aucun lien apparent entre ces drames, sauf peut-être le dessin d’une fleur de lotus (symbole de pureté), retrouvé chaque fois à proximité des lieux.
Secte, terrorisme, sadique, rien ne semble coller… jusqu’à ce que le major Yoann Clivel découvre un texte prophétique, écrit quatre ans plus tôt par un certain « Moine aux abeilles » et annonçant l’arrivée d’un élu : « L’année 1 du deuxième millénaire, l’enfant éclairé de réponses croisera l’ombre, en une folie meurtrière… ». Ce « testament » énigmatique servirait-il de fil conducteur à un hypothétique assassin ?

En lisant « Le voile des apparences« , j’ai découvert que l’auteur avait déjà écrit un 1er roman avec les mêmes personnages et s’intéressant aux abeilles. Intriguée, je suis allée découvrir ce volume. J’avoue qu’ayant des éléments de réponse liés au devenir du major Yoann Clivel, je suis moins tombée sous le charme en termes humains (en clair, si vous n’avez pas encore lu Natacha Calestreme, peut-être faut-il mieux commencer dans l’ordre, même si chaque histoire est indépendante). Dommage car l’histoire est contemporaine et nous parle : OGM, abeilles, secte improbable, utilisation d’internet et meurtres incompréhensibles. Tous les éléments sont là pour faire de ce roman un bon polar, même si j’ai craint quelques minutes un profond délirium à l’évocation d’un groupuscule, mais tout est logique, s’explique.

L’intérêt de ce roman est certainement de parler de faits se déroulant non pas dans une ville inconnue, mais près de moi, à Paris et cela change beaucoup de choses. L’auteur met les mots sur le comportement de notre police, les guerres internes entre PJ et Crime, les moyens distincts, l’intérêt des uns et des autres pour une promotion, ou une reconnaissance. Elle décrit clairement chaque scène et nous la restitue quasi filmée. Elle mène enquête et personnages de main de maître nous les présentant en les rendant attachants, proches de nous par leurs défauts et leurs caractères ; du coup, le lecteur s’attache à eux et avides de connaître ce qui va advenir d’eux. Je suis déjà prête pour lire la suite.

A lire / à découvrir, si cela n’est pas encore fait.

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