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Archives de Tag: différence

Chiisakobé / Minetarô Mochizuki

04 mercredi Oct 2017

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différence, Japon, manga, Minetarô Mochizuki, travail, vie quotidienne

Minetaro Mochizuki - Chiisakobé Tome 1 : .Chiisakobé. 4 volumes / Minetarô Mochizuki. Traduit du japonais par Miyako Slocombe. D’après le roman de Shûgorô Yamamoto.Le Lézard Noir, 2015-2016. 204+222+236+232 pages.

Shigeji, jeune charpentier, perd ses parents et l’entreprise familiale, « Daitomé », dans un incendie. Se rappelant les paroles de son père,  » quelle que soit l’époque dans laquelle on vit, ce qui est important, c’est l’humanité et la volonté « , il fait le serment de reconstruire Daitomé. Mais son retour à la maison natale s’accompagne de l’arrivée de Ritsu, amie d’enfance devenue orpheline et qu’il embauche comme assistante, et de cinq garnements au caractère bien trempé échappés d’un orphelinat.
La cohabitation va faire des étincelles. Adaptation du célèbre roman de Shûgorô Yamamoto situé dans la période Edo et que Minetarô Mochizuki transpose dans le Japon d’aujourd’hui, Chiisakobé attire d’abord le regard par son dessin pop.

Un manga. Voici un petit moment que je ne m’étais pas replongée dans le genre qui propose de très bons crus. Celui-ci est fort différent de ceux que j’ai pu lire par le passé. Son style est tellement distinct qu’il est difficile de le classer. Humaniste est certainement celui qui lui convient le mieux. C’est un ouvrage étrange et, il ne faut pas vous attendre à des rebondissements à chaque fin de chapitre : le style est lent et il le revendique. Il permet au lecteur de découvrir en douceur des personnages qui masquent leurs sentiments, états d’âmes, mais qui, en dépit des obstacles, poursuivent leur chemin ou du moins essaient. En effet, et sans vouloir spoiler, on se demande bien si le sort va cesser de s’acharner sur Shigeji qui, après avoir perdu ses parents et l’entreprise familiale doit reconstruire et surtout prouver à tous qu’en dépit de son style, de son côté taiseux, il connait son travail et prend des décisions raisonnables pour le futur même si elles sont bien loin de faire l’unanimité.

Et cela ne se limite pas à son travail mais également au foyer familial qui accueille des orphelins désaxés dont Ritsu, amie d’enfance et désormais gouvernante, a bien du mal à canaliser les énergies et l’obéissance.

C’est par touches infimes, par un dessin simple et clair que Minetarô Mochizuki nous attire dans ses filets ; à l’image de son personnage principal, Shigeji, il sait vers quoi il aspire. En prenant des chemins de traverses, via des dessins distincts des schémas classiques : des pieds, des mains, une position du corps qui en disent parfois beaucoup plus longs que les expressions du visage.

Bref, posez-vous, prenez une tasse de thé ou autre et dégustez lentement et sans modération afin de ne pas gâcher votre plaisir.

Une belle critique du Tome 3 (mais de l’ensemble de cette série également) dans Télérama. 

Miss Peregrine et les enfants particuliers / Ransom Riggs

05 mercredi Avr 2017

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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différence, enfants particuliers, famille, Miss Peregrine, résistance

Ransom Riggs - Miss Peregrine et les enfants particuliers Tome 2 : Hollow City.

Miss Peregrine et les enfants particuliers. 2. Hollow City / Ransom Riggs. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Sidonie Van de Dries. Bayard, 2016.432 + 502 pages

Jacob Portman, seize ans, écoute depuis son enfance les récits fabuleux de son grand-père. Ce dernier, un juif polonais, a passé une partie de sa vie sur une minuscule île du pays de Galles, où ses parents l’avaient envoyé pour le protéger de la menace nazie. Le jeune Abe Portman y a été recueilli par Miss Peregrine Faucon, la directrice d’un orphelinat pour enfants « particuliers ». Abe y côtoyait une ribambelle d’enfants doués de capacités surnaturelles, censées les protéger des « Monstres ».
Un soir, Jacob trouve son grand-père mortellement blessé par une créature qui s’enfuit sous ses yeux. Bouleversé, il part en quête de la vérité sur l’île si chère à son grand-père. En découvrant le pensionnat en ruines, il n’a plus aucun doute : les enfants particuliers ont réellement existé. Mais étaient-ils dangereux ? Pourquoi vivaient-ils ainsi reclus, cachés de tous ?

C’est grâce au cinéma que j’ai découvert ces ouvrages de Ransom Riggs. Et, après avoir lu les 2 premiers volumes (le 3ème m’attend), je dois avouer que l’adaptation resserrée pour une fois ne pâtit pas de cette relecture, même si elle a dû surprendre plus d’un lecteur par les échanges de quelques personnages (et autres changements), même si sur le fonds, l’histoire demeure.

Ces romans s’adressent à la base aux plus jeunes, faisant la part belle au regard des autres sur les différences. En plongeant son histoire en parallèle avec Jacob (le grand-père d’Abe), qui a dû doublement fuir : par sa judéité et par sa différence, l’auteur rappelle les méfaits du nazisme et les expériences qu’ils ont menées via les propres monstres créés par l’auteur. Bien entendu on ne peut s’empêcher de voir à travers ces jeunes particuliers, la résistance. On retrouve tous ces éléments dans ces volumes et, bien entendu les liens familiaux plus ou moins larges. La relation très profonde entre le jeune Abe et son grand-père, les liens qui se sont créés entre ces particuliers et leurs protectrices. Cette saga est également propre à plaire au plus grand nombre par son univers fantastique et la réutilisation de la notion de voyage à travers le temps via ces boucles devant permettre de protéger ces jeunes gens différents. Une chose est certaine, en utilisant différents univers de la fantasy (au sens large) l’auteur virevolte et nous permet de le suivre dans un univers à la fois étrange et terriblement réel.

Mais ce sentiment fut là avant tout dans le second volume. Le 1er fut, pour moi, un poil en-dessous car il ne fait presque que présenter cet univers et son personnage principal. Je n’ai fait qu’apercevoir le potentiel alors et, je suis ravie d’avoir poursuivie ma lecture, recherchant en grande partie les éléments absents du film. Une nouvelle fois, le scénario est différent, mais on retrouve des éléments et la place des directrices et l’histoire de ces mondes s’étoffe.

Ravie par avance de poursuivre très bientôt ma lecture.

http://www.telerama.fr/cinema/films/miss-peregrine-et-les-enfants-particuliers,508331.php

Avenue des mystères / John Irving

23 jeudi Juin 2016

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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écrivain, cirque, différence, Irving, Jésuites, Mexique, mort, Oaxaca, Philippines, souvenirs, vierge

John Irving - Avenue des mystères.Avenue des mystères / John Irving. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Josée Kamoun et Olivier Grenot. Seuil, 2016. 515 pages.

Lors d’un voyage aux Philippines, Juan Diego Guerrero, revit en rêves récurrents les épisodes qui ont marqué ses jeunes années au Mexique non loin de la décharge publique d’Oaxaca où lui et sa soeur Lupe ont grandi. C’est dans les livres abandonnés sur les ordures par un jésuite bienveillant de la mission locale que l’adolescent a appris seul à lire et à penser. Recueilli avec sa petite soeur extralucide dans un cirque, il voit son destin basculer lorsqu’un couple improbable – formé par une transsexuelle mexicaine et un ex-jésuite homo américain – l’adopte et l’emmène dans l’Iowa aux Etats-Unis.
Au terme de ses études, il devient un écrivain célèbre. Infirme depuis le jour où une voiture lui a écrasé le pied, Juan Diego a en outre le coeur fragile ; il prend régulièrement des bêtabloquants, qui le protègent des émotions et occasionnellement du Viagra… car on ne sait jamais. Des émotions justement, il en aura pendant ce voyage au contact de Miriam et Dorothy, mère et fille aussi désirables qu’inquiétantes.
Ballotté d’hôtels en aéroports, Juan Diego se remémore entre autres la mort de sa mère, femme de ménage chez les jésuites et prostituée à ses heures,  » tuée  » par une statue géante de la Vierge Marie ; la foule des pèlerins exaltés au sanctuaire de Guadalupe à Mexico ; les êtres qu’il a aimés, disparus depuis longtemps. Son destin fantasque et agité s’accomplira enfin, sur un mode mélancolique, dans une modeste église au fin fond d’un quartier pauvre de Manille.

Même si vous n’avez jamais vu de billets ici depuis 8 ans sur Irving, il faut que vous sachiez que j’aime Irving. Ses 3-4 derniers romans sont toujours sur les étagères, attendant le moment propice, le temps pour les dévorer. Alors lorsque j’ai vu la sortie de ce dernier opus, je l’ai acheté (bien entendu) mais cette fois j’ai rapidement commencé ma lecture.

C’est toujours un plaisir pour moi de retrouver cette folie douce des personnages d’Irving, ses thématiques usuelles (notons l’absence de la  lutte dans ce roman), ce qui me fait toujours autant sourire. A chaque fois, je me demande comment il va pouvoir amener ces thèmes et, les voilà, au détour de l’histoire, souvent en très bonne place dans la vie du personnage principal. Alors oui ses détracteurs verront cela comme des travers, tout comme son style, mais en ce qui me concerne, cela me donne juste envie de reprendre tous ses romans.

Juan Diego est le personnage principal et, il est lui-même romancier. John Irving lui crée bien entendu un passé pittoresque mais surtout il fait au fil des pages référence à la bibliographie de cet écrivain imaginaire, double de lui-même à travers ses écrits. Quel plaisir pour les amateurs de trouver ces clins d’oeils (je pense notamment à « L’oeuvre de Dieu, la part du diable », « Un enfant de la balle » etc…) et pour le lecteur découvrant Irving, nulle crainte car nul besoin de les connaître.

L’auteur envoie donc son personnage en voyage aux Philippines afin, notamment, de respecter une promesse faite lorsqu’il était enfant à un jeune américain. Juan Diego suit un traitement médical dont les effets secondaires sont, pour les plus pénibles selon lui : un état amorphe, l’absence de rêves et de souvenirs et de ne plus bander. Etat qu’il compense via une prescription de Viagra. Les voyages ne font pas bon ménage avec la prise de médicaments, d’autant plus lorsque vous les laissez dans votre valise, que votre vol a du retard et que vous rencontrez 2 femmes se présentant comme mère et fille et se proposent de vous aider. Juan Diego se laisse porter pour ce premier vol et redécouvre ses souvenirs. Entre son envie de se remémorer son histoire familiale, la quasi omniprésence de ces femmes et des événements externes, autant vous dire que le traitement n’est guère scrupuleusement suivi. Ce qui nous donne un va et vient entre le passé et le présent, propre à découvrir la vie de l’enfant qu’il fut, de ses batailles avec la vie comme avec la religion. Une nouvelle fois ceux qui aiment le style linéaire seront désarçonnés, pour les autres cette épopée fantaisiste et débridée va vous faire passer, comme souvent avec Irving, du rire aux (presque) larmes. Car non la vie de Juan Diego enfant-adulte ne fut pas un long fleuve tranquille.

La chute me semblait évidente, mais je pense que l’intérêt du lecteur réside dans  l’histoire de Juan Diego et de sa famille directe ou non. Comme toujours on s’attache aux personnages présent et à ceux liés au passé, même si on sait d’avance que leur absence est forcément liée à une disparition prématurée qui va constituer une partie de la trame du roman.

Toujours le même plaisir d’ouvrir un roman de John Irving.

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