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Archives de Tag: destin

Un certain monde / Elizabeth Harrower

06 mercredi Sep 2017

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Australie)

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amour, Australie, destin, Elizabeth Harrower, vie

Elizabeth Harrower - Un certain monde.Un certain monde / Elizabeth Harrower. Traduit de l’anglais (Australie) par Paule Guivarch. Rivages, 2015. 268 pages.

« C’était une matinée parfaite, d’une beauté originelle, et chaque feuille reflétait le soleil. Le ciel était immense.  » Zoe, Russell, Stephen et Anna. Quatre jeunes gens à l’aube de leur existence, dans le Sydney d’après-guerre. Zoe et Russell sont frère et soeur, Anna et Stephen aussi : les uns sont issus d’une lignée qui leur promet un avenir radieux ; les autres doivent surmonter le passé. Mais le destin se plaît à faire mentir les certitudes.
Avec une sensibilité digne de Jane Austen, Elizabeth Harrower raconte l’ivresse du grand amour, les désillusions dont on prend la pleine mesure toujours à contretemps. En apparence, elle choisit le prisme de l’infime. Pourtant, une ambition plus ample se dessine dans ce roman bouleversant : écrire la vie.

Tout dans ce roman semblait être là pour me plaire : le sujet, l’errance du temps, la vie et les incertitudes du destin. Et bien, je dois avouer m’être ennuyée plusieurs fois malgré tout. Alors j’ai cherché à comprendre le pourquoi du comment mais il est toujours délicat de toucher du doigt ce qui nous fait aimer ou pas un roman.

Sans doute est-ce, aujourd’hui, un style auquel je n’ai pas adhéré. Le sujet qui aurait dû me plaire m’a totalement laissé de marbre et les errances des uns et des autres encore plus. Il me paraissait évident que certains personnages étaient amoureux. La tournure des événements, le jeu du destin et la certitude de certains personnages m’ont laissé craindre le pire et nous n’en sommes pas passés loin (désolée d’être aussi peu claire, mais en dépit des évidences, je ne souhaite pas dévoiler les tenants et aboutissants).

Je n’ai retenu que fort peu de choses de ce roman, et il ne s’agit que de gros traits (qui risquent de m’attirer bien des foudres). L’éducation, le libre arbitre permet aux adultes qui l’ont vécu d’être plus altruistes, de s’intéresser davantage aux autres et d’être davantage soumis dans leur couple -je vous avais prévenu que c’était très tiré par les cheveux-. Bref en dépit de leur force de caractère initial, de leur intérêt pour les autres, ils ne savent pas plus que quiconque être heureux. Les faibles ne sont pas forcément ceux qu’on croit ; la première apparence est souvent trompeuse.

Bon comme toujours, je ne m’avoue pas vaincue et, sans doute, vais-je essayer de lire un autre roman d’Elizabeth Harrower qui, si elle est tombée quelque peu en désuétude, doit néanmoins avoir un petit quelque chose pour avoir plu à tant de lecteurs.

Les femmes de Brewster Place / Gloria Naylor

13 lundi Fév 2017

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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afro-américaines, années 70, Brewster Place, destin, femmes, Gloria Naylor

Gloria Naylor - Les femmes de Brewster Place.

Les femmes de Brewster Place / Gloria Naylor. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Claude Bourguignon. 10/18, 2016. 262 pages

Il y a Mattie, la matriarche, Etta Mae, invincible au volant de sa Cadillac, Kiswana, la révoltée, baby Cora Lee, Ciel, et les deux filles du n° 312. Toutes échouées à Brewster Place, ghetto noir du nord des Etats-Unis, au coeur des 70’s. Sept femmes qui résistent – à la misère, à la violence, à l’intolérance. Sept destins, unis par un espoir farouche. Roman culte de la littérature afro-américaine, saluant Toni Morrison et Alice Walker, ce portrait choral vibrant d’émotions brutes est une ode aux héroïnes de la marge.

Encore un classique dont j’ignorais tout, et que j’ai croisé au détour d’une promenade chez mon libraire. Je ne cherchais rien de particulier, mais comme bien souvent couvertures et hasard m’ont permis d’ouvrir ce roman et de m’y plonger.

Nouvelles me suis-je dit au bout de deux chapitres. Que nenni. Les liens entre ces portraits, ces histoires de femmes sont bien plus étroits qu’il ne semble au premier abord. Mattie Michael est une sorte de lien invisible entre toutes ces histoires, mais le point d’ancrage de toutes c’est ce quartier : Brewster Place, autrefois florissant, sur qui le temps a fait son oeuvre et qui désormais rime avec misère et couleurs de peau. En effet, ce formidable roman ce sont des histoires de femmes à qui la vie n’a pas vraiment fait de cadeau, des femmes afro-américaines dont les destins vont se croiser une ultime fois dans les années 70 dans ce quartier décrépit. Chacune a une histoire, une vie qui fut riche pour certaines, linéaire pour d’autres. Certaines sont à la fin de leur existence, d’autres plus jeunes croient à une unité afro-américaine, et qu’il est possible de s’unir pour parvenir à faire bouger les choses ; que ce soit aider une jeune femme un peu dépassé par sa marmaille, pour créer de l’animation dans ce quartier, ou pour s’unir afin d’obtenir des réparations urgentes dans leurs logements.

Avec des mots simples, des histoires qui auraient pu faire l’objet d’un roman entier, mais dont elle a choisi de nous donner les éléments essentiels pour chacune, Ggloria Naylor attire notre regard, avec des mots parfois difficiles mais si justes qu’ils ne peuvent que nous pousser à tourner les pages afin de trouver enfin l’espoir dans ces vies, dans ces paroles de femmes.

Néanmoins, l’auteur sait également nous rappeler que chaque existence est un combat quotidien et la vision des voisins, des autres femmes : mesquinerie, jalousie, ordre établie continue de bouleverser les idéaux dont nous pouvions rêver. L’esprit de solidarité, d’entente reste fragile face à la différence qu’elle soit dans l’opposition homme / femme, richesse / pauvreté, religion ou choix de sa sexualité.

A ouvrir et à découvrir (si ce n’est pas encore fait).

Un beau billet, admirablement rédigé ici.

La cheffe, roman d’une cuisinière / Marie NDiaye

25 dimanche Déc 2016

Posted by uncoindeblog in #Un peu de lecture

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cuisine, destin, histoire, Marie NDiaye, quête gustative, vie

Marie NDiaye - La Cheffe, roman d'une cuisinière.La cheffe, roman d’une cuisinière / Marie NDiaye. Gallimard, 2016 (Blanche). 280 pages

« Elle trouvait excessives les louanges dont on s’est mis à couvrir sa cuisine. Elle comprenait les sensations puisqu’elle s’appliquait à les faire naître, n’est-ce pas, et que leur manifestation sur la figure des convives l’enchantait, c’est tout de même bien ce à quoi elle s’évertuait jour après jour, depuis tant d’années, presque sans repos. Mais les mots pour décrire tout cela lui paraissaient indécents ».
Le narrateur raconte la vie et la carrière de la Cheffe, une cuisinière qui a connu une période de gloire, dont il a longtemps été l’assistant – et l’amoureux sans retour. Au centre du récit, la cuisine est vécue comme une aventure spirituelle. Non que le plaisir et le corps en soient absents, au contraire : ils sont les instruments d’un voyage vers un au-delà – la Cheffe allant toujours plus loin dans sa quête d’épure.

De prime abord, j’ai trouvé déstabilisant cet usage de la narration par une tierce personne, cette manière de raconter, sans que l’on sache réellement qui se cache vraiment derrière ces souvenirs. Même chose pour ces petites échappées contemporaines… est-ce bien le même narrateur, une tierce personne ? En fait tout cela ajoute un peu plus de mystère au personnage de la cheffe, dont la prime enfance, l’éveil à la cuisine et l’existence vont nous être racontés à travers les yeux de cet ancien collaborateur.

C’est un récit à la fois construit  et virevoltant, la cheffe étant toujours au coeur de l’histoire mais des détails, l’existence de sa famille, de ce collaborateur, de sa fille venant enrichir ces lignes. Un peu à la manière de la cuisine de la cheffe, point de détails en trop, tout est donné pour enrichir le récit, sans l’alourdir. Les passages consacrés aux mets préparés par la cheffe furent pour moi des moments magnifiques, tant je l’imaginais au-dessus de ses casseroles et autres, cherchant à trouver la perfection, sa perfection. Même à travers les plats loin de m’attirer d’habitude, mon imagination ne pouvait s’empêcher de galoper, de tenter de trouver odeurs et goûts. Je me suis demandée si Marie Ndiaye avait concocté ces recettes avec un chef ou d’où pouvez lui venir cette inspiration aux fourneaux.

Etonnant par sa construction, je me suis totalement laissé gagner par cette lecture  que j’ai beaucoup aimé. Et, si la cuisine tient une place essentielle, comme de juste, sachez que les relations humaines et bien d’autres thématiques sont importantes dans ce très beau roman.

A découvrir et à déguster, si ce n’est pas encore fait.

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