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Archives de Tag: David Treuer

Et la vie nous emportera / David Treuer

04 dimanche Sep 2016

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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amour, avenir, conflit, David Treuer, Festival America, indien, métis

David Treuer - Et la vie nous emportera.Festival America - logo

Et la vie nous emportera / David Treuer. Traduit de l’américain par Michel Lederer. Albin Michel, 2016 (Terres d’Amérique). 316 pages

Août 1942. Avant de s’engager dans l’armée de l’air, Frankie Washburn rend une dernière visite à ses parents dans leur résidence d’été du Minnesota. Il y retrouve Félix, le vieil Indien en charge du domaine, dont il est plus proche qu’il ne l’est de son propre père. Mais aussi Billy, un jeune métis avec qui il a grandi et auquel l’unissent des sentiments très forts. Ce jour-là, au cours d’une battue pour retrouver un prisonnier de guerre allemand échappé du camp voisin, les trois hommes se retrouvent mêlés à un tragique accident dont ils tairont à jamais circonstances. Ce drame va bouleverser le destin des Washburn et de leurs proches, à l’image du conflit qui ravage le monde.
Un roman d’une puissance magnétique, aussi tendre que dévastateur, qui explore avec une infinie beauté les recoins les plus sombres de l’âme humaine.

Comment un événement accidentel bouleverse des vies. Mais il n’est pas le seul car la Seconde Guerre Mondiale vient, elle-aussi achever de battre les cartes de ces destinées. Après tout, tout est parti d’elle, de ce camp de prisonniers se situant en face de la résidence d’été de la famille de Frankie. En quelque sorte tout tourne autour de ce jeune homme et de cette habitation : tous deux sont différents, attirants, et solitaires, même si un grand nombre de personnes gravitent autour d’eux. Ainsi va la vie et les turbulences de l’histoire emportent les personnages de David Treuer à la fois tellement liés et tellement distants les uns des autres.

Roman à multiple voix nous entendrons leurs visions du quotidien et de l’accident au centre de cet ouvrage.

Alors oui, cela peut paraître lent à certains, mais cette avancée à petits pas, ces différents points de vues : homme blanc, indien, métis, directement ou indirectement touchés, plongent au coeur de cette fragile existence que nous connaissons si bien, mais qui est sans doute fort loin de l’impact de cet épisode. David Treuer parle, comme toujours, merveilleusement bien de la dualité qui existe chez les indiens ou métis, de l’emprise de l’alcool sur le comportement humain. Quels sont les choix pour un être humain ? Avec quels atouts part-on dans la vie que l’on soit Billy, Prudence, Frankie, Mary, Gephardt ou même Félix pour qui demain semblait si beau lorsque, jeune homme, il  est parti pour la 1ère Guerre Mondiale ? Tous ses hommes et femmes avaient des rêves, des espoirs mais le destin les a fait chuter, brutalisé. Le choix de notre avenir semble entre nos mains jusqu’au moment de la rencontre fortuite, de l’erreur ….

Ce n’est certes pas un roman d’une gaieté absolue, mais la sensibilité de David Treuer transparaît à chaque ligne, dans sa manière de relater les faits, le quotidien de ces personnages qu’il chérit malgré tout, quelque soit leurs conditions sociales ou leur couleur de peau. Tous ne sont pas les plus sympathiques mais les événements de la vie impactent leurs choix.

L’avis de

Comme un frère / David Treuer

25 jeudi Août 2016

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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construction, culpabilité, David Treuer, famille, Festival America, indien, Ojibwa, réserve, ville

David Treuer - .Festival America - logo

Comme un frère / David Treuer. Traduit de l’américain par Marie-Claire Pasquier. Albin Michel, 2002 (Terres d’Amérique). 330 pages

Little, son premier roman, a été pour de nombreux lecteurs la révélation d’un incroyable talent. Dans Comme un frère, David Treuer donne la pleine mesure de son univers d’écrivain avec cette même gravité, à la lisière de la poésie et du réalisme, qui fait toute la force de son écriture. Dans le Southside de Minneapolis, un quartier rongé par la misère, Simon, un jeune Indien, sort de prison où il a purgé une peine de dix ans pour le meurtre de son frère. Il lui faut maintenant retrouver une place parmi les siens et prendre un nouveau départ. Mais ce dont rêve avant tout Simon, c’est de réconcilier passé et présent. Il se met alors en quête d’une impossible rédemption… Entre ombre et lumière, violence et fragilité, Comme un frère porte un regard intense sur la vie et les êtres.

En attendant Septembre et Le mois américain chez Titine qui me permettra de vous parler du dernier David Treuer « Et la vie nous emportera » – Merci aux Editions Albin Michel – , voici un de ses ouvrages plus ancien.

Comme dans un précédent roman dont je vous ai parlé il y a peu, on retrouve un esprit similaire : la place de l’indien dans la ville, la réserve, les souvenirs d’enfance, la famille et l’absence des échanges verbaux. Comme je l’ai lu dans des critiques passées, c’est un ouvrage fort sombre mais prenant pour qui sait écouter les silences et les chagrins qui en découlent.

Cette famille je lui ai trouvé de nombreuses similitudes avec la ville de Minneapolis : elle s’élève, des bâtiments sont détruits pour mieux la faire renaître de ses cendres ; les indiens sont invités à quitter leurs réserves pour l’y aider, puis brusquement tel un château de cartes, une pièce s’effondre et tout va s’écrouler : pièce par pièce. Alors oui, ici et là, les blessures sont calfeutrées, un semblant de renouveau apparaître, mais les fissures sont toujours là et plus rien ne sera jamais comme avant, jusqu’à ce que les démolisseurs interviennent. Mais, cette histoire, c’est aussi un formidable hommage à la place de la femme, de la mère prête à tout pour sauver un semblant d’équilibre, sa famille.

Betty est là, veuve, essayant de porter à bout de bras sa vie, ses 4 enfants, puis son petit-fils lorsque nous la rencontrons pour la première fois. A travers son regard, celui de son fils, Simon, c’est leur histoire et celle des indiens espérant une vie meilleure, moins difficile et faîte de promesses non tenues que nous allons les suivre. Retours en arrière, moments présents et espoirs de tous les instants nous font partager leur vie. Grâce à ces virgules dans le passé : le jour du décès du père, l’arrivée en ville, le premier chèque reçu et les courses qui s’ensuivent, le quotidien des enfants et la complicité des deux frères, la vie et les sourires, la curiosité et l’attente ne sont que plus grandes, cherchant à comprendre ce fratricide qui nous semble impossible.

Mais certains changements sont parfois trop difficiles, les silences également. Et malgré la complicité de One-Two, vétéran de la guerre de Corée et protecteur discret de la famille, des épaules qui cherchent à vous aider, la vie poursuit son chemin, apportant son lot de chagrins. Alors, non, ce livre n’est pas plombant comme vous pourriez le craindre, il décrit avec amour la fragilité de l’existence et des êtres, les choix bons ou mauvais. Le tout d’une plume subtile qui permet de tourner les pages et de le refermer sans regret pour le temps consacré à le découvrir.

Le manuscrit du Docteur Apelle / David Treuer

30 samedi Juil 2016

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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amour, culture, David Treuer, histoire, littérature, livres

David Treuer - Le manuscrit du Dr Apelle - Une histoire d'amour.Festival America - logo

Le manuscrit du Docteur Apelle : Une histoire d’amour / David Treuer. Traduit de l’américain par Michel Lederer. Albin Michel, 2007 (Terres d’Amérique). 385 pages.

Le docteur Apelle, spécialiste des langues anciennes, s’est pour ainsi dire retiré du monde et se consacre à l’étude. Lorsqu’il découvre parmi les rayonnages d’une bibliothèque un vieux manuscrit qui bouleverse son existence : ce conte étrange, dont il entreprend la traduction, retrace le destin de deux jeunes Indiens au début du XIXe siècle. Et, pour la première fois de sa vie, cet homme prend conscience qu’il n’a jamais connu le véritable amour…
À mi-chemin entre la quête métaphysique et la légende initiatique, David Treuer poursuit avec ce nouveau roman une oeuvre rare et ambitieuse.
Tantôt enchanteur, tantôt mystérieux, Le Manuscrit du docteur Apelle nous plonge au coeur de deux histoires : l’une nous entraîne dans les profondeurs de la forêt mythologique, l’autre nous invite à parcourir les labyrinthes de la littérature. Et à nous interroger sur la seule chose qui puisse encore surprendre l’homme : ses sentiments.

Je n’avais pas ouvert l’ouvrage et n’avais pas vu le sous-titre « Une histoire d’amour ». Et oui, ce manuscrit sur lequel travaille le Docteur Apelle est bien  une histoire d’amour, même s’il débute à la manière d’un Conte, mais il est également beaucoup plus que cela.

En effet, David Treuer est un brillant conteur qui manipule ses lecteurs en lui faisant croire qu’il va lui narrer le quotidien de ce spécialiste des langues anciennes, une vie effacée, sans relief si l’on juge au premier regard mais l’histoire et même les histoires sont dans cette aventure… En donnant vie au texte, en l’écrivant en langue anglaise c’est un nouvel élan qu’il donne à la vie de Bimaadiz et Eta, pas seulement à leur amour, mais à tout un peuple, à leurs traditions, aux odeurs et souvenirs enfouis au plus profond de lui-même. Car oui, le docteur Apelle est indien et a connu tout ce qu’il narre dans cette traduction. Le point qui lui reste à découvrir est celui de s’ouvrir à la vie, aux sentiments. Sensible, éduqué à ne pas montrer ses émotions, ce texte, les aléas de la météo, un regard et quelques mots vont lui permettre d’entr’ouvrir sa vie à Campaspe, sa collègue. Mais tout n’est pas gagné pour autant comme tout un chacun le sait.

A l’image d’un livre, la vie contient de nombreux épisodes, mais encore doit-il trouver le/les bons lecteurs, s’il ne veut pas s’endormir sur une étagère, oublié.

C’est à une véritable mise en abîme que joue David Treuer entre ce texte, les sentiments, et le quotidien du docteur Apelle. Ce manuscrit égaré qui pourrait le rester, le fait que le docteur travaille dans un lieu de conservation des ouvrages. Livres qui n’ont pas trouvé leur lecteur, qui sont là pour conserver une trace de la parole écrite et qui, selon toute vraisemblance, ne sortiront jamais de leurs étagères, de cette forteresse. A force d’interdits, d’habitudes, cet homme, à l’image des livres, aurait pu ne jamais trouver l’amour.

Si parfois l’ouvrage peut vous sembler bavard, si vous ne comprenez pas tout à fait où l’auteur veut vous entraîner, persévérer, donner lui une chance…

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