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Cornouialles, faillite, ile, Jenny Colgan, macareux, pain, phare, reconstruction
La petite boulangerie du bout du monde / Jenny Colgan. Traduit de l’anglais par Francine Sirven, Eve Vila, Etienne Menanteau. Pocket, 2016. 494 pages
Quand son mariage et sa petite entreprise font naufrage, Polly quitte Plymouth et trouve refuge dans un petit port tranquille d’une île des Cornouailles. Quoi de mieux qu’un village de quelques âmes battu par les vents pour réfléchir et repartir à zéro ? Seule dans une boutique laissée à l’abandon, Polly se consacre à son plaisir favori : préparer du pain. Petit à petit, de rencontres farfelues – avec un bébé macareux blessé, un apiculteur dilettante, des marins gourmands – en petits bonheurs partagés, ce qui n’était qu’un break semble annoncer le début d’une nouvelle vie…
Les chapitres se dévorent non sans déplaisir. Bien entendu quand vous avez lu dans les 30 premières pages, par trois fois combien pétrir la pâte à pain est un bonheur sans nom pour Polly + le titre du roman, pas besoin d’être devin pour savoir de quoi son futur sera fait. Qui plus est lorsque nous découvrons en sa compagnie que la boulangerie de l’île où elle s’est installée n’est pas digne de ce nom. Vous l’aurez compris il n’y a guère de surprise dans ce roman où tout semble évident : notre jeune héroïne en reconstruction, si jolie, est susceptible de faire battre bien des coeurs et notamment celui de deux hommes qui ne semblent pas insensibles à son naturel comme à ses fournées.
L’ensemble du roman est assez bien réussi même si les derniers chapitres se perdent un peu dans le mélo et un peu de tout (pour mieux faire sourire le lecteur ?). Jenny Colgan fait la part belle à la nature qu’il s’agisse de la terre ou de la mer. Elle rappelle avec force que l’homme n’est rien face aux éléments naturels et semble vouloir parler avec sincérité de la vie de ses petits pêcheurs. Elle sait glisser de l’humour ici ou là par le personnage du macareux qui prend une place particulière dans la vie de sa jeune héroïne, notamment. Bref elle sait construire ses histoires qui si elles ne sont pas inoubliables, se lisent avec plaisir et vous permettent de trouver l’espoir après les échecs.
Sympathique, davantage un roman d’été, mais pourquoi pas bien au chaud avec les frimas et le vent qui nous bousculent un peu ces derniers temps.
L’avis de Myprettybook, Mots de Marion,