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Archives de Tag: cinéma

Mount Terminus / David Grand

26 lundi Sep 2016

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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épopée, cinéma, David Grand, Festival America, Hollywood, imagination

AmericaDavid Grand - Mount Terminus.

Mount Terminus / David Grand. Traduit de l’anglais (Etats-Unis ) par Bernard Hoepffner. Editions du Seuil, 2016. 414 pages

Mount Terminus : un promontoire rocheux à la frange du désert Mojave en Californie. A son sommet, une villa bâtie aux temps des conquêtes espagnoles, dont les dédales regorgent de secrets. Délimitant la vaste propriété, d’extraordinaires jardins à la végétation luxuriante. Au-delà : rien. Un désert balayé par les vents qui se jette dans l’Océan Pacifique, dont nulle tempête ne trouble l’horizon infini.
C’est là, au tout début du 20ème siècle, que viennent s’installer Jacob Rosenbloom et son fils de neuf ans, Joseph. Jacob, inventeur de génie, a conçu pour Thomas Edison le mécanisme du premier projecteur d’images en mouvement – et le cinéma est né. Mais la fortune ne suffit pas à effacer le passé trouble de Jacob. Forcés de tout quitter, père et fils traversent le pays pour se réfugier à Mount Terminus.
Joseph, qu’on appelle Bloom, y grandira dans le retranchement et la contemplation, jusqu’à ce que la modernité balbutiante fasse irruption dans ce paradis isolé, et que se révèlent de lourds secrets de famille. Mount Terminus est une extraordinaire épopée qui mêle le gothique au merveilleux et nous livre une fresque digne des plus grands chefs-d’oeuvres d’Hollywood. Il y est question des liens du sang, de duplicité, de la valeur de l’art, de la folie conquérante et de la grande Histoire, car c’est bien Los Angeles qu’avec Bloom, depuis le sommet de Mount Terminus, nous voyons apparaître au fil des pages – une ville créée de toutes pièces, née d’un désert et de l’ambition démesurée d’un seul homme.

Il est des livres dans lesquels on se demande où se situe l’histoire et où commence l’imagination. Mount Terminus est de ceux là tant le contenu est à la fois fertile et parallèlement plausible, dans les quêtes des terres, dans la construction d’une ville telle Hollywood comme on peut se la représenter, tout du moins en ce qui me concerne, petite lectrice francophile connaissant bien peu l’histoire américaine ou celle du cinéma de cette nation.

C’est un roman à la fois magique et complexe. Les histoires se multiplient et l’on a parfois l’impression de suivre plusieurs scénarios de films. Une réelle mise en abîme quant un des sujet de ce roman est l’image, le cinéma et, que les faits semblent bien souvent se répéter. Ainsi et sans vouloir spoiler (je garde pour moi les autres images qui me viennent) cette terre de Mount Terminus fut un lieu d’expropriation (et plus) et les grands projets de Simon vont entraîner à nouveau cet état de fait.

La densité de l’ouvrage, comme je l’ai déjà mentionné, est fort riche et l’on s’interroge parfois sur ce à quoi on doit s’attendre. Afin de rassurer les lecteurs un peu réticent, je vais dire que vous allez suivre la vie d’un homme : Joseph dit Bloom, de son enfance à sa vie adulte. Mais pour le comprendre, sa sensibilité comme son état d’esprit, vous devrez rencontrer ses parents et plus particulièrement son père Jacob. Alors oui, comme je l’ai lu ici ou là, le cinéma étant à l’honneur dans ce roman et la clé de la fortune de cette figure paternelle, il vous faudra parfois lire quelques passages liés au mécanisme, aux lentilles etc…. et quelques menus digressions de différentes sortes. Parfois le contenu peut sembler bavard, mais il est également plein de poésie grâce à la plume de David Grand (oui c’est bien moi qui parle de poésie). Ces envolées lyriques liées aux paysages, à l’architecture, au découpage de films, dessins etc, ne gâchent rien et nous entraînent dans l’esprit fantaisiste de Bloom bien accompagné par Roya ou tant d’autres personnages secondaires mais qui lui permettent de s’ouvrir au Monde et à un univers autre que celui de son père.

Certes ce roman n’est pas toujours des plus évident, et même si je suis heureuse de l’avoir lu, je reste partagée par cette lecture ;  mais, il parle d’amour et d’art. Pas seulement de cinéma, mais de tous ses métiers qui le composent et, cette fresque est tellement magique, elle démontre tant d’imagination que je ne peux que vous inviter à y jeter un coup d’oeil. Sans doute, tout ne vous ravira pas, mais certaines pages restent étonnantes.

Vie et mort de Sophie Stark / Anna North

02 vendredi Sep 2016

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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Anna North, cinéma, Festival America, indépendance, isolement, quête

Anna North - Vie et mort de Sophie Stark.Festival America - logo

Vie et mort de Sophie Stark / Anna North.Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Jean Esch. Autrement, 2015 (Littératures). 376 pages

« Sophie comprenait beaucoup mieux les gens, et la façon de les manipuler, qu’elle ne le laissait paraître. Au moment même où j’ai ouvert la porte, elle a su qu’elle pouvait faire de moi ce qu’elle voulait. »Allison vient de quitter sa Virginie natale pour NewYork. Elle travaille dans un bar et n’a aucune ambition, aucun avenir. Puis elle rencontre Sophie Stark, une jeune réalisatrice décidée à faire d’elle une star.
Daniel, ancien champion de basket, se remet d’un terrible accident de voiture. Ses retrouvailles avec Sophie Stark, son amour de jeunesse, lui redonnent le goût de vivre. La carrière de George, producteur hollywoodien, est au point mort. Pour renouer avec le succès, il décide d’appeler Sophie Stark, étoile montante du cinéma indépendant. Artiste passionnée, géniale et insaisissable, Sophie transforme et transcende la vie de ceux qui croisent sa route.
Pour le meilleur et pour le pire.

Tout est dit dans le titre et pourtant cela ne m’a pas empêché de lire de bout en bout ce roman écrit différemment. Car, très vite ce n’est pas le comment  du décès annoncé qui nous intéresse, mais le personnage en son entier. Jeune femme énigmatique, manipulatrice pour les uns, toxique pour les autres, mais entière et pleine de fièvre. Ne prenant pas la peine de s’arrêter devant des personnes qui ne l’intéressent pas.

Pour mieux nous la raconter, c’est une forme déguisée de documentaires qui nous est proposé. Sont réunis dans cet ouvrage des proches qui ont su voir une partie d’elle-même, sans jamais obtenir tout à fait la pleine mesure de ce personnage. Tour à tour, Allison : actrice et amante, son frère qui lui fit découvrir le cinéma qui, à travers ses mots nous raconte l’enfant dont il se souvient, ses paradoxes etc. Mais aussi, Daniel sur qui elle réalisa son premier film, son mari musicien, son producteur et, les critiques de ces films. Tout à tour, ils parlent, sans échanger, mais tous montrent la même femme passionnée qui ne sait pas s’arrêter, saisissant chaque émotion pour construire ses films, pour se révéler ? Plus exactement elle ouvre les yeux de ceux qui l’aiment, leur permettant de rebondir, de s’affirmer. C’est ainsi qu’elle crée, se nourrissant tout en donnant à sa manière.

Femme étrange s’il en est qui ne donne pas forcément envie de la rencontrer, mais qui fascine néanmoins grâce à un ouvrage rédigé avec force et imagination.

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