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Archives de Tag: Chine

Le Chinois / Henning Mankell

18 dimanche Mar 2018

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Birgitta Roslin, Chine, culte des ancêtres, esclave, Henning Mankell, histoire, soumission, Suède

Henning Mankell - Le Chinois.Le Chinois / Henning Mankell. Traduit du suédois par Rémi Cassaigne. Points,2013.

Une tache écarlate sur la neige. Plus loin, une jambe… En tout, dix-neuf personnes massacrées à l’arme blanche à Hesjövallen. Selon les médias, un psychopathe a frappé. Pour la juge Birgitta Roslin, tout est trop bien organisé. Sa seule piste: un ruban rouge chinois. Indice qui la mène jusqu’à Pékin, dans les familles des émigrés du siècle dernier. Les humiliés auraient-ils pris leur revanche ?

Je m’attendais à retrouver le commissaire Wallander mais connaissant mal la bibliographie d’Henning Mankell, je l’ai attendu en vain :). Du coup est-ce pour cela que j’ai trouvé cette histoire assez déroutante, ou à cause du traitement de l’ouvrage qui nous promène entre le XXème siècle et la fin du XIXème, de la Suède, en passant par la Chine ou les Etats Unis ? Je ne sais pas mais en dépit de tout cela, l’auteur m’a permis de découvrir cette traite inhumaine, et comme toujours la folie humaine qui pousse certains à humilier les plus humbles que soi. En nous emmenant en Chine, Henning Mankell montre également des facettes bien moins communistes que les images de façade. Dans ce pays comme partout, l’argent reste le maître absolu, saupoudré de la peur et de la force des autorités que les résidents et que notre juge va rencontrer dans une moindre mesure au cours d’un de ces voyages.

Cette juge permet également à l’auteur de nous montrer l’envers du décor dans ce milieu méconnu en France et encore plus étranger s’agissant du modèle suédois. L’héroïne n’en reste pas moins femme, mère et les années passant, les interrogations se succèdent. A priori je n’ai pas vu d’autres romans consacrés à cette juge et les interrogations demeurent sur la manière dont il aurait pu faire évoluer ce personnage, et quel type d’enquêtes elle aurait pu être mêlée.

L’avis d’un lecteur plus connaisseur que moi concernant l’auteur et son oeuvre.

Etincelle / Michèle Plomer

22 mercredi Nov 2017

Posted by uncoindeblog in Auteurs québecois

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amitié, Chine, communisme, Michèle Plomer, Québec, survie

Michèle Plomer - Etincelle.Etincelle / Michèle Plomer. Editions Marchands de feuilles, 2016. 306 pages

A Shenzhen, par un soir tranquille, une jeune Chinoise déballe les ingrédients requis pour la préparation d’un mapo dofu. Délicatement, elle tranche les légumes en rondelles égales, l’esprit à demi tourné vers la voix de Leonard Cohen, en trame de fond dans son logement de fonction. Quand s’évanouissent les dernières notes de Suzanne, la jeune femme tourne le bouton de la cuisinière pour allumer le gaz.
Et tout saute. Etincelle raconte une tragédie. Le combat de la belle Song, une brûlée vive, littéralement suspendue entre la vie et la mort. Douleur trop grande pour tenir dans un corps. Pourtant, le courant qui porte cette histoire n’est pas la noirceur, mais l’amour. L’amour de son amie québécoise hantée par un sentiment de culpabilité, qui achemine à Song des mots doux par les ondes d’un walkie-talkie.
L’amour d’un père éploré qui cuisine des soupes de nids d’hirondelles pour sa fille sur deux ronds électriques dans une antichambre de l’Hôpital du Peuple. Celui d’une mère à Magog qui, l’oreille vissée à son téléphone, réclame des nouvelles. Ce récit nous transporte d’un restaurant russe de Hong Kong à un temple sculpté à même le roc de la Chine profonde, en passant par les Cantons-de-l’Est du Québec.

C’est grâce à Karine:) que j’ai eu la chance de lire ce magnifique ouvrage de Michèle Plomer. Une très belle histoire d’amitié, de femmes, qui se déroule en Chine ; ce roman avait vraiment tout pour me plaire et, ce fut, en dépit de la dureté du propos, un délice.

J’ai réellement tout aimé dans ces pages : aussi bien la narration de Michèle sur l’enseignement, sa vie, son quotidien, ses relations professionnelles comme personnelles. Son engagement amoureux et ses « drôles » de relations avec sa belle-mère et son beau-fils totalement à l’opposé de celles qu’elle va tisser par sa présence sans faille auprès de son amie Song, dans ce que l’on pourrait percevoir au début de cette histoire, comme l’antichambre de la mort, avec les proches de son amie.

La jeune femme blanche expatriée, avide d’échanges, de partages du quotidien de cette Chine qu’elle aime en dépit de ses incompréhensions ou ignorances va se trouver bousculer dans son savoir face à une situation dont elle n’est quasi que simple spectatrice alors qu’au fonds d’elle-même la culpabilité la ronge : ce repas préparé par son amie était celui de sa fête et elle imagine fort bien que ce corps de souffrance pourrait /devrait être le sien. Et le combat de son amie devient encore plus le sien quand il s’agit de prendre à bras le corps l’inertie de l’université, le rejet de la faute sur l’être humain, en l’occurrence sur son amie Song, le régime étant au-dessus de tout un chacun et le parti communiste n’acceptant pas que l’erreur puisse être sien.

Michèle apprend pendant que Song lutte, aider par sa famille, ses amis, dans un hôpital où la misère et la souffrance sont le lot quotidien de tous ses ouvriers qu’elle croise en se rendant à son chevet. L’université l’avait préservée de cette facette, de cette misère et archaïsme qu’elle prend en plein coeur.

Elle qui croyait avoir appris à connaître la Chine va découvrir un autre univers, le milieu rural d’où est issue son amie, des traditions ancestrales, des combats inégaux avec le pouvoir comme avec ce traitement des grands brulés. Pas à pas, elle nous raconte ses dilemmes, son quotidien, celui de Song et son acharnement à revivre, à faire renaître son corps, sa féminité et son désir. Elle se remémore les moments privilégiés qu’elles ont passé ensemble comme ses journées insouciantes. Chapitre après chapitre, les instantanés s’affichent, sa belle histoire prend d’autres couleurs, une autre version/vision se dévoile.

https://i0.wp.com/moncoinlecture.com/wp-content/uploads/2017/10/Qu%C3%A9bec-en-novembre-2017.jpg

Crazy rich à Singapour / Kevin Kwan

12 lundi Oct 2015

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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Chine, Jet-set, Kevin Kwan, riche, Singapour

Crazy rich à Singapour / Kevin Kwan.Traduit de l’anglais par Nathalie Cunnington. Albin Michel, 2015. 518 pages

Lorsque la New-Yorkaise Rachel Chu débarque à Singapour au bras de son boyfriend Nicholas Young, venu assister au mariage de son meilleur ami, elle pense juste passer de paisibles vacances en amoureux. Mais le beau Nick a «oublié» de lui dire que sa famille est l’une des plus fortunées d’Asie, que le mariage prévu est l’Evénement de l’année, et qu’il est l’héritier le plus convoité de tout l’Extrême-Orient ! Pour Rachel, le séjour de rêve se transforme en un véritable parcours du combattant – en stilettos et robes couture…
Sino-américaine, pauvre et roturière : bonne chance !

Du côté de Singapour, ainsi que quelques destinations exotiques, voici le voyage auquel nous sommes conviés dans cette histoire qui reste avant tout assez ChickLit mais faisant dans le haut standing, tout en conservant de l’humour et un minimum de réalisme. Les mères de familles singapouriennes n’ont rien à envier à la réputation des mères juives en ce qui concerne le mariage et elles en deviennent plus que timbrés dans tous les sens du terme.

Vous l’aurez compris, je ne me suis pas ennuyée à suivre les aventures de Rachel et Nick, avec des évocations et des descriptions des villes comme des habitudes parfois très drôles. Personnages et plus particulièrement les familles sont hautes en couleur et si l’histoire commence en Grande-Bretagne sous fonds de racisme ordinaire, tout au long de cette histoire, les discriminations vont s’enchaîner : couleur de peau trop pâle, trop foncé, pas le bon nom, fortune récente, chinois de Chine… et l’ouverture d’esprit des biens pensants s’arrêtent, comme souvent, lorsqu’ils sont directement concernés. Quand on découvre que l’auteur est issu de ce milieu fortuné décrit à travers ces 500 pages, on se dit qu’il doit savoir de quoi il parle et que le réalisme semble bien là.

Le roman si léger soit-il peut également se lire à différents niveaux quand on regarde les couples et la vie sociale des uns et des autres. Bien entendu le parallèle le plus criant est entre le couple Rachel/Nick et la cousine de ce dernier  Astrid et son mari Michaël. Ce dernier étant, comme Rachel, sans fortune, en suivant son couple on s’interroge sur le potentiel de vie commune de nos 2 personnages principaux.

Galerie de portraits piquants, souvent complètement abracadabrants, pas une minute de pause ne nous est laissée. Entre la destruction des oeuvres d’art par une Taïwanaise pasteur pentecôtiste afin d’éloigner le péché de la maison pendant que les bonnes amies de la propriétaire planquent les bronze et autres dans leurs sacs à main, le grand père fortuné tombait dans le coma qui se réveille et réclame des comptes à ses enfants et petits-enfants, les laissant sans un sou, tout est sujet à rebondissements afin que le lecteur ne cale pas. Ce n’est peut être pas un livre indispensable mais un bon moment de lecture.

A livre ouvert en parle fort bien.

La ménagerie de papier / Ken Liu

16 mercredi Sep 2015

Posted by uncoindeblog in Petites maisons d'édition, Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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Chine, Etats-Unis, Ken Liu, nouvelles, Prix Hugo, Prix Nebula, Prix World Fantasy

amarica

La ménagerie de papier / Ken Liu. Traduit et harmonisé par Pierre-Paul Durastanti. Coédition le Bélial’ & Quarante-Deux, 2015. 424 pages.

« Elle plaque la feuille sur la table, face vierge exposée, et la plie. Intrigué, j’arrête de pleurer pour l’observer. Ma mère retourne le papier et le plie de nouveau, avant de le border, de le plisser, de le rouler et de le tordre jusqu’à ce qu’il disparaisse entre ses mains en coupe. Puis elle porte ce petit paquet à sa bouche et y souffle comme dans un ballon.“Kan, dit-elle. Laohu.” Elle pose les mains sur la table, puis elle les écarte.Un tigre se dresse là, gros comme deux poings réunis. Son pelage arbore le motif du papier, sucres d’orge rouges et sapins de Noël sur fond blanc. J’effleure ce qu’a créé Maman. Sa queue bat et il se jette, joueur, sur mon doigt… »

Oui cette 4ème de couverture est magnifique et est réellement représentative du style de la nouvelle dont les lignes sont extraites. Et, attention, ne faites pas comme moi qui suis tombée sous le charme de ce texte sans prêter attention à la suite… et ai été fort surprise de découvrir qu’il s’agissait d’un recueil de nouvelles. Comme souvent dans ce type de recueil il y a des textes qui vous touchent plus que d’autres. La ménagerie de papier fut sans doute les pages que j’ai considéré comme les plus belles ; on y retrouve des thèmes qui semblent chers au coeur de Ken Liu  : la famille et les difficultés de communication, le déracinement, un soupçon de fantasy … L’émotion est dans chaque mot, chaque acte du côté de la mère, de l’enfant ou de ses animaux de papier. Ce n’est pas pour rien si cette nouvelle donne son titre à l’ouvrage car je n’ai pas été la seule à y être sensible si j’en crois les nombreux prix qu’elle a reçus.

En tout 19 textes composent cette édition. Certains affichent un futurisme en vous projetant dans l’espace ou dans des mondes extra-terrestre, ou une écriture originale (il faut le lire sans penser, juste se laisser bercer par le texte pour essayer de l’assimiler). Enfin d’autres semblent répondre à nos inquiétudes relatives à la part prédominante que prennent certains outils informatiques tels Facebook ou Google. Ici il s’appelle Centillion, le big brother de votre quotidien qui vous dit quoi faire, quoi dire. Que devient votre spontanéité, votre libre arbitre lorsqu’un outil vous souffle les réponses au cours d’un premier rendez-vous tout en ayant sélectionné la personne qui a le plus de chance de vous correspondre ?

Ainsi que je le disais je ne suis pas une inconditionnelle de tous ces écrits, mais le choix des textes réunis, la composition : l’ouvrage commence dans un monde extra- terrestre et, vers la fin, différents textes semblent se répondre concernant le futur de l’humanité ; entre eux des textes plus « réels » tels ceux évoqués ci-dessus ou qui nous parlent davantage, car presque liés à notre quotidien.  Bref, pour ceux qui s’intéressent a minima à des textes ou des thématiques SF, vous devrez y trouver votre bonheur.

Je vous renvoie vers Un papillon dans la lune qui en parle très bien et dont les coups de coeur ou incompréhensions correspondent à mon ressenti.

Petit canard blanc / Na Liu & Andrés Vera Martinez

26 dimanche Juil 2015

Posted by uncoindeblog in Pour les grands et les petits, Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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Chine, enfance, roman graphique

Petit canard blanc : Une enfance en Chine / Na Liu & Andrés Vera Martinez Traduit de l’anglais par Jean-Marc Lainé . Urban China, 2015. 107 pages

En Chine, dans les années 1970, le monde est sur le point de changer pour deux petites filles. Pendant des décennies, le gouvernement chinois a gardé le pays séparé du reste du monde, mais à la mort du président Mao, de nouvelles opportunités commencent à émerger. Da Qin et sa petite sœur Xiao Qin vivent à Wuhan ; leur enfance sera bien différente de ce qu’ont connu leurs parents… Ces huit histoires courtes – inspirées de la vie de l’auteur – donnent au lecteur un regard unique sur l’enfance et l’éducation dans la Chine de cette époque.

Je suis partagée par ce court roman graphique car j’ai trouvé les huit histoires / faits d’enfance à la fois beaux, sincères vus avec la mémoire de l’enfance et en même temps c’est trop court et pas assez explicites lorsque l’on s’intéresse a minima à l’histoire de la Chine. Alors oui vous trouverez une courte chronologie en fin de volume mais cela ne donne pas toutes les explications qu’un enfant ou un adulte lisant cette histoire pourrait attendre. Du côté du dessin, le fait de mêler vie quotidienne et rendue d’affiches ne m’a pas dérangé, mais le graphismes de certains éléments (le buffle par exemple) m’a davantage intrigué – je chipote, sans doute-.

Néanmoins en narrant ces historiettes portant sur 4 ans de son enfance (1976-1980), Na (ou Da Qin/ Grand piano) ne cherche pas à retracer l’histoire mais à donner des instantanés d’un passé qui n’existe plus, à retracer des faits marquants : la mort de Mao, la chasse aux nuisibles par exemple… ou à travers l’histoire de ses parents, ce que le communisme a apporté : l’éducation pour son père ou des soins gratuits pour sa mère, du riz sur chaque table et un rappel des terribles famines qui ont marqué le pays. Enfin, en se rendant dans le village paternel, elle prendra conscience qu’elle-même a des privilèges que ses cousins n’ont pas : elle est propre, possède des vêtements la distinguant des autres et sait lire.

C’est donc à la fois des faits historiques, le quotidien (un mix : sa soeur ayant été conçue avant la loi sur la natalité, elle eut le droit de naître, mais une seule enfant avait une place à l’école), les faits marquants : le nouvel an et un mélange habile de légendes du passé : Nian le monstre. En dépit de mes remarques liminaires, l’ouvrage est attachant et on suit avec plaisir le quotidien de cette fillette.

Je vous laisse sur la conclusion de l’ouvrage : « En repensant à mon enfance en Chine, je me rends compte que c’était une époque spéciale, les enfants pouvaient observer les difficultés auxquelles  leurs parents avaient été confrontés pour survivre, pour réussir leur vie, et grâce à cela, il nous était plus facile de construire notre propre avenir. »

L’inspecteur Zhen et la traite des âmes / Liz Williams

08 lundi Juin 2015

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais

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Chine, divinité, enfer, Liz Williams, nouvelles technologies, Zhen Wei

L’inspecteur Zhen et la traite des âmes / Liz Williams. Traduit de l’anglais par Arnaud Mousnier-Lompré. L’Atalante, 2014 (La dentelle du cygne). 381 pages.

L’âme de la jeune Perle Dang, fille d’un riche industriel de la Concession de Singapour Trois, morte à l’âge de quatorze ans, n’est jamais arrivée aux portes du ciel qui lui était promis. Une photographie spectrale révèle qu’elle se trouverait quelque part dans la zone portuaire de l’enfer. Détournement ? Par qui ? Pourquoi ? Une enquête s’impose. Une enquête confiée à l’inspecteur principal Zhen Wei du 13e commissariat, en charge des affaires relevant du mystique et du surnaturel.
Si nécessaire, son domaine d’investigation s’étend jusqu’au monde des démons. Ce qui tombe assez bien car la recherche de Perle le conduira vers des abîmes qu’il n’a jamais explorés. Et lui qui doit déjà composer avec la méfiance de ses collègues, la froideur d’une déesse tutélaire qu’il a offensée et les envies d’escapade d’une épouse enlevée à l’enfer, voici qu’on lui adjoint un homologue démon du bureau du Vice, le sénéchal Ju Yirj.
Il faut dire que se dessine l’image d’un complot où tremperait le ministère infernal des Epidémies et dont les enjeux dépassent tout ce qu’on soupçonnait.

 

Mélange des genres, me direz-vous ? Tout à fait. Une pointe de série anglaise pour « Le Mois anglais », une pointe de Chine d’où je rentre d’un long séjour et le tout assaisonné de polar, SF, mysticisme. Bref il y en a pour tous les goûts dans cette série (je viens de lire que 6 volumes étaient déjà parus) dont ce volume est le 1er. Il commence de manière ordinaire sur une mère éplorée et la disparition de sa fille venant voir l’inspecteur principal Zhen (notre héros). La différence est qu’elle s’inquiète pour l’âme de sa fille qui ne semble pas avoir atteint les bons rivages….

Car oui nous sommes sur la Concession de Singapour 3, ville portuaire faisant partie de la Chine, mais la mère de Perle évoque d’autres rives : l’enfer et le paradis. C’est principalement l’enfer qui va nous intéresser car ce lieu semble la panacée des « créations », bonnes ou mauvaise, que les êtres humains développent ou plus exactement croient avoir développé grâce à leurs cellules grises. Mais je vous laisse découvrir ce point. Car sous un fond de polar, nous allons découvrir une trame politique, une lutte des ministères se jouent aux enfers. Le ministère du Vice pour lequel travaille le Sénéchal et démon Ju Yirj (qui va bientôt aider notre héros), n’a pas trop la cote au détriment de celui de le Fortune qui fait appel à lui de manière indirecte craignant que Le ministère des Epidémies ne lui damne le plomb auprès des plus hautes autorités.

Les personnages sont hauts en couleurs dans ces enfers : l’auteur a sans doute pu laisser libre cours à sa fantaisie dans leur description comme dans celle des lieux où ils résident. Le comble du raffinement émanant sans doute du ministère des Epidémies : visiteur, membres éminents et même le bâtiment participe à la définition de ce ministère. Son imagination et les maladies existantes l’inspirent mais elle utilise également les visions des enfers datant de la mythologie mâtiné de croyances asiatiques et de religion quand elle décrit la descente de Zhen aux enfers.  Bref nul ennui à l’horizon. Et quand Liz Williams nous parle des crises financières récentes, des maladie / épidémie : Sida, Ebola… où de l’utilisation de nouvelles technologies dont nous sommes aujourd’hui dépendants : internet, réseau de communications, …. on se dit qu’elle manie avec habilité tous ces éléments dans une enquête menée tambour battant. De l’ancien, du moderne et du futuriste, agrémenté de personnages attachants, de situation parfois rocambolesque. On devine sans peine la chute, mais le tout se lit sans déplaisir du moment que vous êtes prêt à laisser la part  belle à l’imaginaire.

Têtes / Matthew Van Fleet – Un petit roux en Chine / Marie Portal

12 dimanche Avr 2015

Posted by uncoindeblog in Pour les grands et les petits

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Animaux, Chine, Enfants, Matthew Van Fleet

2 achats effectués au dernier Salon du Livre à Paris. Le 1er :

Têtes / Matthew Van Fleet. Adapté par Bénédicte Perceval. Gründ, 2011. 14 pages était destiné à mes nièces qui se sont beaucoup amusées avec (particulièrement l’aînée de près de 3 ans), la seconde (1 an) est attirée par ces splendides dessins d’animaux mais hésite encore entre manger les livres et arracher de si jolis têtes (par contre, elle a parfaitement compris où se trouvent les boutons musicaux pour une autre série de livres dans la même maison d’édition)

L’enfant découvre différents animaux, plus ou moins communs mais majoritairement du continent africain. Les images sont colorées, espiègles en général et chaque page présente une tirette d’animation en gros carton pour les petites mains. Mais on y trouve également des matières différentes : si l’ours a la langue douce, le lynx aura (comme le chat plus commun dans nos contrées) une langue râpeuse. Quant au fourmilier, sa langue est collante. Grande joie de Maxi (l’aînée) qui s’amuse à coller son doigt, ne se lasse pas de découvrir ce qui se trouve dans les oeufs de l’ornithorynque, de voir l’éléphant arrosait un singe, ou la longue langue du caméléon attrapait un insecte. L’image préférée de Mini reste celle de ce bébé tigre qui lèche sa maman et lui fait ouvrir les yeux.

La dernière page présente une belle surprise et reprend tous les animaux présents dans cette histoire,  du plus petit (l’abeille) au plus grand (dont je tairais le nom car il fait partie de la surprise) ; le nom de chacun est juxtaposé, ce qui évite les erreurs ou de découvrir (2 animaux pour ma part ; un dont je connaissais le nom et l’autre dont j’ignorais l’existence).

Mes nièces connaissaient déjà l’auteur grâce à Croc (petit format avec les mêmes principes) qui fut beaucoup aimé et a également grandement souffert de leur attachement.

Le second acheté pour le clin d’oeil et dans la perspective d’un voyage prochain.

Un petit roux en Chine / Marie Portal. Illustré par Mélanie Abellan. Compte d’auteur, 2013. 123 pages

La vie de tous les jours peut devenir une véritable aventure si, comme moi vous avez onze ans, des grands frères jumeaux qui n’ont peur de rien, et que vous habitez en Chine.

A travers 25 histoires plus ou moins longues, Pierre le petit roux de la fratrie raconte sa vie en Chine. Les histoires sont à la fois inégales dans leur pagination, leur compte rendu du vécu : l’ouvrage ayant pour objectif la découverte de la culture chinoise. J’ai particulièrement apprécié « Le massage des pieds », « Les poux sont de retour » ou l’expérience des coiffeurs  chinois versus japonais, « Les pétards du nouvel an chinois », « Perdus au royaume des lampes » (j’y ai retrouvé les rues vietnamiennes) ou simplement l’histoire initiale de ce court volume : « Mes frères jumeaux et moi » qui tout en présentant Pierre et ses frères rappellent la politique de l’enfant unique.

Si comme je l’évoquais, j’ai parfois été un tantinet déçu par le contenu, il reste un recueil d’une mère à son fils pour lui rappeler les émotions de ses 11 ans et les changements qui se sont déroulés pendant cette période (le père de famille voit ses enfants grandir, les grands frères revendiquent leur première boum etc…). En tout cas, c’est ainsi que je le perçois. Peut-être ces histoires ont elles davantage de succès auprès d’un public plus jeune (9-11 ans) ? Les illustrations sont fort bien réussies et permettent de s’immerger dans ce petit monde ; elles donnent un complément de charme à l’ouvrage.

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