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Archives de Tag: célébrité

L’épouse / Meg Wolitzer

22 samedi Oct 2016

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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écrivain, célébrité, famille, Meg Wolitzer

L'épouse, roman

L’épouse / Meg Wolitzer. Traduit de l’américain par Johan Frederik Hel Guedj. Bernard Grasset, 2005. 332 pages

Les couples les plus célèbres, portés par le talent et la gloire, vivent parfois avec des secrets inavouables qui cimentent leur existence jusqu’au jour où…Ainsi des Castleman : le mari a connu un succès foudroyant avec son premier roman et va recevoir un des plus prestigieux prix littéraires pour couronner son oeuvre  ; l’épouse l’a soutenu depuis toujours avec abnégation, page après page, livre après livre, malgré ses excès, son égocentrisme et ses infidélités. A 35 000 pieds au-dessus de l’Atlantique, tandis qu’ils volent vers Helsinki, Joan décide de quitter son mari… Devra-t-elle pour cela briser leur secret au risque de tout perdre…

L’évidence saute aux yeux dès les premières pages et pourtant…. ce n’est pas sur ce chemin facile que nous entraîne Meg Wolitzer. Un à un, elle nous décrit les souvenirs de l’épouse, de sa rencontre jusqu’au moment présent. Des difficultés de l’existence avant que son mari ne connaisse la reconnaissance, de la difficulté de l’écriture mais surtout du quotidien avec un homme qui bien avant d’être acclamé par ses pairs et le public était très attiré par les femmes, faisant peu de cas de sa situation matrimoniale. En narrant les prix, distinctions reçus par le mari / l’auteur, elle ironise sur la place des conjoints (rarement masculins) ; femme de, elle se doit d’être présente, de faire bonne figure tout en restant en retrait afin que les fans puissent approcher le grand homme, et plus si affinités.

Cette épouse qui avait cru trouver le bonheur, l’émancipation comme l’échange intellectuel avec celui qui fut en premier lieu son professeur, nous montre comment elle a poursuivi cette quête tout au long de leur vie, mais sans en retirer d’autre gloire que le fait d’être Madame Castleman, l’épouse de. Elle s’interroge, une nouvelle fois, sur sa position, sur l’impact qu’a eu la notoriété, sa disponibilité de tous les instants pour son mari, sur ses propres enfants. En cet ultime moment de gloire, elle remet en cause sa place, le profond égoïsme de l’homme, cet être qu’elle connait si intimement. Et pourtant, ce si mince aura sur sa personne est enviée, jalousée et fait l’objet de flatteries de la part d’un homme antipathique, Nathaniel Bone, qui souhaite écrire l’autobiographie de l’écrivain depuis des années. Elle l’a jusque-là repoussé, mais, aujourd’hui, alors que sa décision est prise de le quitter, va-t-elle se laisser tenter de dire sa vérité, les travers et secrets de son mari ? Voilà bien l’ultime tour de force de ce roman à la fois amer et cynique par bien des passages. Meg Wolitzer raconte à merveille les réunions de ces auteurs, leur attachement à leur double mais comment ils savent également admirablement les tromper. Tout a sans doute déjà été dit sur le nombrilisme de l’auteur mais l’originalité de la forme lui permet de renouveler le propos.

En dépit de toutes ses qualités, ce roman laisse un sentiment d’amertume à la femme que je suis, car comme vous vous en doutez bien, cette épouse avait du talent mais, peu encouragée par les femmes auteurs qu’elle avait rencontrées au cours de ses années de lycée, comme par son cher mari, trop imbu de sa personne et de sa prose, son nom n’a jamais pu émerger dans le milieu littéraire. Une lecture intéressante mais en demi-teinte.

La vallée des poupées / Jacqueline Susann

24 samedi Sep 2016

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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célébrité, femmes, Jacqueline Susann, liberté, rêves

Jacqueline Susann - La vallée des poupées.Lecture commune avec Titine

America

La vallée des poupées / Jacqueline Susann. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Michèle Lévy-Bram. 10/18, 2016. 479 pages

1945. Anne Welles quitte sa famille et son fiancé de Nouvelle-Angleterre pour s’installer à New York, la tête pleine de rêves. Devenue secrétaire d’un avocat spécialisé dans le théâtre, elle fait la connaissance de l’ambitieuse Neely et de la sublime Jennifer, toutes deux prêtes à tout pour faire carrière dans le monde du spectacle. Des coulisses de Broadway aux plateaux d’Hollywood, de la vie nocturne new-yorkaise aux cures de désintox, très vite, elles réalisent le prix à payer pour une victoire aussi précaire qu’éphémère…

A la lecture de cette 4ème de couverture, comme moi vous vous dites que les poupées en question sont ces jeunes filles, mais il s’agit en fait de pilules : tranquillisants, excitants et somnifères qui vont devenir les « alliées » de ces jeunes femmes. Effectivement le sujet de cet ouvrage, suivre l’ascension d’ingénues,  ne semble guère novateur pour bon nombre d’entre nous. Films, séries, romans et aujourd’hui magazines peoples relaient avec régularité les hauts et les bas de ces figures montantes, déjà dépassées par de « nouveaux talents », par l’âge et avant tout, par la nouveauté.

La réussite de cet opus vient qu’il est sorti dans les années 60 où les travers du show business n’étaient pas encore monnaie courante pour le commun des lecteurs, et que Jacqueline Susann parle, pour l’époque, avec une certaine crudité (que du banal pour nous) de tous les sujets. Ainsi les relations familiales, mères-filles, sont-elles peu encourageantes. Anne ne pense qu’à fuir une mère bien pensante et étouffante comme la ville d’où elle vient. Ici la vie est toute tracée et la place de la femme est évidente : se marier, faire des enfants, se taire et bien se conduire. La mère de Jennifer est pour sa part juste intéressée ; elle souhaite un très riche mariage pour sa fille afin de pouvoir être entretenue. En attendant, elle n’a de cesse de pleurer le moindre sou à sa fille. Via ces portraits on peut lire la vie qui s’offre dans ces années : la notion d’indépendance reste chimérique, la liberté de la femme est possible si elle accepte de faire rêver son entourage par un beau mariage et des enfants. Ses frasques doivent rester discrètes si possibles, étouffer par leurs producteurs ou volontairement mises en scène pour la plus grande joie des journaux ou des pages spécialisées dans le spectacle. L’âge, les kilos superflus, les peines de coeur ou autre ne doivent pas entraver cette vie superficielle qu’elles ont voulu et qu’entretiennent leur entourage. Plus ou moins protégées, elles affrontent la vie avec leurs faiblesses, leur caractère et leur sensibilité. A coup de petites pilules, Jennifer, Neely et Anne dans une moindre mesure se frottent à cet univers auquel elles pensaient pouvoir se mesurer grâce à leur beauté, talents. Mais la vie s’empare d’elle et les fait tournoyer comme des poupées.

Sur une 20aine d’années, chapitre après chapitre, ce sont leurs espoirs, réussites et concessions avec la vie et le succès qui nous est narré. Rapidement, on souhaite connaître la suite de ces jeunes vies et la boucle se referme lorsque Neely se retrouve dans la position d’Helen Lawson exigeant de ses producteurs à ce que la petite nouvelle ne lui fasse pas de l’ombre.

Drood / Dan Simmons

06 dimanche Mar 2016

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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auteur, célébrité, Charles Dickens, Dan Simmons, Drood, opium, paranoia, reconnaissance, Wilkie Collins

Dan Simmons - Drood. https://plaisirsacultiver.files.wordpress.com/2015/08/logo-by-eliza1.jpg

Drood / Dan Simmons. Traduit de l’anglais par Odile Demange. Robert Laffont, 2011. 866 pages

9 juin 1865. Charles Dickens, alors âgé de 53 ans et au faîte de son art et de sa gloire, regagne Londres en secret en compagnie de sa maîtresse à bord du train de marée. Soudain, à Staplehurst, l’Express déraille. Tous les wagons de première classe s’écrasent en contrebas du pont, à l’exception de celui de Dickens. Indemne, « l’écrivain le plus célèbre du monde », comme on le surnomme, tente de se porter au secours des survivants.
Au fond du ravin, sa route croise celle d’un personnage à l’allure spectrale qui va désormais l’obséder : Drood. De retour à Londres, Dickens confie le secret de son étrange rencontre à son ami Wilkie Collins, écrivain lui aussi, à qui il reviendra de relater les dernières années de la vie de celui qu’il appelle, avec autant d’admiration que d’ironie, l’Inimitable. A la poursuite de Dickens, qui a cessé d’écrire pour hanter les bas-fonds – cryptes, cimetières et catacombes – de Londres, Collins cherche à comprendre quels rapports unissent désormais l’Inimitable et l’inquiétant Drood.
Mais peut-on vraiment porter foi au récit halluciné de Collins, opiomane en proie à la paranoïa ? Inspiré par Le Mystère d’Edwin Drood, le roman mythique que Dickens laissa inachevé à sa mort en 1870 – cinq ans jour pour jour après son accident de train -, Drood nous entraîne dans le Londres interlope de Jack l’Eventreur et des sciences occultes. Huit cents pages de frisson et d’envoûtement garantis.

Oui je sais, ce n’est pas un perdreau de l’année que je vous propose mais même s’il m’avait fait de l’oeil à sa sortie, je n’avais pas pris le temps de le lire, ce qui est chose faite. La bête peut sembler raisonnable avec ses 866 pages mais le presque papier bible dans sa version d’origine est une tuerie pour le lecteur qui doit prendre garde à bien tourner la page (cela fait fort longtemps que cette mésaventure ne m’était pas arrivée d’où ces lignes). Bien que côtoyant des accros de Dickens, Collins et consorts, je suis loin d’avoir leur connaissance des ouvrages comme de la biographie de ces auteurs donc c’est avec un regard presque neutre que je me suis lancée dans cette lecture.

Simmons s’appuie sur des faits réels et, bien entendu, joue des tableaux fantastiques, des faits divers, son imagination (féconde) etc… En prêtant au narrateur la voie de Wilkie Collins, il nous immisce dans la vie privée de cet auteur autant que dans celle de Dickens. Ce qui m’a réellement gêné dans cet « écrit », reste les répétitions quant à certains faits, aux interpellations de Collins vis à vis de son lecteur du futur, à ses constatations. Bien entendu, tout auteur connu de son temps souhaite passer à la postérité, mais ce jeu (facile) fut pour moi rébarbatif et n’apporte pas grand-chose à l’ouvrage, à mon sens. Ce choix dans le narrateur permet également à  Dan Simmons d’aborder avec aisance la consommation d’opium à outrance de Collins et nous entraîne dans des recoins obscurs du cerveau de ces auteurs / personnages principaux de son roman. Jamais le lecteur n’est tout à fait certain de lire la réalité (ceci étant une oeuvre de fiction, nous sommes de toute manière bien loin de la biographie formelle), de savoir où commence la réalité du conteur, sa paranoïa ou ses rêveries cauchemardesques ?

Dan Simmons joue de nous, de ses personnages qui si réels soient-ils appartiennent à un passé qu’il nous retranscrit de manière magistrale, tantôt à  la manière d’un Dickens, nous entraînant sur la piste de certains de ses ouvrages, tantôt nous plongeant dans les visions de ce Londres de la fin du XIXème siècle, ces quartiers perdus faisant pendant à une bourgeoisie prête à s’y encanailler quelques minutes avant de remonter bien vite dans leur maison et profitant des paradis artificiels ou d’une vie ou l’argent, la reconnaissance permet tout.

La légitimité, la célébrité, voilà à quoi aspire Wilkie Collins qui se retrouve sans cesse étouffé par Charles Dickens. Et c’est également sur cette souffrance que joue Dan Simmons. Lequel sera le plus imaginatif dans ces romans ou dans sa vie réelle ? La manipulation de l’un, de l’autre, une vraie joute des esprits semblent se jouer devant nous. Mais le gagnant reste l’auteur qui mêle tout cela, intéressant son lecteur, distillant vérité et mensonge dans ses écrits comme dans la bouche de ces hommes du passé.

Non l’histoire ne m’a pas totalement passionnée, mais c’est un roman intriguant.

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