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Archives de Tag: campagne

Un clafoutis aux tomates cerises / Véronique de Bure

18 lundi Juin 2018

Posted by uncoindeblog in #Un peu de lecture

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campagne, maladie, solitude, Véronique de Bure, vieillesse

Véronique de Bure - Un clafoutis aux tomates cerises.Un clafoutis aux tomates cerises / Véronique de Bure. Flammarion, 2017. 384 pages

Au soir de sa vie, Jeanne, quatre-vingt-dix ans, décide d’écrire son journal intime. Sur une année, du premier jour du printemps au dernier jour de l’hiver, d’événements minuscules en réflexions désopilantes, elle consigne ses humeurs, ses souvenirs, sa petite vie de Parisienne exilée depuis plus de soixante ans dans l’Allier, dans sa maison posée au milieu des prés, des bois et des vaches. La liberté de vie et de ton est l’un des privilèges du très grand âge, aussi Jeanne fait-elle ce qu’elle veut – et ce qu’elle peut : regarder pousser ses fleurs, boire du vin blanc avec ses amies, s’amuser des mésaventures de Fernand et Marcelle, le couple haut en couleurs de la ferme d’à côté, accueillir – pas trop souvent – ses petits-enfants, remplir son congélateur de petits choux au fromage, déplier un transat pour se perdre dans les étoiles en espérant les voir toujours à la saison prochaine…

Véronique de Bure parle d’un sujet qui fait détourner le regard de bon nombre d’entre nous, quel que soit l’âge que nous avons : la vieillesse. Non il n’est pas question d’Ehpad, de maltraitance etc. ici, mais du quotidien et du déclin quasi invisible de cette vieille dame qui se retrouve progressivement isolée. Elle vit à la campagne mais ces faits et gestes doivent être bien similaires à ceux de personnes vivant en ville. Bien entendu la difficulté majeure reste l’isolement, les distances, mais Jeanne a la chance, en dépit de son grand âge, de pouvoir encore conduire et de poursuivre ses activités, même si au fil des pages, son indépendance s’amenuise.

Le charme de cet ouvrage est qu’il ne se focalise pas uniquement sur cette personne. Elle évoque son passé et son présent. Ses voisins plus très jeunes non plus chez qui la maladie s’installe également, ses amis les plus proches et les enterrements des uns et des autres (sans esprit négatif ou sombre) en faisant simplement le constat que ses amis disparaissent un à un, que la maladie, la mort frappe au hasard même ceux plus jeunes ou qui semblaient en bonne santé la veille .

Le quotidien de Jeanne c’est aussi sa famille : ses enfants, petits-enfants qui souhaitent l’entourer, l’aider en dépit de la distance. Une présence qui la réjouit et l’agace tout à la fois devant le désordre, le bruit et le fait que ses habitudes soient bousculées. Jeanne a du mal à trouver sa place dans la modernité, dans les trop brusques changements et a davantage peur des cambrioleurs que de la mort. Néanmoins, la maladie, les nouveaux obstacles qui se créent devant elle avec le manque de force, la fatigue ou les oublis sont parfois difficiles à surmonter.

Chronique d’une personne âgée, écrite avec pudeur, sensibilité et vraisemblance. L’auteur nous distille un peu de l’histoire de Jeanne sans en faire trop. Bien entendu on connaît la chute de l’histoire même si elle n’est pas écrite.

Crimes horticoles / Mélanie Vincelette

23 mercredi Nov 2016

Posted by uncoindeblog in Auteurs québecois

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auteur québécois, campagne, Mélanie Vincellete

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Crimes horticoles / Mélanie Vincelette. Robert Laffont, 2006. 186 pages

Emile est une adolescente de douze ans habitant un motel désaffecté de La Conception, petite ville du nord du Québec où s’est réfugiée une population bigarrée et au passé souvent obscur. Délaissée par son père, cultivateur de pavot, comme par sa mère, astrologue enceinte, Emile rêve d’exotisme aux côtés de son tuteur Liam et de son amie intime Nila. L’arrivée du nouveau vicaire, âgé de vingt-sept ans, bouleverse alors son quotidien.

Voici déjà quelques semaines que j’ai lu ce court roman et, … j’avais repoussé l’écriture du billet car je m’interrogeais encore sur son contenu. Oups ! Aujourd’hui je me rends compte qu’il ne me reste que peu de chose de cette lecture qui ne m’a pas vraiment emballée, les idées se juxtaposant un peu trop à mon goût sans que le lien soit réellement identifiable. D’un autre côté je sais également que cette lecture ne m’a pas dérangée et qu’elle s’est faite de manière linéaire. Il est certain qu’avec cet avis de Normande, je suis certaine de susciter votre enthousiasme et une irrépressible envie de lecture.

Vous l’aurez compris ce n’est pas un coup de coeur mais un agréable moment de lecture, agrémentée de folies douces dans les personnages, et de situations parfois plus tragiques. Le personnage principal d’Emile n’est pas particulièrement attachante mais on la suit dans son existence, dans la découverte de ses émois amoureux comme dans ses amitiés et sa solitude. Ses parents, ses amis, l’ensemble du village semble vivre dans un monde parallèle, à l’image de ce bar où les effeuilleuses sont réputées et dont les néons attirent les visiteurs aussi sûrement que les insectes qui viennent s’écraser sur les phares. Entre deux mondes, entre deux chemins, de la même manière Emile, fille au prénom de garçon, est à l’aube de ses choix de vie : amoureux, existentiels, comédie-tragédie. Un enchevêtrement dont j’ai eu du mal à démêler les fils, comme je vous le disais.

Kikine en avait parlé au cours d’un mois Québécois (en 2012)

Yaak, Valley, Montana / Smith Henderson

13 jeudi Oct 2016

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais (Etats-Unis)

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campagne, fugue, marginaux, Matchs de la Rentrée Littéraire, problemes familiaux, Smith Henderson, ville

Smith Henderson - Yaak Valley, Montana.

Ouvrage lu dans le cadre des Matchs de la Rentrée Littéraire – #MRL16

Yaak, Valley, Montana / Smith Henderson. Traduit de l’américain par Nathalie Peronny. Belfond, 2016. 576 pages. #MRL16

Dans les paysages grandioses du Montana des années 1980, l’histoire d’un homme en perdition confronté à ce que l’humanité a de pire et de meilleur. Héritier des grandes oeuvres de nature writing, un roman qui soulève les contradictions les plus violentes et dérangeantes d’une Amérique qui préfère ignorer ses marginaux. Portée par une écriture tour à tour sauvage, brutale et poétique, une révélation.
Dans le Montana, en 1980. Autour de Pete, assistant social dévoué, gravite tout un monde d’écorchés vifs et d’âmes déséquilibrées. Il y a Beth, son ex infidèle et alcoolique, Rachel, leur fille de treize ans, en fugue dans les bas-fonds de Tacoma, Luke, son frère, recherché par la police. Et puis il y a Cecil l’adolescent violent et sa mère droguée et hystérique, et ce jeune Benjamin, qui vit dans les bois environnants, avec son père, Jeremiah Pearl, un illuminé persuadé que l’apocalypse est proche, que la civilisation n’est que perversion et que le salut réside dans la survie et l’anarchie.
Pearl qui s’est exclu de la société, peut-être par paranoïa, peut-être aussi pour cacher qu’il aurait tué son épouse et leurs cinq enfants. Au milieu de cette cour des miracles, Pete pourrait être l’ange rédempteur, s’il n’était pas lui-même complètement perdu.

Un uppercut. Voilà à quoi vous devez vous attendre en lisant ce roman où les genres se croisent. Peut-être aurez-vous un peu de mal à savoir où se trouvent le bien et le mal, tous vos idéaux ayant été remis en question.

En effet, Pete qui semble (et qui est à bien des égards) un travailleur social exemplaire n’est pas pour autant une grenouille de bénitier ou un saint plus simplement. C’est un homme qui doute, dont la vie est perclus de coups et de blessures mais également d’alcool et de drogues lorsqu’il se retrouve acculé sans doute, mais aussi lorsque l’occasion se présente. Bien qu’il soit le personnage principal, toutes les personnes rencontrées vont vous montrer des facettes parfois bien sombres de leur personnalité mais aussi un coeur et une écoute devant les accidentés de la vie, devant les échecs du quotidien.

Pour autant, non, ce roman n’est pas destructeur ou sombre à outrance ; il montre quelques mois de l’existence d’un homme qui fuit ses échecs, sans réellement savoir comment, puis la fugue de sa fille. Bientôt, alors qu’il se bat pour aider des familles et surtout des enfants tout près de tomber, il se retrouve face à l’absurdité de l’existence qui fait qu’il lui est impossible de venir au secours de Rachel, en dépit de tous les efforts qu’il déploie, de la course effrénée qu’il mène pour la retrouver, pour lui venir en aide.

Smith Enderson est tour à tour sensible dans sa plume comme dans sa description du quotidien, puis ravageur en nous montrant la chute de Pete, de ses protégés, de ses acolytes volontaires ou non. Il chante la nature mais, comme l’homme elle propose parfois des facettes bien différentes. On sent de la part de cet auteur qu’il parle de ce qu’il connait d’où cette facilité de s’immerger dans ces pages tourmentées. L’espoir reste néanmoins suspendu aux dernières lignes, si ténu soit-il.

Une place à prendre / J-K. Rowling

19 mercredi Août 2015

Posted by uncoindeblog in Traduit de l'anglais

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adultes, campagne, JK Rowling, Pagford

Une place à prendre / J-K. Rowling. Traduit de l’anglais par Pierre Demarty. Grasset, 2012. 680 pages

Bienvenue à Pagford, petite bourgade en apparence idyllique. Un notable meurt. Sa place est à prendre… Comédie de moeurs, tragédie teintée d’humour noir, satire féroce de nos hypocrisies sociales et intimes, ce premier roman pour adultes révèle sous un jour inattendu un écrivain prodige.

Je poursuis dans les ouvrages récents et dont personne ne parle 🙂 Ne cherchez pas la féérie ou le gentil orphelin binoclard, J-K Rowling a opté pour un roman à l’opposé de sa fresque Harry Potter. Ici tout n’est que ragots, médisances et vie quotidienne. Dire qu’il s’agit d’une comédie de moeurs serait un raccourci facile, mais il est vrai que la population étudiée est parfois proche de la caricature, mais néanmoins tellement réelle. J’ai longtemps habité dans un minuscule village (bien moins imposant que celui-ci), sans ses atouts historiques, mais je dois avouer que la curiosité des voisins et leur joie à commenter faits et gestes des uns et des autres restent un souvenir encore bien vivace dans mon esprit.

Au fil des pages, nous allons découvrir que, sous les jolies façades, les sourires et les engagements dans la vie de Pagford, tout n’est vraiment qu’apparence. L’intérêt du roman est qu’il suit différents habitants de ce village (j’ai cru me perdre dans les premières pages), de condition sociale différente, d’âges différents. S’y ajoute quelques non pagfordien et, au suprême horreur pour certains, des habitants de la ville voisine mais dont le terrain jouxte et dépend de la commune, notamment le centre de désintoxication. « Les Champs », nom de ce quartier défavorisé où est né Barry, le conseiller paroissial , qui décède dans les premières pages, et dont la place est désormais vacante. Né dans ce quartier et ayant réussi à s’en sortir, doué pour voir le meilleur dans les personnes laissées sur le bas-côté, il se battait contre le conseiller (/maire) de Pagford : Howard Mollison. Le décès de Barry et sa place vacante va permettre de lever le voile sur bon nombre de travers de conseillers actifs ou potentiels. Les faits s’enchaînent dans la continuité du roman, alors que l’on apprend toujours davantage sur les personnages, leurs travers et leurs petits secrets. Les adolescents figurent en bonne place dans ce roman, car ils font être parfois les éléments déclencheurs de la suite des péripéties.

Parfois drôle, cruel dans la réalité des faits, notamment dans le quotidien de Krystal ou dans l’histoire de sa mère, on voit également les couples à différents âges prêts à se défaire ou à revenir sur des rancoeurs passés. Aucun des personnages n’est un ange, chacun a ses travers et Barry, le bien aimé, voit lui-aussi, son auréole mise à mal.

Un très bon cru. Je suis d’autant plus ravie que je n’attendais rien de particulier de cet ouvrage.

Une famille délicieuse / Willa Marsh

01 samedi Août 2015

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campagne, Marsh, secrets de famille, Tea time

Une famille délicieuse / Willa Marsh. Traduit de l’anglais par Eric Mc Comber. Autrement, 2014. 477 pages

       A year in England

 » Elle se mit à sourire légèrement, d’un air malin. Sa voix était plus forte, maintenant, et elle avait pris cette vieille intonation chantante. La peur piqua Nest au ventre. » Mina et Nest vivent à Ottercombe House, imposante demeure familiale plantée au cour de la lande, entourées de leurs chiens et unies par le souvenir d’une enfance idyllique. L’arrivée de Georgie, la soeur aînée atteinte de démence sénile, fait resurgir un passé douloureux qu’elles auraient préféré oublier.
Pire, Georgie s’apprête à révéler des secrets au pouvoir destructeur… Les deux cadettes sont prêtes à tout pour empêcher que la vérité n’éclate au grand jour. Qui aurait cru que ces respectables vieilles dames avaient tant de choses à dissimuler ?

Pas de secrets d’empire dans cette lecture contrairement à ce que la 4ème couverture pourrait suggérer, car il s’agit de l’histoire d’une famille et des squelettes qui traînent dans les tiroirs. Sous les yeux du lecteur les morceaux du puzzle s’assemblent alors que nous suivons le quotidien et les souvenirs de 3 protagonistes : Mina et Nest les 2 soeurs et leur nièce Lyddie qui cherche à comprendre le devenir de son couple et se réfugie, à l’occasion, dans la vieille demeure familiale : Ottercombe.

A l’image de cette tasse so british, j’ai dégusté cette histoire avec plaisir. Même si elle ne présente rien de révolutionnaire, j’ai aimé ces allers-retours dans le passé : le rappel du quotidien des « enfants » (le titre d’origine est « L’heure des enfants »), les différents caractères des filles, même si ce roman est trop court pour en souligner toutes les subtilités. Enfin, l’aspect anglais de ces moments autour d’une tasse de thé, de l’affection pour leurs chiens, des promenades au bord de la mer ou dans la nature environnante. Des clichés  sans doute, mais qui se glissent avec douceur dans le quotidien de ces vieilles personnes qui se retrouvent confronter avec la maladie, la perte de mémoire et les travers que la maladie d’Alzheimer peut entraîner. Car c’est bien de cela que souffre Georgie, leur soeur ainée qui s’installe pour quelques semaines, dans la maison de son enfance, en attendant sa place dans une maison médicalisée. Cette arrivée et la manie de Georgie d’essayer de gagner une place centrale dans l’attention de chacun et sa manie des « secrets » provoque le rappel des souvenirs chez ses soeurs et va permettre à l’une d’elle de lever le voile sur une partie de sa vie.

Chez Melo, beaucoup moins emballée par sa lecture.

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