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Culottées : Des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent. 1 / Pénélope Bagieu. Gallimard, 2016.143 pages
Margaret, actrice « terrifiante », spécialisée à Hollywood dans les rôles de méchante ; Agnodice, gynécologue de l’Antiquité grecque qui dut se déguiser en homme pour exercer ; Lozen, femme apache, guerrière et chamane ; Annette, sirène australienne qui inventa le maillot de bain féminin… Pénélope Bagieu brosse avec humour et finesse quinze portraits de femmes, combattantes hors normes, qui ont bravé la pression sociale de leur époque pour mener la vie de leur choix.
De temps en temps je picorais une ou plusieurs histoires proposées par Pénélope Bagieu sur le blog proposé par Le Monde. Je n’étais pas vraiment régulière et me promettais pourtant d’y retourner, découvrant bien souvent des personnalités quasi inconnues. Bref, je n’ai pas résisté à cette version papier. Oui je reste accroc à ce vieil outil (en dépit des heures passées sur mes outils électroniques tant au niveau perso que professionnel), et ai redécouvert, dans un format que je juge plus aéré les 15 portraits présentés dans ce 1er volume avec des doubles pages concluants chacun, agrémentant le tout.
Alors oui certains me diront qu’ils n’aiment pas le graphisme de Pénélope Bagieu, qu’elle ne traite que des éléments positifs de ces personnalités. Mais pour ma part, je trouve que tout son art est justement de savoir aller à l’essentiel. Elle ne se présente pas en tant qu’historienne, mais reprend à travers le temps et le monde, des histoires de femmes qui prennent leur vie en mains, cherchent une issue que ce soit pour elle, leur pays ou la condition féminine. Toutes n’ont certainement pas la même valeur aux yeux des féministes, mais ces portraits sont attachants et nous permettent en moins d’une 10aine de pages de nous intéresser à ces femmes et si nous le souhaitons, de nous attacher à leurs pas, leur histoire via d’autres publications.
Un trait vif, de l’humour, de la véracité-crudité nécessaire, le tout sous une couverture pastelle. Non je n’ai pas retenu le nom de toutes ses femmes, mais je sais déjà que je reprendrais ma lecture et vais la poursuivre avec les 15 autres portraits proposés.