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Le chasseur de lapins / Lars Kepler

21 jeudi Juin 2018

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Ahndoril, Lars Kepler, proie, Suède, Thriller

Lars Kepler - Le chasseur de lapins.Le chasseur de lapins / Lars Kepler. Roman traduit du suédois par Lena Grumbach. Actes Sud, 2018. (Actes noirs). 567 pages.

Lorsque le ministre des Affaires étrangères est sauvagement assassiné au beau milieu d’ébats sadiques avec une prostituée, les autorités redoutent un acte terroriste. Les premiers indices convergent en direction d’un homme incarcéré qui aurait des liens avec un réseau d’extrémistes. La police décide alors de faire appel à l’inspecteur Joona Linna qui purge une peine de quatre ans dans une prison de haute sécurité, la couverture est idéale.
Il pourra approcher le prisonnier et tenter de lui soutirer des informations. Mais le temps presse, le meurtrier n’en est qu’à ses débuts. Des hommes influents tombent les uns après les autres dans des circonstances toujours plus sordides, et les crimes présentent la même troublante signature : juste avant de mourir, les victimes entendent un enfant chanter une comptine macabre sur dix petits lapins.
Plus angoissant que jamais, le nouvel opus de Lars Kepler est un thriller psychologique d’une efficacité redoutable. Distillant la peur, Le Chasseur de lapins tient, dès les premières pages, sa proie effarée dans la lumière éblouissante de son intrigue. Il est alors déjà trop tard pour prendre la fuite…

Je suis toujours surprise par la crudité de certaines pages, particulièrement dans les romans du Nord de l’Europe, me semble-t-il. Cela ne m’empêche ni de dormir, ni de poursuivre mes lectures, mais c’est là que je note l’évolution du style des polars. Les actes sont détaillés et précis. A ne pas mettre sous tous les yeux sans doute, même si cinéma et télévision se sont engouffrés dans cette brèche depuis fort longtemps. L’histoire n’est pas là.

Un roman prenant mais pas aussi haletant que je l’avais imaginé dans la première partie. Car si au départ tout est fait pour nous tenir en haleine : les cibles, ce tueur et sa folie, les personnages secondaires important cela va sans dire, cassent un peu le rythme. On imagine sans peine que s’ils sont là ce n’est pas juste pour faire de la figuration. Alors oui ils sont essentiels à la bonne compréhension de l’histoire, dans le déroulement des événements qui vont suivre, mais comme je le mentionnais cela m’a semblé ralentir un peu l’ensemble.

Après ces tueries ne sont pas, comme l’imagine les services secrets suédois le pensent de prime abord, l’oeuvre de terrorisme (le climat actuel est sans doute pour beaucoup dans ce raccourci), et la quête et l’implication de l’inspecteur Joona Linna comme de son ancienne coéquipière entraîne l’histoire plus rapidement dans la « réalité ». Sans doute un bon opus de ce couple d’écrivains mais avec les réserves déjà formulées.

La vie est un millefeuille à la vanille / Lars Vasa Johansson

11 lundi Juin 2018

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bilan, forêt de Tiveden, gâteau, Lars Vasa Johansson, Magie, monde féérique, quête, Suède

Lars Vasa Johansson - La vie est un millefeuille à la vanille.La vie est un millefeuille à la vanille / Lars Vasa Johansson. Traduit du suédois par Hélène Hervieu. Fleuve Editions, 2017. 412 pages.

Malgré sa profession de magicien itinérant, Anton ne sent guère d’affinité avec ses semblables. Depuis des années, il arpente le pays et se produit de maisons de retraite en centres commerciaux avec un succès disons… médiocre. Il s’en accomoderait si son éternel rival Sebastian ne rencontrait une immense gloire dans toute la Suède avec son spectacle éblouissant. Sans oublier sa fiancée Charlotta qui l’a quitté pour suivre Sebastian.
Aujourd’hui, Anton fête ses quarante-cinq ans mais seuls ses parents s’en souviennent. Cela ne l’empêchera pas de déguster dans la paix de sa solitude son traditionnel millefeuille à la vanille. Pourtant, enfermé sur lui-même, Anton ne va pas si fort, et pour dire vrai, pas fort du tout. Il maîtrise depuis longtemps l’art de maquiller sa vie à ses propres yeux pour en être encore conscient. Or, cette nuit, une rencontre inopinée va rompre son équilibre et l’amener à questionner sa vie et peut-être à se redécouvrir…Attention, Anton va se réveiller !

De prime abord, en dépit de sa couverture « à la mode » (un peu sirupeuse) et d’un titre intriguant, ce roman n’avait pas grand-chose pour me plaire. Et lorsque l’on découvre le personnage d’Anton, on se demande bien ce que l’on vient faire dans cette galère et où l’auteur va bien pouvoir nous emmener. Anton est le prototype du loser, amer et imbu de sa personne. Incapable de comprendre ses échecs et de rebondir. Sans amis, famille et bientôt sans travail. Ses errances et une journée anniversaire calamiteuse vont le faire atterrir là où il n’aurait jamais dû se rendre : dans la forêt de Tiveden.

J’ai vu un billet qui parlait d' »Alice aux pays des merveilles ». Nous n’en sommes pas vraiment là et Anton n’a pas la naïveté et l’enfance d’Alice, mais son créateur nous plonge dans un monde parallèle, dans la féérie des contes suédois auquel nul ne peut croire et encore moins un homme de 45 ans, incrédule et amer comme Anton. Les rencontres qu’il va faire, les accidents qui se multiplient vont le pousser à une certaine forme d’introspection et non ce n’est pas totalement un roman à l’eau de rose ou aux tons tout à fait pastels (comme la couverture nous laisserait à le penser), mais Anton avec ses expériences personnelles, son vécu, va prendre, pour la première fois de sa vie, le temps de réfléchir, de se remémorer son passé. Il va apprendre à mieux se connaître et tout en gardant son caractère va parvenir à aider les habitants de la forêt de Tiveden, et quelques autres personnes, tout en s’aidant lui-même.

Alors oui, le conte est là comme la morale : « aide ton prochain », « fais le bien » etc, mais cela ne m’a pas totalement gêné, car après tout Anton a juste pris le temps de faire un micro bilan de son existence, de réfléchir sur son métier et ses échecs. Un roman qui n’est pas parfait mais qui se laisse lire une fois que l’on se laisse saisir par l’idée de Lars Vasa Johansson. Laissons la magie, opérer.

Le Chinois / Henning Mankell

18 dimanche Mar 2018

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Birgitta Roslin, Chine, culte des ancêtres, esclave, Henning Mankell, histoire, soumission, Suède

Henning Mankell - Le Chinois.Le Chinois / Henning Mankell. Traduit du suédois par Rémi Cassaigne. Points,2013.

Une tache écarlate sur la neige. Plus loin, une jambe… En tout, dix-neuf personnes massacrées à l’arme blanche à Hesjövallen. Selon les médias, un psychopathe a frappé. Pour la juge Birgitta Roslin, tout est trop bien organisé. Sa seule piste: un ruban rouge chinois. Indice qui la mène jusqu’à Pékin, dans les familles des émigrés du siècle dernier. Les humiliés auraient-ils pris leur revanche ?

Je m’attendais à retrouver le commissaire Wallander mais connaissant mal la bibliographie d’Henning Mankell, je l’ai attendu en vain :). Du coup est-ce pour cela que j’ai trouvé cette histoire assez déroutante, ou à cause du traitement de l’ouvrage qui nous promène entre le XXème siècle et la fin du XIXème, de la Suède, en passant par la Chine ou les Etats Unis ? Je ne sais pas mais en dépit de tout cela, l’auteur m’a permis de découvrir cette traite inhumaine, et comme toujours la folie humaine qui pousse certains à humilier les plus humbles que soi. En nous emmenant en Chine, Henning Mankell montre également des facettes bien moins communistes que les images de façade. Dans ce pays comme partout, l’argent reste le maître absolu, saupoudré de la peur et de la force des autorités que les résidents et que notre juge va rencontrer dans une moindre mesure au cours d’un de ces voyages.

Cette juge permet également à l’auteur de nous montrer l’envers du décor dans ce milieu méconnu en France et encore plus étranger s’agissant du modèle suédois. L’héroïne n’en reste pas moins femme, mère et les années passant, les interrogations se succèdent. A priori je n’ai pas vu d’autres romans consacrés à cette juge et les interrogations demeurent sur la manière dont il aurait pu faire évoluer ce personnage, et quel type d’enquêtes elle aurait pu être mêlée.

L’avis d’un lecteur plus connaisseur que moi concernant l’auteur et son oeuvre.

L’homme inquiet / Henning Mankell

28 mercredi Juin 2017

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Henning Mankell - L'homme inquiet.L’homme inquiet / Henning Mankell. Roman traduit du suédois par Anna Gibson. Points, 2012.592 pages

Le beau-père de sa fille a disparu. Sa belle-mère a été assassinée. Et tout semble lié à des sous-marins russes passés dans les eaux territoriales suédoises des années plus tôt, en pleine guerre froide. Au seuil de la retraite, alors que sa mémoire le trahit, Wallander mène sa dernière enquête et amorce sa propre plongée en profondeur.

Ce n’est pas une nouveauté, le bandeau l’annonce en toutes lettres :ceci est la dernière enquête de Wallander. Elle est à la fois très personnelle puisqu’elle touche les beaux-parents de sa fille, et historique car il replonge nos personnages dans les temps de la guerre froide, tout en gardant les pieds dans l’actualité. Henning Mankell l’a également sans doute voulu plus humaine avec les différents questionnements de son personnage concernant son passé et son avenir, tout du moins sa descendance et ses relations passées (son père, ses amours, ses erreurs…) et futures  (avec sa fille et sa petite fille). Bref comme son titre l’indique Wallander (est inquiet) s’interroge beaucoup tant pour son enquête que par une introspection personnelle. Si de prime abord j’ai trouvé cela bien mené, au fil du temps, les redites et les problèmes de santé du héros sont tellement évidents que j’ai commencé un tantinet à me lasser des répétitions, d’un style un peu larmoyant à mes yeux. Bien entendu la mémoire est essentielle et on peut comprendre cette figure de style mais au bout d’un moment le (non) comique de répétition fut de trop. En dépit de faits historiques intéressants, d’évidences quant à *spoiler* un réseau d’espionnage, je n’ai pas toujours été totalement plongée dans ma lecture.

Et je me rends compte que je ne peux pas vous indiquer le titre que j’ai préféré dans cette série les lisant en dilettante (j’en vois encore deux qui patientent dans ma PAL) et n’ayant pas rédigé de petit billet memo pour ceux déjà lus. Et, même s’il est facile de les lire dans le désordre, je ne conseillerai pas de commencer par ce dernier opus qui ne vous permettra sans doute pas d’appréhender toutes les facettes du personnage si vous débarquez (de la planète Mars sans doute 🙂 ). Cette série, en dépit de mes réticences ici, reste de très bonne facture et, j’ai réellement aimé suivre la vie et les difficultés du personnage tout en l’accompagnant dans ses enquêtes.

L’avis de Titine avec qui j’en ai discuté de vive voix et qui n’est absolument pas d’accord avec moi.

Tant que dure ta colère / Asa Larsson

31 vendredi Mar 2017

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Asa Larsson, collaboration, meurtre, noyade, Suède

Asa Larsson - Tant que dure ta colère.Tant que dure ta colère / Asa Larsson. Traduit du suédois par Rémi Cassaigne. Albin Michel, 2016. 331 pages

Au nord de la Suède, à la fonte des glaces, le cadavre d’une jeune fille remonte à la surface du lac de Vittangijärvi. Est-ce son fantôme qui trouble les nuits de la procureure Rebecka Martinsson ? Alors que l’enquête réveille d’anciennes rumeurs sur la mystérieuse disparition en 1943 d’un avion allemand dans la région de Kiruna, un tueur rôde, prêt à tout pour que la vérité reste enterrée sous un demi-siècle de neige…

Après La piste noire, voici le 3ème volet de la série toujours proposée par Albin Michel (un peu en retard pour mon billet, j’avoue) où l’on retrouve les protagonistes habituels. Contrairement à de nombreux auteurs Asa Larsson donne quelques indices sur le passif de ces personnages mais ne nous fait pas un laïus (je dois avouer que j’aime autant). Une nouvelle enquête mais une continuité dans cette histoire ce qui nous les rend toujours aussi intéressants et permet au lecteur de s’attacher à eux.

Le seul petit hic de sa narration qui a fini par me déranger et (appelons là comme bon vous semble) la présence de la jeune fille décédée. Si de prime abord cette aura ne me gênait absolument, progressivement je l’ai trouvée un peu pesante, même si elle nous permet de voir des éléments au travers de ce regard et « pas seulement » sous la plume narrative de l’auteur.

Cette enquête nous plonge à la fois dans l’époque moderne, le village quasi à l’abandon peuplé de personnes âgées qui attendent ou n’attendent plus les visites. La présence exceptionnelle des jeunes est perçue comme un tourbillon de vie pour leur parenté. Mais également pendant la Seconde Guerre Mondiale, époque florissante pour le commerce et les échanges avec les allemands. Sous couvert d’une enquête moderne, Asa Larsson nous replonge dans le passé de la Suède, sur ses relations avec l’Allemagne nazie et la collaboration de quelques uns non par conviction mais pas appât du gain.  Les plus bas instincts de certains êtres humains refont surface et lorsqu’il s’agit ensuite de taire les faits, ils ne sont plus à  une manipulation.

Peut être d’une apparence moins fouillée politiquement que le précédent opus, j’ai perçu ce volume comme une transition, une recherche d’équilibre après les événements de La piste noire.

Le jour où Anita envoya tout balader / Katarina Bivald

05 lundi Déc 2016

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famille, Katarina Bivald, projets, rêves

Katarina Bivald - Le jour où Anita envoya tout balader.

Le jour où Anita envoya tout balader / Katarina Bivald. Traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy. Denoël, 2016. 459 pages

L’été de ses dix-huit ans, Anita Grankvist s’était fixé trois objectifs : apprendre à conduire une moto, acheter une maison et devenir complètement indépendante. Presque vingt ans plus tard, Anita n’a toujours pas réalisé ses rêves. Elle mène une petite vie tranquille, seule avec sa fille Emma, et travaille au supermarché local. Le départ d’Emma pour l’université va bouleverser ce quotidien un peu fade.
Anita va devoir gérer quelque chose qui lui a cruellement manqué ces deux dernières décennies : du temps libre. Qu’à cela ne tienne, Anita commence à prendre des leçons de moto, se lance dans un projet impossible, apprend à connaître sa mère légèrement sénile, et tombe follement amoureuse. Finalement, n’est-ce pas merveilleux de réaliser ses rêves d’adolescence à l’approche de la quarantaine ?

Je n’avais pas totalement adhéré à « La bibliothèque des coeurs cabossés« , mais comme d’habitude j’ai été faible et je me suis laissée tenter.

Très honnêtement, vous pouvez vous dispenser de cette lecture qui ne démarre jamais réellement. Le ton est gentillet, plein de bons sentiments en dépit de personnages sensés jouer les « méchants » de l’histoire : quelques hystériques, un journaliste mesquin, une ex jalouse et, voilà ….

Le synopsis n’était pas déplaisant : la remise en cause de sa place en tant que femme lorsque l’enfant s’en va. Un rapide regard en arrière sur les rêves du passé et le désir de se dépasser, de bousculer son quotidien. Mais à l’image de cette ville de Skogahammar, ce roman s’endort sur lui-même et, malgré quelques cours de moto, un projet de Journée de la ville, une romance et quelques bonnes copines sensées nous dérider, l’ambiance ne s’est pas réellement enflammée. Si elle a rencontré des difficultés dans sa situation de mère-célibataire, Anita a su prendre les choses à bras-le-corps et, de la même manière – nonobstant ses hésitations, ses erreurs ou quelques errances face à la maladie de sa mère – il semble évident qu’elle va réussir via quelques pirouettes à atteindre ses rêves. Là où j’ai eu le plus de problème c’est que je me suis ennuyée au cours de ma lecture, sautant parfois un paragraphe avant que je ne m’en rende compte. Comme la Journée de la ville, ce roman joue les belles endormies : quelques éléments sont présents, on vient y faire un tour mais aucune envie d’y revenir.

Joëlle a davantage adhéré à ce roman,

La bibliothèque des coeurs cabossés / Katarina Bivald

13 mercredi Juil 2016

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échanges épistolaires, bibliothèque, Etats-Unis, librarie, rencontre, romans

Katarina Bivald - La bibliothèque des coeurs cabossés.

La bibliothèque des coeurs cabossés /  Katarina Bivald. Traduit du suédois par Carine Bruy. Editions Denoël, 2015. 481 pages.

Tout commence par les lettres que s’envoient deux femmes très différentes : Sara Lindqvist, vingt-huit ans, petit rat de bibliothèque mal dans sa peau, vivant à Haninge en Suède, et Amy Harris, soixante-cinq ans, vieille dame cultivée et solitaire, de Broken Wheel, dans l’Iowa. Après deux ans d’échanges et de conseils à la fois sur la littérature et sur la vie, Sara décide de rendre visite à Amy. Mais, quand elle arrive là-bas, elle apprend avec stupeur qu’Amy est morte.
Elle se retrouve seule et perdue dans cette étrange petite ville américaine. Pour la première fois de sa vie, Sara se fait de vrais amis, et pas uniquement les personnages de ses romans préférés, qui l’aident à monter une librairie avec tous les livres qu’Amy affectionnait tant. Ce sera pour Sara, et pour les habitants attachants et loufoques de Broken Wheel, une véritable renaissance. Et lorsque son visa de trois mois expire, ses nouveaux amis ont une idée géniale et complètement folle pour la faire rester à Broken Wheel…

Rien de nouveau sous le soleil ami lecteur car ce roman vous l’avez vu partout comme moi. Une histoire de lectrices, d’échanges épistolaires et l’espérance d’une rencontre afin d’échanger de vive voix sur ces romans, sur la vie de tous les jours. Cela fait rêver et, pour avoir eu la chance de rencontrer des personnes que je connaissais juste à travers leurs blogs, en France comme à l’étranger, je ne pouvais qu’adhérer à cette idée de départ. Donc, faible que je suis, j’ai fini par céder.

Katarina Bivald ajoute à la situation initiale une grande originalité car lorsque Sara arrive dans cette petite ville, Amy n’est plus là pour partager son toit, ses goûts littéraires et son amour pour les gens de Broken Wheel. Comment débarquant de nulle part, une jeune femme peut-elle s’intégrer pour un séjour prolongé (3 mois) ? Quand vous saurez que cette petite ville est à trifouillis-les-oies, perdue au milieu des champs de maïs, et que la gente demoiselle ne conduit pas, vous vous demandez si cela va juste tourner à l’inventaire de la bibliothèque de la « vieille dame » ? Mais non. Elle a l’intelligence de créer toute une série de personnages tous plus fantasques les uns que les autres (dont Amy a tracé quelques traits à travers ses courriers). Alors oui, cela permet de donner vie au roman. En cherchant à retrouver les écrits, les personnes, à vouloir comprendre les mots d’Amy dont nous découvrons quelques lettres qui entrecoupent le récit, Sara s’intègre – avec difficulté – dans ce village cabossé, presque brisé… L’image du village fantôme n’est plus très loin…. Je me suis laissé gagner par l’ambiance, le tout.

Par contre, la chute est tellement téléguidée que cela gâche en partie le plaisir de lecture. D’un roman assez honnête, l’auteur semble nous entraîner dans une chick lit somme toute banale. Souhaite-t-elle rendre hommage à Helen Fielding ? Peut-être après l’hommage appuyé que son héroïne fait. Alors si l’impulsion était là de prime abord, la fin est très classique. A savourer sur une plage ;0).

Un cri si lointain / Ake Edwardson

11 samedi Juin 2016

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Ake Edwardson, enquête, Erik Winter, Suède

Un Cri Si Lointain

Un cri si lointain / Ake Edwardson. Traduit du suédois par Anna Gibson 10/18, 2004 (Grands Détectives). 520 pages.

La canicule produit de drôles d’effets à Göteborg en cette fin d’été. Tensions exacerbées, violences, affrontements quotidiens dans les rues, la ville est en ébullition. Quant au commissaire Erik Winter, il se laisse pousser les cheveux, fait du vélo et se baigne chaque jour dans la mer, en se demandant combien de temps encore il pourra résister aux pressions d’Angela, qui menacent durement sa vocation de dandy célibataire. Puis, une nuit, le corps d’une inconnue est découvert près d’un lac des environs. La seule piste dont Winter dispose est livrée lors de l’autopsie : cette femme a donné naissance à un enfant.

Soyons juste, je n’avais plus les idées très claires concernant cette lecture que j’ai faite durant mon séjour québécois. Une lecture hachée, avec un léger décalage horaire. J’ai donc repris la dernière page pour me faire une idée de la chute et de mon sentiment général.

Ce n’est pas le meilleur polar que j’ai eu l’occasion de lire, mais le contenu est solide et intrigant. Je me souviens avoir eu parfois très envie de poursuivre cette lecture alors que la fatigue me gagnait ; d’autres passages m’ont semblé plus lents, avec une lecture moins soutenue. Mais revenons à cette enquête.

On suit une équipe de policiers suédois et plus particulièrement le commissaire Erik Winter au tournant de sa vie personnelle dans sa relation avec son amie. Mais là n’est pas le seul problème de Winter dont les parents sont des évadés fiscaux. Les membres de son groupe pourrait être des caricatures mais ne sont que des êtres humains et des reflets de notre société : il y a l’élément féminin, black de surcroit qui se retrouve victime d’une agression raciste (?) qui nous plonge dans notre quotidien et dans la vision que nous avons de l’étranger ou plus exactement considéré comme tel en raison de sa couleur de peau. Son binôme aime jouer les rabats joies, monsieur petites phrases discriminantes, mais l’état de sa collègue le plonge dans un profond marasme. Voici donc quelques-uns des protagonistes afin de vous dresser le tableau. Mais rassurez-vous l’histoire ne tourne pas autour de leurs problèmes existentiels, même si cela influence sans aucun doute leurs comportements et leurs manières de penser.

Car le cadavre qui vient d’être retrouvé les plonge dans bon nombre d’interrogations, tout comme le lecteur avec qui Ake Edwardson joue, distillant des éléments du passé ( ! spoiler ! mais quand se situent réellement les événements qu’il nous narre ?), mais sans être beaucoup plus explicite pour nous. Tout le travail du commissaire et des membres des forces de l’ordre de Göteborg va être de laisser de côté problèmes personnels, canicule et autres effets qui s’emmêlent afin de trouver un début de réponse. Dans cette affaire, il faut à la fois compter sur les autres, mais également sur des intuitions personnelles comme sur la chance.

Une enquête dont les ramifications s’enchevêtrent et qui nous présente une Suède moins idéale que l’image d’Epinal que nous avons d’elle, car nous finirons par découvrir avec Winter que des ramifications terroristes sont liées à cette histoire.

Millénium 4 / David Lagercrantz

27 mardi Oct 2015

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Lisbeth Salander, Mikael Blomkvist, Millénium, Stieg Larsson

Millénium 4. Ce qui ne me tue pas / David Lagercrantz. Roman traduit du suédois par Hege Roel-Rousson. Actes Sud, 2015 (Actes noirs). 482 pages

Elle est une hackeuse de génie. Une justicière impitoyable qui n’obéit qu’à ses propres lois. Il est journaliste d’investigation. Un reporter de la vieille école, persuadé qu’on peut changer le monde avec un article La revue Millénium, c’est toute sa vie. Quand il apprend qu’un chercheur de pointe dans le domaine de l’intelligence artificielle détient peut-être des informations explosives sur les services de renseignements américains, Mikael Blomkvist se dit qu’il tient le scoop dont Millénium et sa carrière ont tant besoin.
Au même moment, Lisbeth Salander tente de pénétrer les serveurs de la NSA. Dix ans après la publication en Suède du premier volume de Millénium, David Lagercrantz livre un thriller d’une actualité brûlante et signe les retrouvailles des personnages cultes créés par Stieg Larsson La saga continue.

Les 1ers volumes sont ici et là.

Même si on sait que ce ne sera pas la même chose, comment résister à cet appel du pied, avec cette suite consacrée au journal Millénium. Car oui, une nouvelle fois le journal est central dans ce volume et oui, vous allez retrouver tous les protagonistes de la saga. 1er petit bémol, la trilogie étant ce qu’elle était et se refermant sur bon nombre d’éléments traités tout au long des volumes, il a fallu à David Lagercrantz recréer une intrigue propre à ce roman (et à la suite évidente…), et je dois avouer que cette mise en place fut un peu longue à mes yeux (200 pages environ). J’ai également eu la sensation qu’il avait moins de punch que les précédents. Impression toute relative peut-être car la suite reprend les grands thèmes de cette série et l’auteur ne démérite pas par son écriture en nous plongeant dans une actualité bien réelle : l’intelligence artificielle, les écoutes des nations et des particuliers, la NSA, les piratages informatiques, j’en passe et des meilleurs. L’auteur y ajoute quelques acteurs de cinéma un peu dépassé et surtout fortement alcoolisé, un enfant autiste surdoué autour duquel l’histoire se noue et se dénoue. Sans oublier les méchants qui ont des pedigree que feu le père de Lisbeth n’aurait pas renié. Au cours de ce volume on en apprend toujours un peu plus sur elle, son enfance et ses habitudes n’ont plus aucun secret pour le lecteur un peu attentif.

Comme d’usage vous remuez le tout et vous obtenez un polar honnête, qui s’intéresse à l’actualité, qui m’a totalement laissé sur le carreau au cours de l’évocation d’équations mathématiques ; indispensables pour notre héroïne elle-même férue de cette matière, elle lui permette de résoudre bien des équations, mais m’ont laissé de marbre.

David Lagercrantz est attentif à ces personnages, au respect de la mémoire de Stieg Larsson, mais ajoute, à mes yeux, une pointe de miévrerie que j’ai bien du mal à imaginer sous la plume de l’auteur d’origine. Néanmoins comme je le disais, l’histoire se tient et l’ensemble est intéressant. Les accrocs de la saga d’origine risquent de rester sur leur faim.

La piste noire / Asa Larsson

24 samedi Oct 2015

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argent sale, Asa Larsson, policie, Rebecka Martinsson, Suède

La piste noire / Asa Larsson. Traduit du suédois par Caroline Berg. Albin Michel, 2015. 457 pages

Une nuit de tempête le cadavre d’une femme assassinée est retrouvé sur le lac gelé de Torneträsk. La victime, comme son frère jumeau, travaillait pour la société minière internationale Kallis Mining, sous les ordres de l’intriguant et richissime PDG, Mauri Kallis. Pour démêler les fils de cette société tentaculaire, les inspecteurs Anna-Maria Mella et Sven-Erik Stalnacke font appel à l’avocate Rebecka Martisson qui, de retour dans sa région natale, vient de décrocher un poste au bureau du procureur.
Une sombre affaire d’argent et de pouvoir, un trio aussi sulfureux que dangereux entraînent Rebecka sur une piste noire.

Je ne sais pas sur quelle planète je me trouvais ces derniers temps, mais je suis passée à côté cette série dont voici le 3ème opus (5 romans sont prévus avec la même héroïne : Rebecka Martisson + quelques personnages récurrents). Les histoires sont indépendantes donc une nouvelle fois pas de soucis pour que je débute avec cet opus, même si, à présent je vais lire les précédents et les suivants (faible, je suis).

Car oui ce roman est bien mené, mais Asa Larsson sait surtout comment intriguer le lecteur en rendant ces personnages proches de nous, des êtres confrontés au quotidien, à leurs faiblesses qu’il soit du bon ou du mauvais côté aux yeux du lecteur. Ainsi 3 images féminines dominent dans cet opus : Rebecka tout d’abord qui a totalement craqué (cf le volume précédent), se retrouve interné puis essaie, pas à pas de se reconstruire, même si chaque pas peut s’avérer un échec. Une femme à qui la réussite était promise et à qui la vie n’a pas fait de cadeau. Elle s’accroche à son travail et à son ancien patron pour qui ses sentiments restent une énigme. Près d’elle, Anna-Maria Mella, enquêtrice, mariée et mère de famille épanouie. Son rapprochement avec Rebecka, les enquêtes qu’elle mène lui permettent de se rendre compte que sa vie est belle en dépit d’un quotidien parfois difficile. Si opposées soient-elles une connivence se crée entre l’intellectuelle et la femme de terrain confrontées au meurtre d’Inna Wattrang, victime ?? Car oui, les interrogations entourent cette femme travaillant pour un groupe reconnu mais décrié dans sa quête d’exploitation de ressources naturelles en Afrique et ailleurs.

C’est par le biais de flash-back (qui m’ont parfois tellement surpris que je savais plus si cela en était ou pas, et plus longs que ceux auxquels nous sommes habitués) que nous allons entrevoir qui est Inna, mais surtout les personnalités de son frère et de leur patron et ami : Mauri Kallis. Les apparences sont toutes plus belles les unes que les autres, mais l’enquête nous entraîne très vite dans un scandale politico-financier, à l’exploitation de pays en voie de développement, du jeu de pouvoirs des uns et des  autres sur les anciennes colonies, le tout mêlé à la vente de secret industriel. Oui cela peut sembler beaucoup mais les affaires que nous découvrons tous les jours dans le monde montrent bien que les scandales se limitent rarement à un fait, tout s’imbrique. Et, c’est l’art de l’auteur de nous montrer et démontrer la facilité avec laquelle une entreprise peut se retrouver dans une situation hors la loi. Et, grâce à cet enchevêtrement, les coupables ne sont pas forcément là où on les attend.

Rassurez-vous, tout est simple à comprendre car si notre enquêtrice a besoin de Rebecka pour démêler les fils juridiques, le langage simple et celui qui lui permet de comprendre les tenants et aboutissants. Si le tout est parfaitement limpide pour le lecteur, cette série reste un thriller nordique où le climat joue lui-aussi son rôle.

Un grand merci aux Editons Albin Michel.

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