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Archives de Catégorie: Traduit de l’anglais (Afrique du Sud)

Philida / André Brink

08 dimanche Mar 2015

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Afrique du Sud, André Brink, Esclavage

Philida / André Brink. Traduit de l’anglais (Afrique du Sud) par Bernard Turle. Actes Sud, 2014. 362 pages.

Afrique du Sud, 1832. La jeune esclave Philida, tricoteuse du domaine Zandvliet, a eu quatre enfants avec François Brink, le fils de son maître. Lorsqu’il se voit contraint d’épouser une femme issue d’une grande famille du Cap, dont la fortune pourrait sauver l’exploitation familiale, François trahit sa promesse d’affranchir Philida, et envisage de la vendre dans le Nord du pays. Celle-ci décide alors d’aller porter plainte contre la famille Brink auprès du protecteur des esclaves.
Tandis que les rumeurs d’une proche émancipation se répandent de la grande ville aux fermes reculées – l’abolition de l’esclavage dans l’Empire britannique sera proclamée en 1833 –, l’opiniâtre Philida brise peu à peu ses entraves au fil d’un chemin jalonné de luttes, de souffrance, de révélations, d’espoir. A partir d’un épisode de son histoire familiale, André Brink compose un roman à la langue poétique, âpre et sensuelle.
Parce qu’il n’est pas de justice sans sincérité, ni d’indépendance sans langage, il orchestre un chœur de voix narratives offrant à chacun l’occasion de dire sa vérité. Murmures, prières et cris scandent ainsi un hymne à la liberté rêvée, qui donne son souffle à ce récit puissant.

Une année charnière dans la vie des esclaves en Afrique du Sud, voilà à quoi nous invite André Brink à travers le destin hors du commun de Philida. Hors du commun, cela semble bien vite dit lorsqu’on ouvre ce roman et que l’on découvre au fil des pages, l’ordinaire de cette toute jeune femme qui depuis sa plus tendre enfance a subi brimades, coups et mensonges. Mais c’est bien là ces moindres maux comme nous allons le découvrir tout au long de ce roman fort et attachant donc la langue chante et tente de nous redonner l’atmosphère et les mots de ces années 1832-1833.

Car Philida écoute depuis son enfance les histoires et vit au quotidien l’esclavage. Lorsque ses maîtres décident de la vendre elle et ses enfants afin d’effacer la « jeunesse » d’un de leur fils, Philida décide d’essayer de faire quelque chose, d’aller voir la justice de son pays, elle à qui François a promis, l’émancipation et des souliers … Alors elle part et dans la prison où elle attend le témoignage de François comme sur le chemin du retour, elle se remémore pour nous les événements marquants qui ont jalonné sa vie : les punitions à outrance pour un oui, pour un non, la pendaison d’Abraham, et le jour où François l’a emmené dans le bosquet de bambous. Mais elle tait aussi tant de choses que nous allons découvrir à travers des 3 autres protagonistes essentiels de cette histoires : François, son père et la seule femme noire libre de cette plantation qui sait tout sur tout, qui va lui donner ces histoires (comme son histoire) et l’aider à aller au-devant de son futur. 3 autres personnages qui nous disent parfois ce que Philida ne peut raconter, qui parlent d’un autre point de vue : le quotidien de cette plantation viticole, la vie des blancs et leur vision.  Un tout essentiel.

Car ces voix mélangées donnent une vérité sur cette période, qui déjà sent son déclin. Certains l’ont déjà assimilé, d’autres font plus ou moins le gros dos. Tout dépend pour les blancs de leur niveau social, de leurs conditions de vie. De la même manière, certains des esclaves ont un métier et ont la possibilité de l’exploiter, comme d’autres espèrent encore : grâce à leur foi ou au fol espoir qui réside dans leur prochaine liberté.

Un texte parfois âpre dans les mots et situations mais où l’espoir ne baisse jamais les bras grâce à la lumineuse présence de Philida, mais également celle de Petronella dans un premier temps puis de Labyn, le menuisier qui par leurs expériences et leur maturité vont l’aider à s’affranchir et pas seulement aux yeux de la loi.

Complexité des relations sur la terre de l’apartheid

20 samedi Déc 2008

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L’Eglise des pas perdus / Rosamund Halen. Traduit de l’anglais (Afrique du Sud) par Judith Roze. Sabine Wespieser Editeur (Le livre de Poche), 2008. 284 pages
Quand Catherine King s’aventure dans la nuit pour examiner les ossements humains mystérieusement apparus devant l’église de sa propriété, son amie Maria Dlamini la suit. C’est la fin de l’apartheid. Les deux femmes ont été élevées ensemble,près de soixante-dix ans auparavant, dans cette ferme au nord-est de Johannesburg : le père de Catherine en était le propriétaire et la mère de Maria, la cuisinière noire.
Très tôt, la vie les a séparées. Maria est restée à la ferme, tandis que Catherine a été contrainte de partir en Angleterre. À son retour, vingt ans plus tard, la ferme a été achetée par un couple, Tom et Isobel Fyncham. Entre Catherine et Tom, c’est le coup de foudre…
Roman du retour au pays natal, de la trahison et de la réconciliation, L’Église des pas perdus est un livre au suspense impeccablement orchestré, aux descriptions somptueuses,qui dit la complexité des relations entre les êtres sur la terre de l’apartheid.

Je dois avouer que le premier chapitre de ma lecture me laissait sceptique. Je m’interrogeais sur l’intérêt de cet ouvrage y voyant un roman cousu de fil blanc, imaginant déjà avoir tout compris. Pas du tout.
Une fois les 2 personnages principaux présentés : Catherine, la blanche & Maria la noire, l’auteur nous entraîne dans leur passé, leur enfance, leur complicité et leurs jeux. Vient ensuite la séparation
.
La vie de Maria se poursuit, elle veille sur leur domaine, leurs souvenirs et demeure le lien de Catherine avec son enfance et ces courtes années de bonheur. Leurs retrouvailles à la mort du père de Catherine, tant attendu par Maria, se trouvent bouleversées par Tom, le nouveau propriétaire de la ferme dont Katie s’éprend.
Déjà jugé dans leur enfance, la complicité de ces deux femmes se retrouvent à nouveau sous les feux des critiques des blancs, et vient s’y ajouter cette relation avec un homme marié que les blancs ne peuvent que juger.
L’apartheid est décrit avec délicatesse, la violence des mots est plus forte que le reste, mais laisse planer la haïne et l’incompréhension qui demeurent. L’apartheid est présente mais en filigrane et la place de la relation amoureuse domine. Qui est Tom ? Voilà ce que cherche à découvrir Katie. Paralèlement elle va découvrir une partie de la vie de son père durant ces années d’éloignement.
Mais l’histoire serait sans doute trop simple, si un autre jeune homme ne trouvait pas sa place dans cette histoire : Hendrik, jeune Afrikaner, qui n’ose avouer ses sentiments à Katie, qui attend son retour sans la connaître et veillera sur elle.
L’ouvrage s’est ouvert sur la découverte d’ossements, et bien que plongé dans l’histoire de ses personnages, vous cherchez à les identifier, à découvrir ce que sera la chute. Rosamund Haden a l’art et la manière d’avoir suscité votre curiosité avant de vous plonger dans l’histoire de ses personnages, alors qu’une petite pique poursuit votre curiosité.
Le retour au présent et la chute n’en seront que plus intéressante.
Bravo ! L’auteur a su admirablement nous raconter cette histoire tout en nous donnant des informations sur la vie en Afrique du Sud.

L’avis d’Amanda (lecture datant de la fin 2007), d’Alexandra,

Ouvrage reçu dans le cadre d’une  opération promotionnelle pour Le Livre de Poche.

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