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Henning Mankell - Le Chinois.Le Chinois / Henning Mankell. Traduit du suédois par Rémi Cassaigne. Points,2013.

Une tache écarlate sur la neige. Plus loin, une jambe… En tout, dix-neuf personnes massacrées à l’arme blanche à Hesjövallen. Selon les médias, un psychopathe a frappé. Pour la juge Birgitta Roslin, tout est trop bien organisé. Sa seule piste: un ruban rouge chinois. Indice qui la mène jusqu’à Pékin, dans les familles des émigrés du siècle dernier. Les humiliés auraient-ils pris leur revanche ?

Je m’attendais à retrouver le commissaire Wallander mais connaissant mal la bibliographie d’Henning Mankell, je l’ai attendu en vain :). Du coup est-ce pour cela que j’ai trouvé cette histoire assez déroutante, ou à cause du traitement de l’ouvrage qui nous promène entre le XXème siècle et la fin du XIXème, de la Suède, en passant par la Chine ou les Etats Unis ? Je ne sais pas mais en dépit de tout cela, l’auteur m’a permis de découvrir cette traite inhumaine, et comme toujours la folie humaine qui pousse certains à humilier les plus humbles que soi. En nous emmenant en Chine, Henning Mankell montre également des facettes bien moins communistes que les images de façade. Dans ce pays comme partout, l’argent reste le maître absolu, saupoudré de la peur et de la force des autorités que les résidents et que notre juge va rencontrer dans une moindre mesure au cours d’un de ces voyages.

Cette juge permet également à l’auteur de nous montrer l’envers du décor dans ce milieu méconnu en France et encore plus étranger s’agissant du modèle suédois. L’héroïne n’en reste pas moins femme, mère et les années passant, les interrogations se succèdent. A priori je n’ai pas vu d’autres romans consacrés à cette juge et les interrogations demeurent sur la manière dont il aurait pu faire évoluer ce personnage, et quel type d’enquêtes elle aurait pu être mêlée.

L’avis d’un lecteur plus connaisseur que moi concernant l’auteur et son oeuvre.