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Elizabeth Harrower - Un certain monde.Un certain monde / Elizabeth Harrower. Traduit de l’anglais (Australie) par Paule Guivarch. Rivages, 2015. 268 pages.

« C’était une matinée parfaite, d’une beauté originelle, et chaque feuille reflétait le soleil. Le ciel était immense.  » Zoe, Russell, Stephen et Anna. Quatre jeunes gens à l’aube de leur existence, dans le Sydney d’après-guerre. Zoe et Russell sont frère et soeur, Anna et Stephen aussi : les uns sont issus d’une lignée qui leur promet un avenir radieux ; les autres doivent surmonter le passé. Mais le destin se plaît à faire mentir les certitudes.
Avec une sensibilité digne de Jane Austen, Elizabeth Harrower raconte l’ivresse du grand amour, les désillusions dont on prend la pleine mesure toujours à contretemps. En apparence, elle choisit le prisme de l’infime. Pourtant, une ambition plus ample se dessine dans ce roman bouleversant : écrire la vie.

Tout dans ce roman semblait être là pour me plaire : le sujet, l’errance du temps, la vie et les incertitudes du destin. Et bien, je dois avouer m’être ennuyée plusieurs fois malgré tout. Alors j’ai cherché à comprendre le pourquoi du comment mais il est toujours délicat de toucher du doigt ce qui nous fait aimer ou pas un roman.

Sans doute est-ce, aujourd’hui, un style auquel je n’ai pas adhéré. Le sujet qui aurait dû me plaire m’a totalement laissé de marbre et les errances des uns et des autres encore plus. Il me paraissait évident que certains personnages étaient amoureux. La tournure des événements, le jeu du destin et la certitude de certains personnages m’ont laissé craindre le pire et nous n’en sommes pas passés loin (désolée d’être aussi peu claire, mais en dépit des évidences, je ne souhaite pas dévoiler les tenants et aboutissants).

Je n’ai retenu que fort peu de choses de ce roman, et il ne s’agit que de gros traits (qui risquent de m’attirer bien des foudres). L’éducation, le libre arbitre permet aux adultes qui l’ont vécu d’être plus altruistes, de s’intéresser davantage aux autres et d’être davantage soumis dans leur couple -je vous avais prévenu que c’était très tiré par les cheveux-. Bref en dépit de leur force de caractère initial, de leur intérêt pour les autres, ils ne savent pas plus que quiconque être heureux. Les faibles ne sont pas forcément ceux qu’on croit ; la première apparence est souvent trompeuse.

Bon comme toujours, je ne m’avoue pas vaincue et, sans doute, vais-je essayer de lire un autre roman d’Elizabeth Harrower qui, si elle est tombée quelque peu en désuétude, doit néanmoins avoir un petit quelque chose pour avoir plu à tant de lecteurs.