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Les derniers jours de Rabbit Hayes / Anna McPartlin Traduit de l’anglais par Valérie Le Plouhinec. Pocket, 2017. 474 pages
Neuf jours. C’est ce qu’il reste à vivre à Mia Hayes, surnommée affectueusement « Rabbit ». Neuf jours, après plusieurs mois de combat – parce que Rabbit est une battante, une Irlandaise bien trempée. À son chevet, famille et proches se relaient en un joyeux ballet de souvenirs. Entre silences, gaffes et fous rires, toute la vie de Rabbit ressurgit alors : l’enfance, l’adolescence, Johnny son grand amour, et Juliet, sa fille de 12 ans – une certaine idée du bonheur… Au fil des jours, tous s’interrogent sur leur vie et accompagnent Rabbit dans un voyage émotionnel d’une grande intensité. Quel meilleur bagage pour partir vers la lumière ?
Ce roman est à l’image de cette couverture : une toile de fonds un peu sombre, agrémentée de capsules d’étincelles, de lumières et d’éclats de rires. La chute nous la connaissons, le titre nous la donne et le mystère n’en est pas un dès les premières pages. Toute la sensibilité de l’auteur est de parler des derniers jours de son personnage principal en nous racontant son combat contre la maladie, phases de rémission jusqu’à ces ultimes jours qui voient se réunir autour d’elle ses proches et amis. Chacun sait que la fin est inéluctable mais tous cherchent à se battre contre cette mort avec leurs moyens : espoir, cris de rage, pleurs, mais surtout de grands éclats de rire comme il y en a toujours eu dans cette famille qui n’a pas été exclue des travers du quotidien avec ses hauts et ses bas.
Mia Hayes dite Rabbit, la petite dernière n’était pas la dernière à pimenter la vie de son entourage et elle entend bien jusqu’à cette dernière minute faire preuve de courage et de dérision même si les forces lui manquent plus que de raisons. Alors que son entourage s’affole, elle revit une partie de son passé et plus particulièrement son adolescence, sa découverte de la musique via le groupe de son frère et son grand amour qui fut le chanteur du groupe. Mais Rabbit se pose des questions beaucoup plus terre à terre car elle sait que dans les quelques heures qu’il lui reste elle doit dire adieu à ses proches et surtout à sa fille Juliet et trouver pour cette pré adolescente une solution pour son avenir, avec l’accord de chacun des membres de la tribu.
Humour noir parfois pour cette famille un peu secouée -dans tous les sens du terme- mais on le serait pour beaucoup moins que cela. En moins de 500 pages Anna McPartlin nous fait partager leur univers, leurs doutes ainsi que des éclats de rire.
Pas le pays des bisounours, mais sensible et facile à lire en dépit d’un sujet auquel nous appréhendons tous à être confronté : la perte d’un être cher.
L’émouvant billet de Jules,
Oh merci pour le partage de mon billet! 🙂 Un roman émouvant pour moi. J’ai perdu ma maman suite à un long cancer alors cela m’a rappel beaucoup de souvenirs!
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Je t’en prie Jules. La sincérité de ton billet face à ce cancer faisait réellement écho à ce roman.
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