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Miss Peregrine et les enfants particuliers. 2. Hollow City / Ransom Riggs. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Sidonie Van de Dries. Bayard, 2016.432 + 502 pages
Jacob Portman, seize ans, écoute depuis son enfance les récits fabuleux de son grand-père. Ce dernier, un juif polonais, a passé une partie de sa vie sur une minuscule île du pays de Galles, où ses parents l’avaient envoyé pour le protéger de la menace nazie. Le jeune Abe Portman y a été recueilli par Miss Peregrine Faucon, la directrice d’un orphelinat pour enfants « particuliers ». Abe y côtoyait une ribambelle d’enfants doués de capacités surnaturelles, censées les protéger des « Monstres ».
Un soir, Jacob trouve son grand-père mortellement blessé par une créature qui s’enfuit sous ses yeux. Bouleversé, il part en quête de la vérité sur l’île si chère à son grand-père. En découvrant le pensionnat en ruines, il n’a plus aucun doute : les enfants particuliers ont réellement existé. Mais étaient-ils dangereux ? Pourquoi vivaient-ils ainsi reclus, cachés de tous ?
C’est grâce au cinéma que j’ai découvert ces ouvrages de Ransom Riggs. Et, après avoir lu les 2 premiers volumes (le 3ème m’attend), je dois avouer que l’adaptation resserrée pour une fois ne pâtit pas de cette relecture, même si elle a dû surprendre plus d’un lecteur par les échanges de quelques personnages (et autres changements), même si sur le fonds, l’histoire demeure.
Ces romans s’adressent à la base aux plus jeunes, faisant la part belle au regard des autres sur les différences. En plongeant son histoire en parallèle avec Jacob (le grand-père d’Abe), qui a dû doublement fuir : par sa judéité et par sa différence, l’auteur rappelle les méfaits du nazisme et les expériences qu’ils ont menées via les propres monstres créés par l’auteur. Bien entendu on ne peut s’empêcher de voir à travers ces jeunes particuliers, la résistance. On retrouve tous ces éléments dans ces volumes et, bien entendu les liens familiaux plus ou moins larges. La relation très profonde entre le jeune Abe et son grand-père, les liens qui se sont créés entre ces particuliers et leurs protectrices. Cette saga est également propre à plaire au plus grand nombre par son univers fantastique et la réutilisation de la notion de voyage à travers le temps via ces boucles devant permettre de protéger ces jeunes gens différents. Une chose est certaine, en utilisant différents univers de la fantasy (au sens large) l’auteur virevolte et nous permet de le suivre dans un univers à la fois étrange et terriblement réel.
Mais ce sentiment fut là avant tout dans le second volume. Le 1er fut, pour moi, un poil en-dessous car il ne fait presque que présenter cet univers et son personnage principal. Je n’ai fait qu’apercevoir le potentiel alors et, je suis ravie d’avoir poursuivie ma lecture, recherchant en grande partie les éléments absents du film. Une nouvelle fois, le scénario est différent, mais on retrouve des éléments et la place des directrices et l’histoire de ces mondes s’étoffe.
Ravie par avance de poursuivre très bientôt ma lecture.
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