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Meurtre dans un fauteuil / P.D. James. Le Livre de Poche, 2006. 377 pages
Adam Dalgliesh, un des plus fins limiers de Scotland Yard, a reçu une lettre d’un vieil ami l’invitant à lui rendre visite. Lorsqu’il arrive à Toynton Manor – l’institution pour handicapés dont son ami est l’aumônier -, Dalgliesh apprend la triste nouvelle : le père Baddeley est mort et enterré. Dalgliesh ne croit guère à une crise cardiaque. Aussi s’attarde-t-il dans cette étrange demeure. Très vite, Toynton Manor lui apparaît comme un repaire où les intrigues, les haines, les jalousies créent une atmosphère irrespirable. La série de morts mystérieuses qui s’ensuivent ne fait que confirmer ses soupçons…
Une petite série de policiers qui se laissent lire entre deux trains, une grève des transports et de la fatigue. Ce roman de P.D. James n’échappe pas à la règle (non que j’en ai lu beaucoup), mais il se lit facilement.
Cet épisode a un petit air suranné et, même si la « date » des déroulements des faits n’est pas celle d’aujourd’hui, j’ai eu cette sensation de manière assez exacerbée ; sans doute est-ce volontaire avec la personnalité du maître des lieux de Toyton Manor qui semble vouloir être hors du temps, tout en sachant pertinemment utiliser les aspects modernes de son époque pour son confort personnel. L’histoire semble osciller tantôt avec la France et l’Angleterre, dans les faits mais également dans l’écriture. Plusieurs fois je me suis demandée si nous nous trouvions bien en Angleterre ou bien dans le sud de la France. Etrange sensation. Peut-être était-ce volontaire de la part de l’auteur afin de mieux égarer son lecteur ?
Tous ses personnages valides ou handicapés sont parfois de véritables caricatures ; vivants ou morts, une rapide ébauche de leur histoire ou caractère nous est donnée, et tous semblent des coupables potentiels à l’exception des personnes en fauteuils roulants (mais sait-on jamais me direz-vous. Non je cherche à vous égarer, je l’avoue…). Adam Dalgliesh, prudent et se remettant difficilement de sa maladie, prend le temps d’explorer chaque piste, d’écouter chaque membre de cette étrange famille, bien prompte à raconter les petits travers des uns et des autres. Car, comme dans toute famille qui se respecte, les secrets des uns et des autres pullulent et se télescopent parfois. Mais il est rare que les décès se multiplient par accident ou mort naturelle avec une telle fréquence.
Un coin tranquille dans la campagne anglaise, bordée de falaises, isolé du premier village, un manoir dédié à des malades dépendant d’un personnel médical ayant eu tous (ou presque) rapport avec la justice, un responsable sain d’esprit ?, des accidents / incidents à répétition. Et quand parfois la brume, l’orage s’en mêle, tous les éléments sont réunis pour susciter l’intérêt.
Pas mon préféré même si j’ai apprécié le côté suranné (toujours plus ou moins présent chez James, non ?).
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Je ne sais pas car je n’ai dû lire que 2 romans de cette auteur. Le premier fut son dernier (sauf erreur) « Pemberley » et je l’ai trouvé surtout bien poussif et celui-ci.
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Je n’ai pas lu « Pemberley » (je suis pas trop J. Austen) mais je te recommande « Le phare », « La salle du crime » et beaucoup d’autres.
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Je note, je note ; enfin j’ai surtout ce blog pour m’aider dans mes lectures des années futures ou des rencontres occasionnelles. Merci 🙂
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Pingback: A year in England – Récapitulatif | Plaisirs à cultiver
Je n’ai pas souvent lu PD James mais je me retrouve parfaitement dans ton billet.
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Comme je le disais, je pense n’en avoir lu que 2 dont pas le plus fameux sans doute et celui-ci. Ce n’est pas une lecture désagréable, mais vu les bons policiers qui sont parus ces dernières années, c’est vraiment le hasard qui me fait lire PD James.
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