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Fantasy, Jonathan Strange, Magie, Norell, Prix Hugo, Suzanna Clarke
Jonathan Strange & Mr Norrell / Susanna Clarke. Roman traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) par Isabelle D. Philippe. Robert Laffont, 2007. 843 pages
1806. Dans une Angleterre usée par les guerres napoléoniennes, un magicien à l’ancienne mode, Mr Norrell, offre ses services afin d’empêcher l’avancée de la flotte française. En quelques jours, les Anglais ont repris l’avantage. Norrell devient la coqueluche du pays. C’est alors qu’il fait la connaissance d’un jeune et brillant magicien, Jonathan Strange. Ensemble, les deux hommes vont éblouir l’Angleterre par leurs prouesses. Jusqu’à ce que l’audacieux Strange, attiré par les aspects les plus sombres de la magie, provoque la colère de Mr Norrell…
Plusieurs fois ce beau pavé m’a fait de l’oeil à la bibliothèque et je l’ai reposé. Puis, un jour, j’ai craqué. Sa taille ne me faisait pas peur (grand format), la couverture renforcée par les soins de la bib., ouillle, la bête fait son poids et je n’ai jamais eu envie (si ce n’est dans les 250-300 dernières pages) de le prendre dans mon sac. Bref il devait attendre que je rentre du travail et que je trouve le loisir de lui consacrer du temps. Il est parti avec des points négatifs et les 150 premières pages ne m’ont pas aidé à accélérer le rythme. Que ce fut long…. de poser le décor, de nous présenter Mr Norrell et d’arriver enfin à un épisode susceptible d’attirer l’attention sur lui comme à m’y intéresser. Mais *pouf* tout cela disparaissait comme toutes les illusions qu’il utilisera un peu plus tard dans la campagne militaire. 2nd épisode pertinent et re- *pouf*. Alors oui, ce livre a joué avec ma patience.
Oui, cet ouvrage est indéniablement bien écrit, dans un style choisi et en référence à des auteurs anglais pour la période concernée. Oui, l’auteur s’adonne à fonds à sa passion, nous faisant de longs laïus de bas de pages, parfois pertinents et parfois juste pour le plaisir de nous citer une bibliographie créée de toutes pièces. Les références historiques semblent pertinentes (je ne suis pas spécialiste de la période napoléonienne, ni de tout autre période d’ailleurs), mais me raconter moult détails de la vie des militaires et particulièrement concernant Lord Wellington m’a laissé tout à fait indifférente. Fort heureusement, la magie pratiquée par Strange permettait de faire avancer un tantinet l’action et permet de montrer son enthousiasme et sa différence (déjà bien présente) avec Mr Norell. Bref les détails, le rendu de la période, des salons ou des scènes de guerre si bien reconstituées soient-elles m’ont laissé tout à fait hermétique, me laissant à penser que ce n’est pas cela que j’attendais d’un ouvrage de fantasy, récompensé par nombre de prix et encensé par des auteurs reconnus.
Heureusement je suis fort têtue et curieuse plus que de raison lorsqu’il s’agit de romans entamé, ce qui m’a permis d’aller jusqu’au bout de cet ouvrage dont, comme je l’ai mentionné, les dernières 300 pages m’ont ravies. Suzanne Clarke montre enfin la conclusion de tous les jalons qu’elle a posés tout au long de son roman fleuve, et je suis satisfaite d’être allée jusqu’au bout. Quant à savoir si le film ou la série en cours de tournage vont me passionner, cela reste un mystère. Un dernier point, je n’ai pas trouvé la 4ème de couverture fidèle au contenu ; oui les magiciens s’opposent mais lecteurs n’attend pas des combats oniriques entre magiciens.
Les avis divergent, cela semble du tout ou rien : Karine:), Laurence et Coeur de Chêne n’étaient pas d’accord à sa sortie en français, car vous l’aurez remarqué ce livre n’est pas un perdreau de l’année.
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Malgré la fin positive de ton billet, je n’ai pas du tout envie de m’attaquer à ce pavé qui semble bien long à démarrer. Je crois que je préfèrerais regarder la série !
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Oui c’est très long par moment. Je vais certainement jeter un coup d’oeil à l’adaptation.
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