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Les désastreuses aventures des Orphelins Baudelaire. Tome VI : Ascenseur pour la peur. TomeVII : L’arbre aux corbeaux. Tome VIII : Panique à la clinique / Lemony Snicket. Traduction de Rose-Marie Vassallo. Illustrations de Brett Helquist. Nathan, 2004-2005. 246 + 254 + 252 pages. 4*

VI. Au cours de cet épisode, aussi vertigineux que sombre, Violette, Klaus et Prunille Baudelaire vont affronter tour à tour un escalier obscur, un souterrain obscur, un cagibi obscur, deux cages obscures, trois initiales obscures, quatre ou cinq trompe-l’œil et impostures, sans parler d’un repas tout au saumon, ni de divers autres poissons, vrais ou faux.

VII. Nul être normalement constitué ne saurait prendre plaisir à ce lugubre récit, relatant par le menu le bref séjour des orphelins Baudelaire dans la sinistre petite ville de V D. C. Honnêtement, je vois mal qui pourrait souhaiter lire ces pages truffées de détails détestables, tels qu’une fontaine crachouillante, des corbeaux marmottant dans leur bec, un journal bourré d’erreurs, une foule en colère, des chapeaux farfelus et une montagne de vaisselle sale.

VIII. La raison en est qu’il relate le pire épisode à ce jour de la vie des orphelins Baudelaire – leur bref passage dans une clinique véreuse -, ce qui en fait l’ouvrage le plus sinistre jamais publié depuis l’invention de l’imprimerie. C’est bien simple, dans ce volume, tout est détestable d’un bout à l’autre : un télégramme sans réponse, une opération sans raison, des ballons en forme de cour, une rengaine à donner la migraine, des chirurgiens qui n’en sont pas et des informations troublantes au sujet d’un incendie.

 

 

Après nous avoir fait croiser les inombrables farfelus de la famille Baudelaire, susceptibles de les adopter, leur auteur nous a entraîné à leur suite dans des lieux tous plus étranges les uns que les autres : des lieux où leur petite vie paisible du passé fut totalement oublié, où on leur demanda de travailler même s’ils sont encore des enfants. Un lieu où l’étude était mise à mal par l’égocentrisme du directeur ou les manies de professeurs mais qui leur valut la rencontre avec d’autres orphelins tout aussi riches qu’eux mais néanmoins tout aussi dépourvu qu’eux et qui attirent l’attention de leur ennemi de toujours le Comte Olaf. Isadora et Duncan ont découvert des éléments le concernant mais n’ont pas le temps de leur raconter que déjà ils disparaissent.

La suite dans ce volume VI (mais également dans les suivants) les amènent chez un ancien ami de leurs parents, qui acceptent de leur servir de tuteur parce que cela est in. C’est un monde d’adultes dont plus de 90% est inapte à toute vie sociale que nous décrit l’auteur, plus intéressé par leur propre ego que par l’écoute d’enfants ou la réelle volonté d’accorder à leur bien être tout intérêt. Bien entendu pour le plus grand plaisir du lecteur qui voit dans ce monde d’adultes une image à la hauteur des enfants.

Une nouvelle fois les jeunes Baudelaire font preuve de bon sens, à propos, et bataillent au quotidien pour contrer leur ennemi et retrouver leurs nouveaux amis ainsi que les élements  qu’ils ont élucidés. Un court instant de retrouvailles avec les Beaudraps, une courte piste qui va entraîner les orphelins Baudelaire dans un nouveau monde abracabrandesque puisqu’ils se retrouvent dans une ville vieillissante, entièrement dédiée aux corbeaux et où les lois sont toutes plus abrutissantes les unes que les autres.

De nouvelles pistes s’ouvrent à eux et se referment quasi immédiatement, mais l’intrigue avance et c’est bien ce que recherche le lecteur. Le Comte Olaf en dépit de ses nombreux acolytes semblent, à la manière d’un petit poucet, mais bien involontairement, laisser échapper des indices toujours plus nombreux. Ses déguisements et le nombre de ses complices augmentent mais malgré tous les obstacles nos trois jeunes héros poursuivent leur chemin : Klaus fête tristement son anniversaire pendant que Prunille devient autonome au niveau de la marche. Tous trois sont accusés de complicité de meurtre et s’échappent, poursuivant leur quête afin de découvrir l’explication de V.D.C. Une rencontre avec une équipe portant cet acronyme les entraîne dans une clinique où des archives pourraient les aider au vu du dossier établi concernant leur famille. Mais Olaf entend parler de ce dossier et les ennuis se poursuivent.

Voilà une suite qui s’agite davantage, ce qui n’est pas pour me déplaire. En dépit de ses éléments, et de l’intérêt que je porte à cette série, je ne pense pas, une fois terminée, que j’aurais envie de la relire en raison de certaines longueurs à mon sens. J’aime la litérature jeunesse, mais celle-ci présente quelques défauts…