Et bien, me voici presque prête pour le Challenge de Levraoueg, dites-moi, mais bien involontairement :)).
Ce livre a atterri entre mes mains suite à la défection d’une bloggueuse à qui il était destiné. Fashion dans sa grande bonté n’a pas voulu repartir avec, et voilà il s’est retrouvé chez moi, la semaine passée.
De prime abord, vous vous dites (enfin pour cela il faudrait ne pas avoir lu les avis de certaines personnes lol), en lisant la 4ème : Au secours ! Cela sent le réchauffé cette histoire de photo d’école et de camarades dont on souhaite connaître la vie 30 ans plus tard pffft un goût de « Avis de recherche » (émission des années 80, je précise pour les plus jeunes) ou de Patriiiiiiiiiick. Si en plus, comme moi, vous avez lu cette enquête se déroulant dans le monde politique, vous vous posez des questions sur la bonne ou mauvaise pioche que vous avez faîte.

Et bien, … tous vos préjugés sont faux. Cela fait longtemps que je n’avais pas lu un livre d’un auteur français contemporain, dont je trouve la plume fluide, dont le roman n’est pas tiré par les cheveux et mêlé d’invraisemblance. C’est une excellente surprise !!!
En suivant François Heurtevent qui se retrouve, quasi dans la peu de Mr tout le monde au lendemain de son échec électoral, nous allons découvrir par un jeu habile mêlé de souvenirs, de son passé dans sa construction politique et de ses rencontres présentes avec quelques uns de ses anciens camarades de classe, la vie de cet homme mais également les turpitudes de quelques specimen du genre humain. Tout est si légèrement amené (bien loin des gros sabots de certains « raconteurs »), si bien imbriqué que l’on suit cette histoire avec facilité. Comment l’auteur va-t-il nous amener la chute en dépit de cette histoire politique et de cette recherche du passé  ? Et bien je dois vous avouer que je ne me suis jamais posée la question au cours de ma lecture, c’est vous dire la place que les différents intervenants ont pris, l’intérêt sur ce(s) regard(s) en arrière tout en poursuivant sa vie.
Bien entendu son personnage bénéficie d’heureuses conjonctures, mais néanmoins rien n’est risible ou impossible.
En dépit des nombreux billets sur son ouvrage précédent, je n’avais pas pris la peine de découvrir Antoine Laurain, mais si sa plume est toujours aussi inspirée*, je me demande ce que j’attends pour lire « Fume et tue » & « Ailleurs si j’y suis » (*la réponse à cette question est positive dixit Fashion)

Pour ceux qui n’ont pas suivi  😀

Carrefour des nostalgies : roman / Antoine Laurain. Le Passage, 2009. 301 pages.
François Heurtevent a perdu les élections.
Il n’est plus que l’ex-député-maire Heurtevent. Un citoyen ordinaire. Son téléphone ne sonne plus et son agenda est désormais vide… Depuis sa défaite, des souvenirs se bousculent dans sa tête. Principalement ceux liés à André Dercours, dit  » Derk « , un vieux routier de la politique, auprès duquel il commença sa carrière au début des années quatre-vingt. Parmi les cartons qui reviennent de sa mairie, il découvre une photo de classe du cours Levert, vieille de trente ans, sur laquelle il a du mal à se reconnaître.
Une question lui traverse l’esprit : que sont devenus les adolescents de la photo ? Le voilà qui s’installe dans l’ancien appartement de Dercours et convoque un ami des services secrets pour retrouver les coordonnées de ses anciens camarades. Clément Jacquier est devenu réalisateur de films érotiques, Delphine Poisson est coiffeuse, Jérôme Auberpie est entré dans les ordres… De rencontres en hasards, sa promenade le mènera jusqu’aux comptes à numéro de Genève, jusqu’aux secrets qui n’auraient jamais dû être dévoilés.
Ceux qui dorment dans les vieux dossiers et parfois même dans les puces des ordinateurs…