Il ya quelques années, j’écumais au hasard ma bibliothèque et j’avais trouvé tout une série qui me plaisait bien. J’ai essayé de la retrouver quelques années plus tard chez mon libraire de quartier avec comme seuls indices : – ma mémoire trouée 😦 [on ne rit pas ; enfin pas trop SVP],

– que le rayonnage où je trouvais cette série se trouvait (j’en étais certaine) dans les P puisqu’en parallèle j’avais commencé à écluser les Ian Pears,

-c’était un policier sympa, – cela se déroulait en Egypte et parallèlement à leurs fouilles, nos héros (un couple) résolvaient des énigmes,

– leur fils s’appelait Ramsès…

Bon comme je ne retrouvais pas, je me faisais une raison, mais bon…

Et comme d’habitude, ma bibliothèque avait modifié l’emplacement de ses rayonnages (cf expansion de son fonds) donc mes réflexes en automatique s’avéraient vains (quand je vous disais que les libraires ne devaient absolument pas changé leurs tables de présentation, pfft !!)

Et puis un soir, le groupe de parisienne (oui les hommes se font rare pour nos sorties, nous nous demandons bien pourquoi ???) est allée voir un chef d’oeuvre attendu depuis de longues semaines et c’est là que grâce à mon aide mémoire perso, j’ai pu retrouver ma saga…


Tadam…

C’est donc avec plaisir que j’ai repris cette lecture, même si je pense que, si mes souvenirs sont bons (hum) les prochaines devraient trouver un rythme plus enlevé que dans ce premier volume.

A mes yeux, cet épisode plante le décor de l’ensemble. Sont présents bon nombre de points qui font le charme de ce type de saga : une jeune femme abandonnée qui trouve le soutien d’une « presque vieille fille « (vu l’époque, c’est 30 ans), Amélia Peabody, au caractère entier,  qui a décidé de découvrir les merveilles des civilisations que son père étudiait. Elles se rendent en Egypte, rencontrent 2 frères dont l’un, Radcliffe Emerson,  ténébreux, a un caractère aussi direct qu’Amélia ce qui donne de savoureux échanges entre ces êtres  intelligents et têtus.

Ne pas oublier que ces 2 frères effectuent des fouilles archéologiques. 

Se retrouvant pas hasard sur le site de l’antique capitale d’Akhenaton, nos héros sont confrontés à une momie ainsi qu’à leurs sentiments.

Comme je le disais précédemment, le fait que nous rencontrions pour la première fois ces personnages laissent parfois un sentiment de flottement dans le déroulement de ce volume. Les suivants sont plus impulsifs. Le fait de connaître nos personnages, d’attendre les querelles du couple Peabody-Radcliffe, liées à leurs caractères, à leurs opinions tranchées qu’ils s’agissent de politique ou autre font le charme de la série.

Enfin ces histoires s’appuient sur un pays où les événements politiques se juxtaposent aux intrigues sans jamais que le lecteur ait le sentiment qu’on essaie de lui faire prendre des vessies pour des lanternes. L’auteur connaît son sujet et crée une oeuvre de fiction en s’appuyant sur l’histoire.

Si vous êtes un peu sceptique à la lecture de ce premier volume, je ne peux donc que vous encouragez à poursuivre. Je suis certaine que vous ne le regretterez absolument pas !


Demain, direction la bibliothèque, mon libraire… Je veux poursuivre ma relecture et sans doute lire des épisodes encore inconnus de mes neurones défaillants…

 

Un crocodile sur un banc de sable / Elizabeth Peters. Traduit par Louis de Pierrefeu. Le livre de poche, 2001. 314 pages.

Sur la pente en contrebas se tenait la Chose sans Nom, immobile et livide à la clarté des étoiles. La pleine lune projetait sur elle une lumière sans ombre. Il n’y avait pas à s’y tromper : c’était bien elle. Je discernai presque le motif des bandelettes qui enserraient sa poitrine. Sa tête, informe, était enveloppée d’une sorte de linceul. La vue seule de ce monstre au repos avait de quoi faire frissonner mais lorsqu’il se retourna sans hâte, inexorablement, j’eus le plus grand mal à dompter ma terreur. C’était comme une créature marine sans regard et sans yeux, surgie du fond de l’abîme et qui cherchait sa proie.

L’indomptable Amelia Peabody, qui fait ici ses premiers pas sur la Terre des Dieux, se laissera-t-elle abuser par les facéties d’une momie somnambule ? Saura-t-elle soustraire sa protégée aux entreprises d’un chasseur de dot cynique et langoureux ? Parviendra-t-elle à déjouer les roueries des indigènes ou à surmonter les mirages des sables et à dissiper les mystères qui jalonnent sa route, en digne émule de Sherlock Holmes et d’Indiana Jones ?