Voici quelques mois,  avant le swap Scandinavie pour être plus précise, je ne connaissais pas Arnaldur Indridason. Après enquête, Google a résolu de pallier à mon ignorance et à mon goût pour les polars en m’offrant : 
La cité des jarres  traduit  de l’islandais par Eric Boury. Points, 2006. 327 pages.
J’ai découvert le commissaire  Erlendur entouré de  Sigurdur Oli et de Elinborg (ses adjoints) et j’ai commencé à découvrir des éléments de la vie personnelle de notre héros, notamment sa fille Eva Lind.
Ce premier épisode (si l’on peut le considérer comme tel) m’avait attiré par le style d’Indridason, fort différent de nos classiques policiers – avouons que nous lisons avant tout des auteurs de langues anglo-saxonne, quelques français et que les autres pays restent les parents pauvres (est-ce-que je me trompe ?) -. J’avais bien noté quelques éléments perturbateurs, notamment le titre : je cherche toujours la relation entre un titre et le livre que je lis et là je suis restée sur ma faim ; sans vouloir raconter l’histoire, je dois avouer que j’avais imaginé une enquête en bonne et due forme dans ces jarres mais cette cité est évoquée, mais la réponse à l’enquête n’est pas aussi simpliste …
Bref, dans l’ensemble j’étais intéressée à lire un autre volume, et profitant de quelques achats (pour un autre swap), j’ai acheté :

La femme en vert
traduit  de l’islandais par Eric Boury. Points, 2007. 348 pages.
Là je dois avouer que je l’ai lu à vitesse grand V. L’enquête comme les relations du commissaire avec ses proches et plus particulièrement avec sa fille, sont particulièrement prenantes.
Indradison prête à Erlendur de l’intérêt pour des affaires du passé non résolues, et tous les ouvrages font des parallèles avec des événements qui se sont déroulés dans le passé des personnes incriminées – sans être lourd je tiens à le préciser ; cela permet aux lecteurs d’avoir quelques éléments par rapport à l’enquête sans tout dévoiler et de mieux comprendre la nature des personnages -.
Enchantée par cet achat, j’ai louché du côté de chez Tamara et lui ai demandé si elle accepterait de me prêter le volume dont elle venait de parler. Un très grand MERCI à elle !!

La voix traduit  de l’islandais par Eric Boury. Points, 2008. 401 pages. undefined
Mauvaise publicité pour l’hôtel de luxe envahi par les touristes ! Le pantalon sur les chevilles, le Père Noël est retrouvé assassiné dans un sordide cagibi juste avant le traditionnel goûter d’enfants. La direction impose la discrétion, mais le commissaire Erlendur Sveinsson ne l’entend pas de cette oreille. Déprimé, assailli par des souvenirs d’enfance douloureux, il s’installe dans l’hôtel et en fouille obstinément les moindres recoins..

Nul besoin de connaissances musicales, je rassure ceux qui prendraient peur devant ce titre ! Mais cette Voix (là le titre est fort explicite) est à l’origine de l’enquête, et va permettre à notre commissaire de nous dévoiler toujours plus de son passé et de parvenir à s’ouvrir auprès de sa fille et d’une femme rencontrée au cours de cette nouvelle histoire.
Après nous avoir indiqué l’influence américaine dans le langage courant, Indridason va, à  travers cette enquête, nous plonger dans les vicissitudes de l’Islande qui, vu de notre critique France, me semble assez souvent idéalisée. Et bien non, à l’image de notre héros tourmenté par son passé, tout n’est pas plus rose là-bas que chez nous. 
Détresse humaine, mensonges, argent, … sont abordés dans cette série mais ne vous plongent pas pour autant dans la déprime lorsque vous arrivez à la dernière page. Au contraire, les choses ont avancé, tout comme Erlendur et ses propres démons, et vous n’attendez qu’une chose : la suite….

Cette série est à lire, de préférence, dans l’ordre si vous souhaitez suivre avec aisance les méandres de la vie personnelle du commissaire, mais  aussi en raison de l’évolution  du style de chacun de ces volumes. Néanmoins, si vous souhaitez juste tester l’auteur et que vous n’avez qu’un livre chez vous, lancez-vous !